je suis tombé sur ca :
Domenech, charmant et compétent»
Par Nasser Sandjak le 16 juin 2010 15h09 | Lien permanent | Commentaires (2)
Invité par Noisy-le-Sec avant le début du Mondial, j'ai eu la chance de m'entretenir avec Raymond Domenech. Une soirée durant laquelle j'ai pu lui poser des questions d'entraîneur. Et là, j'ai compris que ce monsieur, aussi atypique soit-il, est réellement conscient des différents maux qui touchent les Bleus. Il sait pertinemment que l'équipe ne possède aucun grand joueur comme l'était Zidane en 2006. Par conséquent, il a décidé de jouer beaucoup sur l'aspect «responsabilité» pour monter son groupe aujourd'hui, quitte à proposer une équipe peu «flashy».
Je pense que Raymond est parti en Afrique du Sud avec un vrai projet, celui d'aller le plus loin possible. Son but est clair : que l'équipe monte doucement en puissance. Pour cela, il n'a pas hésité à fédérer les joueurs autour d'une vraie aventure. Il ne cesse par exemple de leur répéter qu'il y a énormément de jeunes qui vont les suivre. En leur faisant comprendre également que le succès aujourd'hui passera par un esprit de solidarité et non par un exploit personnel comme cela aurait pu être le cas les éditions précédentes. L'approche de ce Mondial a été diamétralement opposée à celle observée en 2006 où Zidane et l'éclosion de Ribéry représentaient ses principales armes.
Aujourd'hui, il est bien évidemment conscient que si la France tâtonne son football, c'est en grande partie dû à la méforme qui touche l'attaque. Bien avant le Mondial, il m'assurait que si Henry, Ribéry ou Anelka ne trouvaient pas les chemins des filets rapidement, l'équipe sera en stand-by. Je lui avais également demandé est-ce que ça lui coûtait d'imiter l'Espagne, sa réponse était claire : «On n'a pas le potentiel de suivre cet effet de mode. Ce que fait l'Espagne aujourd'hui, elle le fait elle-même. Cela va durer autant que cela va durer, puis arrivera une autre mode. Ils ont une logique de jeu et la France en a une autre». En Tunisie, nous avons également parlé du cas Diaby. Et là aussi, il connaissait parfaitement le bonhomme et comptait l'intégrer dès l'entame du Mondial, me disait-il avec un sourire narquois qui en disait long. Le mettre remplaçant n'était qu'un simple coup d'intox. Tout cela me laisse penser que Raymond a préparé cette équipe pour les 8es tout en sachant que la qualification sera difficile à aller chercher. Quand les matches à élimination directe arriveront, son équipe sera dessinée. A cet effet, je sens la surprise Cissé à droite. Govou a été préparé pour les matches de poules avant de céder sa place quand les choses sérieuses commenceront.
Enfin, je voudrais terminer sur son aspect «agaçant» pour les journalistes. J'ai rencontré un homme très charmant, sympathique et compétent à mes yeux. Il a une logique et ses propres idées. C'est aussi une personne qui a décidé d'affronter les médias de face. Un journaliste est par définition consensuel. Quand il a des informations tout roule, dans le cas contraire, il saura s'occuper de toi. Finalement, je plains Laurent Blanc qui devra être très solide derrière.
http://www.blogteam.sport24.com/well...
"C’est un jeu qui n’a pas de vérité, qui n’a pas de loi, qui n’a rien. Et on essaie de l’expliquer. Mais personne n’arrive à l’expliquer. C’est pour ça qu’on peut toujours parler de football." Platini