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Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 09:35

Et qui plus est l'Italie c'est pas l'Albanie.

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 09:37

Justement j'imaginais l'Italie en face et j'avais des frissons...

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 09:48

Quelle soirée, passée par tous les états #-o

Quand même, voir ce Vélodrome plein, chantant, acclamant, scandant les noms des joueurs et se dire qu' un repreneur sérieux, sachant s' entourer de gens compétents, on verrait ça tout le championnat et mieux, ça fout sacrément plus les boules :cry:

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 10:28

pretender a écrit:gob, visiblement tu n'es pas le seul à avoir apprécier.

Au vu de l'ensemble des commentaires positifs sur le Vel, on pourrait espérer qu'un repreneur soit aussi marqué ou intéressé à l'idée de faire quelque chose avec l'équipe locale...

Les Qataris et l'autre ruskof ont sans doute étaient attirés par les ambiances fantastiques du Parc Leproux et de Louis 2 :lol:

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 10:45

gigi, évidemment que non mais si ça peut aider... On sait pourquoi dans les 2 cas que tu cites, Paris vitrine, Monaco blanchiment. Voili voilou.

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 10:49

Contre la Suisse, j'espère voir de gros changements. Avant les matchs éliminatoires, voir Mandanda, Gignac peut-être davantage, Digne/Jallet ou l'un des deux même si voilà.., Matuidi pareil, j'aimerais bien voir Cabaye associé à Kanté, et devant je continuerais à tester aussi Martial, en dépit du match d'hier soir.

Ce serait cool aussi à force de voir l'équipe se tester sans Payet, parce que méfi à pas être trop dépendant de lui.

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 11:59

Sur le débat autour d'Evra, le problème c'est la blessure de trémoulinas en fait.
pour le reste digne n'a pas le niveau et concernant kurzawa, sa mentalité est particulière.
je peux comprendre Deschamps de ne pas vouloir s’embarrasser d'un clone d'aurier pendant une compétition internationale.

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 12:03

Moi j'aimerais bien la même compo qu'en 1ere avec griezmann à la place de Martial et pogba à la place de matuidi.

Antoine serait beaucoup plus proche de Giroud et pogba capable de sortir les ballons au milieu...pck matuidi non merci hormis quand il peut se projeter ( sauf quhier je l'ai trouvé cramer quand on est repassé en 433

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 12:49

Matuidi a besoin d'être à 100% physiquement pour être intéressant, or là visiblement il est cramé il ne sert vraiment pas à grand chose, ce qui crée un déséquilibre au milieu et nous donne ces matches peu maîtrisés (euphémisme), mm si ce n'est évidemment pas la seule raison.

Après le gars a une mentalité irréprochable, kiffe jouer en EdF et est lucide sur ses perfs, d'un point de vue vestiaire et collectif c'est le "gendre idéal" ^^, mais sur le terrain c'est très insuffisant, DD se doit de le faire souffler dès le prochain match.

Pogba m'a semblé un peu mieux niveau état d'esprit hier soir, on sent que le discours et les reproches de DD à son égard commencent à porter leurs fruits (mais àma c'est pas gagné il peut très vite retomber dans ses travers). Mais j'ai l'impression qu'il est aussi "victime" d'un système de jeu pas très clair, d'un positionnement qui ne lui convient pas forcément.
Par contre DD a dû enrager de le voir glisser toutes les 30 secondes, mal choisi ses crampons lui (en mm temps la "pelouse"...).

D'ailleurs perso je trouve assez emmerdant le fait que cette EdF n'a toujours pas de style de jeu, très peu de combinaisons de jeu en triangle pas de collectif huilé, c'est quand mm limite désespérant quand tu vois par contraste une équipe toute jeune d'Italie super bien rôdée avec un collectif bien en place - et de plus très loin d'être désagréable à voir jouer, un comble quand on pense à la réputation défensive de la squadr'azzura (réputation genre "catenaccio" qui ne tient plus depuis longtemps).

Quant à dire qui est le favori de cet Euro, j'ai pas vu le match de l'Espagne, l'Allemagne sera "forcément" dans le dernier quart, pour l'EdF si on s'en tient à ce qu'on voit so far c'est loin d'être évident, mais le fait de jouer "à la maison" devrait finir par payer (au lieu de tétaniser les joueurs).

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 13:10

Sur Pogba / Matuidi, ce papier de Markus Kauffman est pas mal, d'autant plus qu'il s'appuie sur les enseignements de Bielsa 8)

Je le met en spoiler parce qu'il est long.

