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Plus que discret, Jérémy Toulalan (29 ans) est rarissime dans les médias. Plus encore depuis le Mondial 2010 et l’affaire de Knysna et de la fameuse grève des Bleus de l’époque. Pourtant, pour France Football, le milieu de terrain a accepté de se confier sur cet épisode, en prenant garde de ne pas trop s’appesantir dans les détails. « J’y reviendrai certainement un jour mais, là, c’est trop tôt. Je ne suis revenu en France que depuis un mois, ce n’est pas le bon timing. Je ne vais pas me mettre une balle dans le pied d’entrée ! (...) Si on dit des vérités, on fait le buzz, et comme je peux difficilement parler sans aller au fond des choses ou être politiquement correct... », a-t-il confié avant de poursuivre.
« Je n’ai pas envie de revenir pour foutre la zizanie en vous révélant des infos que personne ne sait. Car, sur Knysna, personne ne sait vraiment. Tout n’a pas été dit. Ce dont je suis sûr, c’est qu’il y a un mec qui a assumé, et c’est moi. J’ai dit ce que j’avais fait mais les autres, on ne les a pas entendus. Personne... (...) Je pourrais vous expliquer ce qui s’est passé, réellement, mais ce n’est pas à moi de le faire. J’ai assumé ma part. Les autres ? J’aurais pu en tuer, je ne l’ai pas fait. Je me répète, quand on est honnête et franc dans le milieu du foot, on se fait avoir. On s’est fait baiser. Comme quoi, on n’est pas si intelligents que ça ! C’est fait, c’est fait. Ça restera un gros poids pour moi », a-t-il regretté, encore profondément touché.
« Pour en revenir à la lettre (lue par Raymond Domenech pour expliquer la grève des joueurs), c’est bâtard puisqu’il n’y a pas eu que mon conseiller à l’écrire. Mais je n’ai pas balancé avant, ce n’est pas pour le faire maintenant. Pourtant, à la réunion de discipline, au retour d’Afrique du Sud, on m’a encouragé à dire... Eh bien, non, ce n’est pas moi qui balancerai ! Je ne fonctionne pas comme ça. Après... Si je vous réponds, je vends la mèche. Si je donne un nom, ça fera mal à cette personne. Et je pense qu’en plus, ça ferait pas mal de bruit. Ah ça, oui... ! (...) Je n’ai pas envie d’en parler car ce n’est pas opportun. (...) Mais je vis avec ça, je vivrai avec ça. Je n’ai pas le choix », a-t-il avoué.
Et s’il a pensé un temps à mettre un terme à sa carrière lors de sa dernière saison à Lyon, l’international tricolore (36 sélections) s’est relancé en s’éloignant, à Malaga, le temps de deux belles saisons. Aujourd’hui à Monaco, il a expliqué pourquoi il revenait en France. « Non, je ne reviens pas en Ligue 1 pour les Bleus. (...) Maintenant, il y a aussi de très bons milieux sélectionnés. (...) La famille souhaitait rentrer en France. Et Malaga était réticent à me transférer en Espagne, notamment à l’Atlético où il y avait pourtant la Ligue des Champions. Rennes ? Leur philosophie m’intéressait. Leur contrat de quatre ans aussi car, à l’ASM, j’ai signé deux ans. D’ailleurs, il est fort possible que j’arrête après ces deux saisons. (...) C’était mieux pour Malaga que je signe à Monaco qu’à Rennes ; vis-à-vis des supporters, c’était plus valorisant de signer là-bas. Maintenant, je pense qu’avec les moyens monégasques, on peut réussir le même truc qu’à Malaga, grandir aussi vite », a-t-il conclu.