Le Conseil Municipal a entériné hier matin le nouveau loyer dont devra s’acquitter l’Olympique de Marseille dès la saison prochaine, à savoir un montant forfaitaire de 380 000 euros par match à domicile, soit environ 8 millions d’euros par an.
Autant dire que les dents grincent quelque peu au sein du club phocéen depuis que la nouvelle est tombée. D’ailleurs, la réaction du directeur général de l’OM, Philippe Pérez, sur le site officiel du club ne s’est pas fait attendre. Morceaux choisis :
«Nous avons effectivement gardé le silence jusqu’ici pour privilégier l’hypothèse d’un accord négocié et raisonnable avec la mairie. Face à cette décision unilatérale et totalement irréaliste du conseil municipal, la seule réaction que je puisse avoir est de vous dire qu’à ce montant-là, l’OM n’a pas les moyens de jouer au stade Vélodrome. Il s’agit tout simplement du loyer le plus élevé jamais réclamé en Europe et de loin. Notre club ne versera jamais une telle somme. Payer 8 millions d’euros chaque année, pendant 31 ans, signerait l’arrêt de mort de l’Olympique de Marseille.»
«C’est parce que l’OM a toujours considéré le montage financier choisi par la municipalité inadapté et dangereux que le club a choisi de ne pas s’associer à ce projet. L’Olympique de Marseille n’a pas vocation à assumer le coût d’un chantier pharaonique lancé pour accueillir l’Euro 2016.»
«Je tiens à rappeler, au passage, que le fait d’avoir évolué dans un stade en travaux pendant 3 ans nous a fait perdre plus de 25 millions d’euros en billetterie. Ça a l’air d’être un détail pour nos interlocuteurs. Mais aux dernières nouvelles, nous sommes un club de football dont la mission est de construire la meilleure équipe possible et de pouvoir l’aligner au coup d’envoi. Nous ne sommes, en aucun cas, les banquiers de la municipalité en charge du financement de ses projets immobiliers.»
«Quand on sait que Paris et Lyon payent 1 million d’euros pour jouer au Parc et à Gerland, que Nice paye la même somme pour un stade flambant neuf, que Saint-Etienne va payer moins d’un million quatre pour disposer d’un Geoffroy Guichard lui aussi rénové, vous admettrez que le loyer qu’on nous demande est inacceptable.»
«Nous n’avons pas d’autre recours aujourd’hui que de lancer la recherche d’un stade de repli dont nous pourrons payer le loyer sans mettre notre club en danger.»
Ah, c’était bien la peine de poser bras dessus bras dessous avec le candidat Gaudin en mars dernier, en compagnie de Marcel Dib et José Anigo, dans le local d’un célèbre groupe de supporters…
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