Spoiler: montrer
Information
IL ÉTAIT UNE FOIS MATUIDI L’EFFORCÉ ET POGBA LE SPONTANÉ

À la suite des difficultés des Bleus lors du match d’ouverture, Pogba et Griezmann ont été les premiers à attirer les plumes des critiques, presque par réflexe historique franco-français – la tentation de la guillotine. Mais les problèmes structurels du 4-3-3 devraient vite déplacer les regards vers un autre sujet plus intéressant : la compatibilité du milieu bleu et notamment la production commune de ses deux relayeurs : Blaise Matuidi et Paul Pogba.

La France est exigeante et adore l’être. Elle raffole de son goût pour la sophistication, le luxe et l’exclusion qui en découle. Il ne faudrait peut-être même pas lui en vouloir : elle a connu Michel Platini. Et Zinédine Zidane. Elle sait donc bien de quoi elle parle quand elle exige la perfection. Elle a voulu exclure Karim Benzema – élégant, mais pas assez exemplaire – puis a tenu à siffler Olivier Giroud – exemplaire, peut-être, mais pas assez élégant. La France du ballon rond est capricieuse, caractérielle, lunatique. Il y a deux semaines, elle pleurait l’absence de Ben Arfa et son pied gauche sauveur de la République. Aujourd’hui, elle a déjà appelé ses futurs fils Dimitri.

Cette France aime réclamer des leaders à l’ancienne, mais ne veut pas de Patrice Évra. Cette France aime réclamer des joueurs appliqués qui donnent tout, mais ne veut pas de Bacary Sagna. Cette France veut des belles histoires de reconquête, des revanches sur la vie cruelle, des petites gens qui ont grimpé la montagne, mais surtout pas de Franck Ribéry. Et aujourd’hui, en ce mois de juin 2016, un nouveau duo occupe ses dîners : Matuidi et Pogba. Dans deux contextes différents et chez deux populations différentes – les supporters pour l’un et les médias pour l’autre – la France se montre implacable : l’un est volontaire, mais pas assez fin techniquement, l’autre a un talent inouï, mais serait « dilettante » .

Matuidi, joueur anarchique

Matuidi n’est pas un footballeur d’exception comme les autres. D’après les critères de l’esthétique à la française, quelque chose l’éloigne inévitablement des standards de l’Hexagone. La posture. Le dos courbé vers l'avant. Les mains qui partent vers l'extérieur. Matuidi n'est pas classique. Il n’en a ni l’élégance ni la hiérarchie. Et il part donc avec une longueur de retard dans notre pays, où bon doit rimer avec beau et où Richard Gasquet et Yoann Gourcuff ont pu régner sans triomphe. À côté des Modrić, Kroos et Iniesta de cet Euro, Matuidi enchaîne les passes avec l’application d’un joueur qui continue à travailler ses fondamentaux. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’il ne s’arrêtera pas de progresser. Finalement, Matuidi, ça aurait pu être toi. Sauf que Blaise a travaillé plus que toi, s’est entraîné plus dur, a couru plus longtemps et allait se coucher plus tôt. Sans aucun doute, dans la typologie des identités de footballeurs de Marcelo Bielsa, Blaise Matuidi est un « efforcé » : « Dans le football, deux grands et simples piliers de notre comportement s’expriment en même temps : la discipline-méthode et la liberté créative. » Ici, inutile de justifier pourquoi Pogba fait partie de la seconde catégorie, celle des « spontanés » . Bielsa poursuit : « Ils se synthétisent en opposition : mécanisé/spontané, je reproduis/j’invente, je limite mes défauts/je développe mes vertus, construit/naturel, volonté/qualité, méthode/intuition, ordinaire/extraordinaire. Mais les deux sont symétriquement efficaces. » Ainsi, l’équipementier Nike a même peint Blaise en héros de la banlieue parisienne, faisant du joueur du PSG un personnage ayant appris à jouer en bas de chez lui, loin des éducateurs nationaux et des manuels de la FFF. Un joueur à la formation en zigzag, imprévisible, indomptable, mais décisif. Un joueur au style anarchique mais victorieux.

