OM (2-0) FCL : bol d’air

En s’imposant hier soir au Stade Orange Vélodrome face à Lorient dans le cadre de la 3e journée de L1, l’OM a enfin renoué avec la victoire, et donc, avec son public. Une étape décisive, mais provisoire. Pour transformer l’essai, il faudra plus, bien plus.

 

OM-Lorient


7
Pele

Pele
5
Rekik

Rekik
5
Doria

Doria
6
Hubocan

Hubocan
5
Sakai

Sakai
6
Machach

Machach
5
Diarra

Diarra
5
L.Iseka

L.Iseka
7
Cabella

Cabella
6
Thauvin

Thauvin
6
Gomis

Gomis
5,7Moyenne
5Entraineur
7Arbitre

Marque ou crève

Deux matchs, un nul une défaite. Tel était le bilan de l’OM avant cette confrontation. Avec l’interminable processus de vente en arrière-plan, l’ambiance était tendue et les supporters impatients. À telle enseigne que les virages annonçaient la couleur sans détour : « 2 matchs : vous nous avez mis la haine, un conseil gagnez ! ». Les sudistes étaient donc prévenus.

En face : le FC Lorient, deux défaites au compteur. Pour l’affiche du vendredi soir, ce n’était pas terrible. Dans les gradins, Kyril et Margarita Louis-Dreyfus, étaient accompagnés de Gunter Jacob et Giovanni Ciccolunghi. Tout le board était présent. Un signe sans doute.

En cas de défaite, les braises des gradins mettraient le feu aux poudres à l’issue de la rencontre. En cas de victoire, Franck Passi et son staff pourraient prendre une bonne bouffée d’air pur.

Heureusement pour eux, et pour nous, ils ont eu droit à des embruns vivifiants.


MVP

pelé

Choix difficile, mais en fin de compte, Pelé a encore fait preuve d’une grande régularité. Le gardien olympien n’a pas eu énormément d’arrêts à faire ; ses sorties dans les airs et sur les attaquants adverses ont été couronnées de succès et ont suffi à assurer la virginité des cages provençales.

Un but encaissé par l’OM et le résultat aurait pu être tout autre… Heureusement, l’albatros veillait.

Le boulet

Diarra-Lorient

On pourrait faire un copier-coller du dernier match avec Sakaï en bouc émissaire. Le défenseur de l’OM est volontaire, mais pas souvent appliqué. Et s’il attaque beaucoup, il défend trop peu.

On pourrait…

Pour autant, vu la copie rendue, cette fois c’est Diarra qui lui prend le totem.

En effet, Lass, notre capitaine a plutôt les yeux tournés vers de nouveaux contrats. Ça se sent. De ce fait, il est largement en deçà de ce dont il est capable. Coupable de légèreté sur le marquage, de mauvais choix tout au long de la rencontre, il a perdu beaucoup de sa superbe. Face à une escouade lorientaise trop faible pour être réellement dangereuse, le métier a suffi, mais Diarra n’est pas à son niveau, c’est un fait.

Est-ce volontaire ou pas ? Nous vous laissons trancher la question.


Le match

Premier jet

Contre toute attente, l’Olympique de Marseille est apparu soudé, essayant de jouer – avec ses moyens actuels – avec un FC Lorient adepte du contre et peu appliqué.

Macach dans l’entrejeu et Leya Iseka pour épauler Gomis en attaque : il s’agissait bien d’un profil 4-4-2 plus ou moins classique, le petit frère de Michy décrochant assez souvent pour renforcer le milieu. C’était une surprise sur le terrain, car nous attendions le 3-5-2 habituel.

Dès le coup d’envoi, les consignes sont claires : ne pas se faire prendre dans les premières secondes du match comme lors de la précédente journée, et rester concentré tout en mettant la pression.

Le débit de la rencontre est satisfaisant avec une possession largement en faveur de l’OM. Machach est excellent et récupère nombre de ballons.
Devant, Thauvin et Cabella se montrent à l’aise et tentent des centres dès qu’ils le peuvent. C’est d’ailleurs sur une percée que Cabella obtient un coup franc dangereux.

Dans l’instant qui suit, il le transforme en but d’une belle frappe flashée à 128 km/h et placée au ras du poteau droit du gardien lorientais (19e).

Il faut ensuite attendre la demi-heure de jeu pour voir les Marseillais faiblir dans leur pressing sur l’adversaire. Ce dont profite quelque peu Waris qui arrive sans trop forcer à déborder la défense olympienne. Heureusement pour l’OM, la précision et la finition n’y sont pas. Et puis l’Albatros est prêt à bondir au cas où.

