Profession : footballeur.
Poste : gardien de but.
Surnom : « l’albatros »…
N’y voyez aucun hommage au roman de Richard Bach, à l’instrumental de Peter Green avec Fleetwood Mac, ni même la moindre relation entre le style de Pelé et la grâce que déploie cet oiseau dans les airs.
« Pelé le conquérant ? » (toutes nos excuses à Bille August…)
Décollage
Non, ce sobriquet à plumes vient simplement du fait que ses anciens coéquipiers ont un jour constaté qu’un gars culminant à 1.96m avait aussi des bras de chaque côté du corps…
Yohann – ou « Yoyo » comme l’appellent ses amis – a connu des hauts et des bas dans sa carrière.
Il prend son envol professionnel au Mans, où il carbure pas mal entre deux assiettes de rillettes.
Il y reste comme titulaire pendant sept années d’affilée, de 2002 à 2009 (égalant ainsi le record de Porsche, au Mans également). Il joue d’abord en L2, puis Le Mans monte au sommet de l’élite.
Là, il se fait remarquer par ses bonnes prestations entre deux chicanes, même s’il tend à faiblir à la fin des saisons (au point d’être remplacé par sa doublure lors du dernier match de 2006, à la 36e minute) ! Il reçoit malgré tout des pré-convocations en Équipe de France, son irrégularité étant mise sur le dos de sa jeunesse.
Il est libre, Yohann, il est libre Yohann, y en a même qui disent qu’ils l’ont vu jouer…
Mon truc en plumes
Dès 2007, son président lui donne un bon de sortie pour aller dans de plus grosses cylindrées. Précisons toutefois que son salaire de l’époque semble avoir compté dans cette décision présidentielle. En effet, avec 140000€ par mois, il survole le marché et est alors le gardien le mieux payé en France. Il fait ainsi des jaloux bien au-delà de l’administration pénitentiaire.
Comme tout jeune joueur, il est suivi par Arsenal. Un gros salaire, Arsenal qui le suit, la suite est facile à deviner. Il se met à entonner une sérénade à chaque prétendant s’approchant de lui :
Money, money, money
Must be funny
In the rich man’s world…
Vol en palier (ou cambriolage horizontal)
La chose a pour effet d’ABBAttre tous les obstacles l’empêchant de rester au Mans. Son départ de l’institution sarthoise intervient pourtant à l’été 2009 et laisse sur place ses anciens employeurs, car pour être sûr d’arriver dans un club qui le « respecte » et « compte sur lui », il quitte celui qui l’a révélé au haut niveau à la fin de son contrat…
Money, money, money
Always sunny
In the rich man’s world…
Malgré des discussions avancées avec les Girondins, ces derniers choisissent finalement Cédric Carrasso. La rumeur dit que les négociations de marchand de tapis pour les êtres humains ne sont pas du goût des dirigeants bordelais. C’est un renversement !
Il est libre, Yohann, il est libre Yohann, y en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler (entre deux blessures)…
Looping et turbulences
Après avoir consulté son plan de vol, Yohann constate que Toulouse est la dernière piste disponible alors même que sa réserve de possibilités s’épuise. Il glisse donc sur une aile, met le cap au sud-ouest et se pose enfin dans le club de la ville rose. Il y joue à peine un an.
Oh, pas à cause de son obsession à vouloir plus d’argent cette fois, mais bien à cause de son obsession à vouloir respirer. Il fait une double embolie pulmonaire, au point d’être déclaré perdu pour le haut niveau. Un comble pour un type qui ne manque pas d’air !
Il est licencié en 2012 pour inaptitude physique. Sa carrière décroche et l’albatros entame un vertigineux piqué.
Il est libre, Yohann, il est libre Yohann, y en a même qui disent qu’ils l’ont vu souffrir (entre deux contrats)…
En 2013, il redresse au ras du sol pour éviter le crash, reprend son souffle et annonce vouloir revenir à la compétition. Il s’engage rapidement avec Sochaux, qui chute en L2 à la fin de cette saison avec l’aide de Modibo Maïga et sa tête de montgolfière. Il rompt son contrat à l’amiable à la fin de la saison 2014-2015, et part à tire-d’aile vers le marché libre. Y en a même qui disent qu’ils l’ont vu angoisser…
Là, il refait des acrobaties comme en 2009 et retrouve un peu de son envergure, mais les nids accueillants sont devenus rares.
Alors qu’il est sur le point de s’engager avec Bastia pour un poste de titulaire, il signe au dernier moment à l’OM comme doublure de Mandanda, au grand dam des Corses (technique dite du « immelmann ») ! Belle manœuvre d’évitement !
Il est libre, Yohann, il est libre Yohann, y en a même qui disent qu’ils l’ont vu signer…
Shot down in flames… or not ?
Pourquoi il fallait le prendre
• Un joueur d’expérience de plus dans l’équipe, même sur le banc, c’est toujours bon à prendre
• Il vient de la L2, il doit pas coûter cher en salaire (argument labrunien, donc sujet à caution)
• L’avoir en n°2 va permettre les prêts de Samba et Fabri pour que ces derniers s’aguerrissent.
• Un mec qui fait l’avion dans les buts ne peut pas être foncièrement mauvais…
Pourquoi il ne fallait pas le prendre
• Se barrer de son « club de toujours » à la fin de son contrat pour toucher ensuite une bonne prime à la signature, ça manque vraiment de classe et aucun véritable goéland ne l’aurait fait (même bourré hein).
• C’est un mercenaire.
• Avant d’être à l’OM, il était à Sochaux, et on sait tous que ceux qui viennent de Sochaux sont des boulets. Et celui-là, on va se le traîner trois ans !
• C’est le deuxième Pelé à Marseille (sans compter les poussins d’Abedi), encore un et il ne manquera plus qu’un tondu pour dire qu’on se foule de moins en moins sur le recrutement…
Les jeux de mots pourris auxquels vous aurez malheureusement droit pendant toute la saison :
– la montagne Pelé
– il a de l’appétit, Pelé @Betsamee
– pigeon vole ! @Toti
I agree ! Bien ouéj les gars ! C’est superbement monté en plus ! (hum hum)
Chouette portrait ! 😉