Ce que le jeu de Matuidi permet et limite

Avec les Bleus comme avec Paris, Matuidi a démontré sa valeur et ce n’est pas un hasard si tous ses entraîneurs en ont fait un pilier de leurs schémas. Pour synthétiser, Matuidi offre : une intensité physique dans une zone clé où le ballon peut être récupéré haut – si pressing collectif il y a – et où la majorité des seconds ballons se font cueillir. Des appels en profondeur, des appels pour élargir à gauche, des appels pour toujours proposer du mouvement. Devant, l’inspiration de Matuidi fait bouger les lignes et sait se montrer décisive dans les vingt derniers mètres. Au milieu, Matuidi ne prend pas de risque et rate peu de passes (91.3% de passes réussies cette saison). S’il est loin de la protection de balle d’un Borja Valero, Blaise surjoue rarement dans sa distribution.

Mais qui dit peu de prises de risques dit peu de créativité. Dans le circuit classique de la possession, Matuidi ne donne pas de valeur ajoutée. Que ce soit dos au but, devant la défense ou dans les petits espaces, ses possibilités de rendement limitent la vitesse de circulation et/ou la qualité des solutions de passes proposées. Ainsi, quand la France évolue en 4-3-3, son milieu à trois se transforme en réalité en milieu à deux Kante-Pogba. Sans latéral offensif, la paire se retrouve dépendante des descentes de Payet (ou Griezmann) et de la qualité de passe de Pogba. Matuidi, censé faire le lien, se retrouve hors-circuit. Jusqu’à sa prochaine course entre les jambes adverses.

Bielsa et les joueurs déguisés

Bielsa poursuit sa réflexion identitaire : « Les spontanés et les efforcés gagnent autant tous les deux. Mais ce qui n’arrive jamais, c’est de gagner quand tu te déguises. Quand un volontaire enfile les vêtements d’un créatif, il ressemble à une caricature. Cela indique clairement que la conviction, le respect de l’identité et de l’individualité sont indispensables. » Une réflexion qui invite à s’interroger sur la distribution des rôles du milieu du 4-3-3 de Deschamps : si Matuidi et Pogba sont « relayeurs » sur le papier, le gaucher jouit d’une grande liberté offensive tandis que le droitier doit avant tout penser à l’équilibre collectif défensif. C’est une aberration, mais c’est aussi une situation qui semble s’être installée naturellement d’après les propos de Matuidi lundi : « Le sélectionneur nous laisse beaucoup de libertés. On est tous les deux milieux relayeurs. C'est vrai que moi j'ai l'habitude de me projeter, que ce soit en club ou en sélection, donc je le fais. Quand il faut faire le replacement défensif, je le fais aussi, et Paul c'est pareil. C'est vrai que lui, au niveau de l'utilisation du ballon, il est beaucoup plus à l'aise, et moi j'ai cette capacité à me projeter sans ballon. (…) Le coach, comme je l'ai dit, nous laisse une très grande liberté, après c'est à nous de faire attention à l'équilibre. » Mais si l’équilibre défensif tient aujourd’hui grâce à la discipline tactique de Pogba, reste que l’équilibre offensif bat de l’aile, et ce dès la relance. Alors, le spontané et l’efforcé sont-ils incompatibles ?

« Créer le nouveau milieu de terrain »

Oui, si la France souhaite continuer à exiger l’arrivée du Pogba de la Juve en équipe de France. Parce que si les joueurs peuvent s’adapter, le terrain ne peut pas s’agrandir. Pour se mettre sur son pied droit, avoir le terrain face à lui et prendre le jeu à son compte, Pogba a besoin de jouer sur le côté intérieur gauche. Comme Iniesta, Kroos et même Zizou. Or, c’est un espace que Matuidi (et Payet) occupe déjà. Avec Pogba en milieu intérieur gauche, Matuidi quitterait le onze et Deschamps ferait certainement appel à Cabaye ou Sissoko pour – comme il dit – « densifier » .

Non, si on laisse Pogba grandir dans ce rôle difficile à interpréter. Un rôle à la Rakitić au Barça, mais sans Alves ni Messi, et avec Matuidi à la place d’Iniesta. Mais si c’est un rôle plus conservateur, c’est avant tout un rôle où les Bleus ne peuvent faire sans la Pioche, le seul Français capable de participer à toutes les phases de jeu : récupération haute, couverture basse, organisation, relance courte, jeu long, élaboration, relais et même animation, création et finition (2 tirs vendredi). Avec un Griezmann plus impliqué dans l’élaboration du jeu à droite, Pogba aura déjà un allié de plus pour tisser la toile bleue et « créer le nouveau milieu de terrain » . À condition qu’on leur donne du temps.

