OM – Bastia, tarif maison

Après trois défaites et une victoire, deuxième victoire probante au Vélodrome et deuxième carton. Avec l’OM, ce début de saison, c’est vraiment du tout ou rien.

On se demandait si la pelouse serait vraiment jouable après les orages très violents des dernières vingt-quatre heures. Le match, malgré l’heure tardive, commence dans une ambiance quasiment tropicale plutôt pénible.

Avant que les joueurs ne rentrent sur la pelouse, un jeu débile prépare habilement les spectateurs du Vélodrome au pire : deux candidats ont deux essais pour toucher la barre transversale en tirant à une vingtaine de mètres des buts. Le premier  tire à ras de terre deux fois sans que le ballon parvienne même jusqu’à la ligne de but. Quand on vous dit que les Olympiens ont une frappe de mule ! Pas de gagnant ; personne n’ira jouer au poker à Las Vegas aux frais du généreux sponsor. Et Jean Bouin est aux trois quarts vide.

Le poker, une tradition au  pays des Louis-Dreyfus

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Bon, on parle un peu de football ?

Le coup d’envoi est donné par Brandão, le spécialiste du contrôle orienté du dos, mais seulement quand il a « touchéo ». Ah, pardon, oui, le foot. Le match est lancé avec de la bonne volonté et pas mal d’approximations. Batshuayi ne se replace pas et se fait prendre au piège du hors-jeu, Cabella porte trop son ballon, Barrada tergiverse. L’impression d’avoir déjà vu ça quelque part, mais non, pas en 1993, cher rédacteur en chef, beaucoup plus récemment.

L’OM propose tout de même quelques bons mouvements, comme cette jolie ouverture dans le bon timing d’Alessandrini dès la huitième minute contré par la défense corse ; le même Alessandrini auteur d’une excellente interception trois minutes plus tard avant de rater complètement sa passe. Face à des Bastiais peu entreprenants, et c’est un euphémisme, les Olympiens sont volontaires, mais manquent quelque peu de tranchant, de justesse et, surtout, de suite dans les idées.

On joue depuis un quart d’heure quand Diarra sert Mendy en retrait aux 25 mètres. Ce dernier envoie un missile en demi-volée qui heurte la transversale avant de rentrer dans les buts. Un peu le même tir inarrêtable que le penalty de Trézeguet en finale de la coupe du monde, sauf que là, c’est rentré.

L’OM a bien le match en main, ose combiner, mais continue à manquer ses enchaînements. Batshuayi, notamment, annihile une combinaison subtile sur coup franc à la 35e en tentant un tir ressemblant étrangement à une inoffensive passe au gardien corse. Quelques minutes avant que Cabella n’appelle les mânes de Bakayoko, tout seul devant les buts, en tirant au-dessus. La mi-temps arrive sur ce score de 1-0, la dernière minute ayant encore vu une grosse occasion cafouillée dans la surface de réparation par Alessandrini.

Bon, on s’y met pour de bon ? La période d’Alessandrini

Au retour des vestiaires, les attaquants olympiens décident de passer la vitesse supérieure. Alessandrini réalise une belle interception, s’appuie sur Batshuayi et gagne son face-à-face avec Hansen. Le jeu a repris depuis 25 secondes. Dans la foulée, l’homme des Chartreux supplée sa défense sur un bon retour et passe le ballon à Mandanda. Quelques minutes plus tard, il réalise un petit pont dans la surface bastiaise, mais son centre est repoussé.

Faits pour jouer ensemble

Faits pour jouer ensemble

Cabella, auteur d’un match décevant et brouillon, sort pour Ocampos. Alessandrini combine avec Manquillo et s’offre un doublé. On espère qu’il aura noté l’intérêt de ne pas ignorer son compère de l’axe droit… Batshuayi marque le quatrième but au moment où l’on commençait à se dire qu’un seul 9 dans une équipe suffisait bien, vu qu’avec aucun, ça marchait pas si mal que ça, et Romao remplace Barrada.

À ce moment s’affichent les statistiques sur l’écran du stade. Pour l’OM, on note huit tirs, dont sept cadrés. Qui a dit que l’attaque olympienne était inefficace ? Michel en profite d’ailleurs pour ménager Batshuayi et faire rentrer de Ceglie. L’OM continue à jouer, une habitude prise l’an dernier, même si c’est moins tranchant.  Diarra en profite pour faire admirer son sens du placement et sa sûreté de passe. Nkoulou est mis dans le vent par Palmieri, qui centre au cordeau pour Brandão, lequel se rappelle au bon souvenir du Vélodrome d’une tête parfaite. Cela fait 4-1 et le score en restera là, la fin du match voyant explicablement l’application baisser du côté marseillais.

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Article lu 3602 fois, écrit le par fourcroy Cet article a été posté dans Compte-rendu et taggé , , . Sauvegarder le lien.

Une Réponse pour OM – Bastia, tarif maison

  1. Dis tout de suite que je vieillis, cher rédacteur en chef adjoint ! 🙂