OM-RENNES : 0-1, la défaite maîtrisée

OM-Rennes, c’était le match des losers de la L1. Celui des équipes ambitieuses sur le papier et jamais au rendez-vous (ce qui n’a pas toujours été le cas au cours de l’histoire olympienne). On peut dire que l’OM a donné une leçon aux Rennais en matière de lose, en les privant pour un temps de la perspective de la relégation, tout en abandonnant ses dernières ambitions européennes. Le contenu était à la hauteur…

Composition : Mandanda, N’Koulou, Mendes, Morel, Fanni, Cheyrou, Thauvin, Romao, Valbuena, Gignac, Ayew.

A l’entrée des équipes sur le terrain, selon une habitude prise cette année, le public de Ganay, au demeurant fort clairsemé, reste assis. Une attitude peu concernée en phase avec celle que l’on s’attend à voir sur le terrain.

Le match commence sans round d’observation, les joueurs tenant à donner le ton d’entrée de jeu : au bout de 16 secondes de jeu, la possession de balle a changé quatre fois d’équipe. Toujours au cours de la première minute, Mendès effectue un bon sauvetage en taclant la balle en corner. Au bout d’un quart d’heure, on a eu droit à un festival de passes à l’adversaire, à un tir ridicule de Cheyrou, à quelques centres ratés de Thauvin. Les Rennais jouent assez bas, ce qui permet des relances approximatives sur le jeu long. Devant moi, deux fillettes commencent à jouer à pierre-feuille-ciseaux. A côté, des touristes allemands égarés au Vélodrome parlent de Guardiola.

La 18ème minute est l’occasion d’une action incongrue : superbe ouverture d’Ayew sur une récupération engagée et délicate, talonnade brillante de Gignac. Heureusement, Cheyrou centre pour Costil. Retour sur Terre.
A la 24ème, le même Cheyrou, suivant en cela le précepte islamique qui veut qu’on ait la modestie de ne pas produire une œuvre parfaite, déclenche un joli tir à l’entrée de la surface, bien détourné par Costil. Ce sera sa seule action utile du match. A la demi-heure de jeu, Valbuena ouvre intelligemment pour Gignac. Sa première action rapide du match. Juste après, Mandanda sauve les apparences et l’OM en remportant son face-à-face avec Alessandrini.
A la fin de la première mi-temps, l’OM combine un peu mieux et perd moins de ballons. 0-0. Les joueurs rentrent au vestiaire sous les sifflets.

La deuxième période débute sous la pluie par un nouveau tir ridicule de Cheyrou et deux pertes de balle de N’Koulou. Gignac, se croyant hors-jeu, gâche une bonne opportunité. En ce premier quart d’heure, l’OM se montre un peu plus volontaire, mais toujours aussi brouillon. Les solutions pour le porteur du ballon sont rares.
66ème : Valbuena rate une passe facile et le public siffle pendant une bonne minute.
Thauvin est remplacé par Payet ; le public siffle. Cheyrou est remplacé par Imbula ; le public siffle. Ayew est remplacé par Khalifa ; le public siffle. Alessandrini est remplacé par Emerson ; le public applaudit.
Entretemps, une contre-attaque rapide de Rennes, Mandanda trop avancé regarde N’Koulou qui regarde ailleurs, reprise du tibia, poteau rentrant, but. Valbuena s’applique à placer à côté sa tête et Gignac rate l’égalisation dans le temps additionnel. On ne voit guère de pressing de la part d’Olympiens résignés. Le match est plié.
On a un tout petit peu vu Ayew et Gignac, qui ne baissent pas les bras aussi ostensiblement que les autres. Thauvin et Valbuena sont loin de leur niveau, N’Koulou s’est réincarné en Zubar. Le stade se vide. La pluie s’est arrêtée. Ouf, on peut rentrer à la maison.

L’OM a parfaitement maîtrisé une défaite programmée. Rennes en a pris pour son grade. Un petit extrait de « La chèvre » pour conclure.

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Article lu 1468 fois, écrit le par bibpanda Cet article a été posté dans Compte-rendu. Sauvegarder le lien.

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