PAR MARKUS KAUFMANN
Propos de Marcelo Bielsa recueillis par Eduardo Rojas dans le livre « Los 11 caminos al gol » , ceux de Blaise Matuidi par Thomas Pitrel, à Clairefontaine.


http://www.sofoot.com/il-etait-une-fois ... 24159.html

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 13:38

franchement ca fait du bien des emotions avec le foot, ca fait longtemps.

Ca fait longtemps aussi qu'une EDF m'avait pas autant donne envie de la supporter, voir un Rami sortir de son role pour devenir decisif ca m'a fait kiffer par exemple.

Et le but de Payet, c'est Zidanesque son calme dans la surface pour foutre le crochet et l'enroule parfait (et ca fait putain de tache avec APC qui tente un crochet foireux 1 seconde avant et se retame :lol: )

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 13:41

Kenshi a écrit:Sur Pogba / Matuidi, ce papier de Markus Kauffman est pas mal, d'autant plus qu'il s'appuie sur les enseignements de Bielsa 8)

Je le met en spoiler parce qu'il est long.

Spoiler: montrer
Information
IL ÉTAIT UNE FOIS MATUIDI L’EFFORCÉ ET POGBA LE SPONTANÉ

À la suite des difficultés des Bleus lors du match d’ouverture, Pogba et Griezmann ont été les premiers à attirer les plumes des critiques, presque par réflexe historique franco-français – la tentation de la guillotine. Mais les problèmes structurels du 4-3-3 devraient vite déplacer les regards vers un autre sujet plus intéressant : la compatibilité du milieu bleu et notamment la production commune de ses deux relayeurs : Blaise Matuidi et Paul Pogba.

La France est exigeante et adore l’être. Elle raffole de son goût pour la sophistication, le luxe et l’exclusion qui en découle. Il ne faudrait peut-être même pas lui en vouloir : elle a connu Michel Platini. Et Zinédine Zidane. Elle sait donc bien de quoi elle parle quand elle exige la perfection. Elle a voulu exclure Karim Benzema – élégant, mais pas assez exemplaire – puis a tenu à siffler Olivier Giroud – exemplaire, peut-être, mais pas assez élégant. La France du ballon rond est capricieuse, caractérielle, lunatique. Il y a deux semaines, elle pleurait l’absence de Ben Arfa et son pied gauche sauveur de la République. Aujourd’hui, elle a déjà appelé ses futurs fils Dimitri.

Cette France aime réclamer des leaders à l’ancienne, mais ne veut pas de Patrice Évra. Cette France aime réclamer des joueurs appliqués qui donnent tout, mais ne veut pas de Bacary Sagna. Cette France veut des belles histoires de reconquête, des revanches sur la vie cruelle, des petites gens qui ont grimpé la montagne, mais surtout pas de Franck Ribéry. Et aujourd’hui, en ce mois de juin 2016, un nouveau duo occupe ses dîners : Matuidi et Pogba. Dans deux contextes différents et chez deux populations différentes – les supporters pour l’un et les médias pour l’autre – la France se montre implacable : l’un est volontaire, mais pas assez fin techniquement, l’autre a un talent inouï, mais serait « dilettante » .

Matuidi, joueur anarchique

Matuidi n’est pas un footballeur d’exception comme les autres. D’après les critères de l’esthétique à la française, quelque chose l’éloigne inévitablement des standards de l’Hexagone. La posture. Le dos courbé vers l'avant. Les mains qui partent vers l'extérieur. Matuidi n'est pas classique. Il n’en a ni l’élégance ni la hiérarchie. Et il part donc avec une longueur de retard dans notre pays, où bon doit rimer avec beau et où Richard Gasquet et Yoann Gourcuff ont pu régner sans triomphe. À côté des Modrić, Kroos et Iniesta de cet Euro, Matuidi enchaîne les passes avec l’application d’un joueur qui continue à travailler ses fondamentaux. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’il ne s’arrêtera pas de progresser. Finalement, Matuidi, ça aurait pu être toi. Sauf que Blaise a travaillé plus que toi, s’est entraîné plus dur, a couru plus longtemps et allait se coucher plus tôt. Sans aucun doute, dans la typologie des identités de footballeurs de Marcelo Bielsa, Blaise Matuidi est un « efforcé » : « Dans le football, deux grands et simples piliers de notre comportement s’expriment en même temps : la discipline-méthode et la liberté créative. » Ici, inutile de justifier pourquoi Pogba fait partie de la seconde catégorie, celle des « spontanés » . Bielsa poursuit : « Ils se synthétisent en opposition : mécanisé/spontané, je reproduis/j’invente, je limite mes défauts/je développe mes vertus, construit/naturel, volonté/qualité, méthode/intuition, ordinaire/extraordinaire. Mais les deux sont symétriquement efficaces. » Ainsi, l’équipementier Nike a même peint Blaise en héros de la banlieue parisienne, faisant du joueur du PSG un personnage ayant appris à jouer en bas de chez lui, loin des éducateurs nationaux et des manuels de la FFF. Un joueur à la formation en zigzag, imprévisible, indomptable, mais décisif. Un joueur au style anarchique mais victorieux.