Confirmation

La seconde période est très ressemblante côté intensité et occasions. Néanmoins, on s’agite. Sur le banc. Les Marseillais sont en train de perdre la maîtrise du match. Tout le monde est fébrile. Franck Passi envisage alors de renforcer son milieu et de laisser Gomis seul en pointe.

Leya Iseka laisse sa place à Zambo Anguissa, dès la 59e. Changement sans effet. Pendant un moment, le FC Lorient continue de récupérer les ballons. Trop de ballons.
Yohann Pelé est obligé de s’employer à nouveau. C’est alors que Gomis, qui semblait éreinté, se réveille et exécute une action de grande classe : feinte de contrôle, il élimine son adversaire en pleine course et tire au but. Sa frappe croisée fait mouche. Lecomte ne peut absolument rien faire (70e).

À 2-0, les espoirs lorientais sont pratiquement réduits à néant, le stade chante et a rangé ses banderoles vindicatives entrevues à l’entame. Le staff olympien procède à de nouveaux changements : tout d’abord Khaoui pour Machach (71e), et plus tard Thauvin, auteur d’un très bon match, au profit de Sarr (84e).

Les minutes défilent et les occasions se succèdent de chaque côté. Malgré tout, on voit mal les Bretons revenir et les quatre minutes du temps additionnel n’y changent rien : l’OM tient enfin sa première victoire de la saison !

L’entraîneur a le sourire, les supporteurs aussi. Objectif de la soirée atteint.

La courte embellie deviendra-t-elle dynamique positive ? Espérons-le, mais pour l’instant, c’est une victoire fragile après une pluie de défaites.


L'environnement

L’arbitre a été plutôt clairvoyant et juste dans ces interventions. Il n’a sorti que deux cartons jaunes logiques (Touré et Hubocan) et le climat général a été respectueux.

En dépit de son inexpérience, Franck Passi, a su insuffler de la cohésion à ses joueurs. Il a modifié sa tactique pour revenir à un schéma plus classique avec deux attaquants, et ce fut plutôt positif, notamment en attaque. C’est un bon point sachant qu’en L1, quand on se plante on s’obstine en général…

L’ambiance est apparue bipolaire : un stade bien peu rempli, avec des banderoles et chants réprobateurs destinés au board olympien, et puis la délivrance à l’ouverture du score. Pas le vélodrome des grands soirs évidemment, mais on sent bien qu’il en faudrait peu pour raviver la flamme et rendre ses couleurs à l’OM.

OMFCL

Et maintenant ?

Prochain match le 11 septembre contre l’OGC Nice, après la trêve internationale. Entre-temps le mercato aura fermé ses portes et l’OM bouclé ses transferts. D’ici-là, l’équipe sera-t-elle renforcée comme l’a demandé Franck Passi lors de sa dernière interview ? Diarra aura-t-il fait ses valises ?

Après Dana et son projet ambitionnant de « concurrencer le PSG », Lopez ramenant Bielsa dans ses bagages, peut-être aurons-nous droit à un consortium américain voulant faire plus fort qu’un projet iranien.

Allez savoir !

Les fins de mercato sont de toute façon palpitantes, quoique… On est si bien ensemble.

Allez l’OM !

Vous avez apprécié l'article ? Partagez-le...
avatar

A propos de Jester


Rédacteur à temps perdu - Passionné par l'OM à mon grand dam (et il est grand mon dam !)
Article lu 3359 fois, écrit le par Jester Cet article a été posté dans Compte-rendu et taggé , , . Sauvegarder le lien.

2 Réponses pour OM (2-0) FCL : bol d’air

  1. avatar De selfmade footix le 28 août 2016 à 18h02

    On ne peut pas s’en empêcher, hein ? Le moindre rayon de soleil dans la grisaille et on repart à fond pour un tour.
    Ils nous ont donné un peu d’espoir, les salauds. On sait déjà que les déceptions suivront et n’en seront que plus amères, mais on se sent bien quand même. 🙂

    • Tu as raison, mais l’excellent compte-rendu de Jester fait lucidement état de la situation sans s’emballer le moins du monde après la première prestation honorable de l’OM depuis des lustres, ni à inverse, sombrer dans le pessimisme.

      De son côté, le supporteur qui est en nous n’en fait qu’à sa tête, comme toujours… 🙄