Ce que le jeu de Matuidi permet et limite

Avec les Bleus comme avec Paris, Matuidi a démontré sa valeur et ce n’est pas un hasard si tous ses entraîneurs en ont fait un pilier de leurs schémas. Pour synthétiser, Matuidi offre : une intensité physique dans une zone clé où le ballon peut être récupéré haut – si pressing collectif il y a – et où la majorité des seconds ballons se font cueillir. Des appels en profondeur, des appels pour élargir à gauche, des appels pour toujours proposer du mouvement. Devant, l’inspiration de Matuidi fait bouger les lignes et sait se montrer décisive dans les vingt derniers mètres. Au milieu, Matuidi ne prend pas de risque et rate peu de passes (91.3% de passes réussies cette saison). S’il est loin de la protection de balle d’un Borja Valero, Blaise surjoue rarement dans sa distribution.

Mais qui dit peu de prises de risques dit peu de créativité. Dans le circuit classique de la possession, Matuidi ne donne pas de valeur ajoutée. Que ce soit dos au but, devant la défense ou dans les petits espaces, ses possibilités de rendement limitent la vitesse de circulation et/ou la qualité des solutions de passes proposées. Ainsi, quand la France évolue en 4-3-3, son milieu à trois se transforme en réalité en milieu à deux Kante-Pogba. Sans latéral offensif, la paire se retrouve dépendante des descentes de Payet (ou Griezmann) et de la qualité de passe de Pogba. Matuidi, censé faire le lien, se retrouve hors-circuit. Jusqu’à sa prochaine course entre les jambes adverses.

Bielsa et les joueurs déguisés

Bielsa poursuit sa réflexion identitaire : « Les spontanés et les efforcés gagnent autant tous les deux. Mais ce qui n’arrive jamais, c’est de gagner quand tu te déguises. Quand un volontaire enfile les vêtements d’un créatif, il ressemble à une caricature. Cela indique clairement que la conviction, le respect de l’identité et de l’individualité sont indispensables. » Une réflexion qui invite à s’interroger sur la distribution des rôles du milieu du 4-3-3 de Deschamps : si Matuidi et Pogba sont « relayeurs » sur le papier, le gaucher jouit d’une grande liberté offensive tandis que le droitier doit avant tout penser à l’équilibre collectif défensif. C’est une aberration, mais c’est aussi une situation qui semble s’être installée naturellement d’après les propos de Matuidi lundi : « Le sélectionneur nous laisse beaucoup de libertés. On est tous les deux milieux relayeurs. C'est vrai que moi j'ai l'habitude de me projeter, que ce soit en club ou en sélection, donc je le fais. Quand il faut faire le replacement défensif, je le fais aussi, et Paul c'est pareil. C'est vrai que lui, au niveau de l'utilisation du ballon, il est beaucoup plus à l'aise, et moi j'ai cette capacité à me projeter sans ballon. (…) Le coach, comme je l'ai dit, nous laisse une très grande liberté, après c'est à nous de faire attention à l'équilibre. » Mais si l’équilibre défensif tient aujourd’hui grâce à la discipline tactique de Pogba, reste que l’équilibre offensif bat de l’aile, et ce dès la relance. Alors, le spontané et l’efforcé sont-ils incompatibles ?

« Créer le nouveau milieu de terrain »

Oui, si la France souhaite continuer à exiger l’arrivée du Pogba de la Juve en équipe de France. Parce que si les joueurs peuvent s’adapter, le terrain ne peut pas s’agrandir. Pour se mettre sur son pied droit, avoir le terrain face à lui et prendre le jeu à son compte, Pogba a besoin de jouer sur le côté intérieur gauche. Comme Iniesta, Kroos et même Zizou. Or, c’est un espace que Matuidi (et Payet) occupe déjà. Avec Pogba en milieu intérieur gauche, Matuidi quitterait le onze et Deschamps ferait certainement appel à Cabaye ou Sissoko pour – comme il dit – « densifier » .

Non, si on laisse Pogba grandir dans ce rôle difficile à interpréter. Un rôle à la Rakitić au Barça, mais sans Alves ni Messi, et avec Matuidi à la place d’Iniesta. Mais si c’est un rôle plus conservateur, c’est avant tout un rôle où les Bleus ne peuvent faire sans la Pioche, le seul Français capable de participer à toutes les phases de jeu : récupération haute, couverture basse, organisation, relance courte, jeu long, élaboration, relais et même animation, création et finition (2 tirs vendredi). Avec un Griezmann plus impliqué dans l’élaboration du jeu à droite, Pogba aura déjà un allié de plus pour tisser la toile bleue et « créer le nouveau milieu de terrain » . À condition qu’on leur donne du temps.

PAR MARKUS KAUFMANN
Propos de Marcelo Bielsa recueillis par Eduardo Rojas dans le livre « Los 11 caminos al gol » , ceux de Blaise Matuidi par Thomas Pitrel, à Clairefontaine.


http://www.sofoot.com/il-etait-une-fois ... 24159.html


super article.
ça rejoins l’échange avec Cecco hier soir. DD doit soit faire des choix ( de système et/ou de joueurs), soit nous devons accepter d'avoir des joueurs qui ne brillent pas autant qu'en club, mais qui seront toujours alignés.

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 14:03

Betsamee, +1 j'ai explosé comme un gamin sur les 2 buts

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 14:29

Kenshi a écrit:
Jack73 a écrit:sillicate,

Evra est à son niveau en ce moment en EDF...Il a toujours été nul à chier.
pas de raison que çà change...
Titulaire le prochain match :prosterne:


Titulaire depuis 8 ans et 3 sélectionneurs différents en fait. Et la je ne mentionne pas ses entraineurs en clubs, tous plus bidons les uns que les autres et qui lui ont toujours fait confiance ...

Tellement de génies incompris sur les forums de foot français, si seulement Noel Le Graet savait de quel immense vivier de sélectionneurs il dispose :mrgreen:

Plus sérieusement, même si Evra n'est pas le meilleur latéral du monde, je comprendrai jamais l'acharnement qu'il subi en France. Surtout quand sur l'aile opposée tu as Sagna :mrgreen:


Depuis au moins 5 ans ce gars est médiocre en EDF.
En club, je n'en sais rien, je ne regarde pas les matchs.
Ce qu'on peut constater plus globalement, c'est la pénurie de latéraux de gros niveau dans le monde ce qui permet d'expliquer sa stature.

L'acharnement qu'il subit en France, il faut le chercher dans ses frasques à la con sous notre maillot. Entre sa recherche du traitre et ses propos à la con sur l'enculé de Ménes...
Il ne dégage pas une super image contrairement à Sagna, qui à niveau comparable ne subit pas le même acharnement.

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 14:31

Comme on dit la France gagne et n'est pas top. Donc elle ne peut que s'améliorer. Si elle ne s'améliore pas par contre. On passera pas en quarts.

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 15:13

guts64 a écrit:Sur le débat autour d'Evra, le problème c'est la blessure de trémoulinas en fait.
pour le reste digne n'a pas le niveau et concernant kurzawa, sa mentalité est particulière.
je peux comprendre Deschamps de ne pas vouloir s’embarrasser d'un clone d'aurier pendant une compétition internationale.


On parle bien d'Evra là ? le mec qui était le capitaine de l'EDF en Afrique du Sud lors du plus gros scandale des bleus, du mec qui attaque au lance flamme un journaliste et un ex grand footballeur (au mépris d'une charte de bonne conduite qu'il a normalement du signer) le tout à 2 jours d'un match capital de l'EDF face à l'Ukraine...
Effectivement un exemple de bonne conduite..
Au delà de çà, je rejoins Kenshi lorsqu'il inclus le niveau de Rami et de Sagna.
Kurzawa a dérapé une fois chez les espoirs, depuis il me semble que non...bref il méritait une autre chance.

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 15:38

Sinon il semble que Pogba ait bien fait un bras d'honneur et que l'image n'ait pas été un screen d'un bout de chorégraphie :lol:

http://www.rtbf.be/auvio/detail_le-gest ... id=2119450

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 15:39

C'est destiné à qui ?

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 15:42

dlb1664, là est toute la question. Apparemment à la tribune de presse.

Re: Groupe A : France, Roumanie, Albanie, Suisse

16 Juin 2016, 15:47

Je prie pour qu'il marque contre la Suisse et qu'il chie en direct sur un exemplaire de l'Equipe.
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