OM 1-1 OL : une bien triste soirée

Au terme d’une rencontre électrique gâchée par les incidents dans les tribunes, obligeant même l’arbitre à arrêter le match, les deux Olympiques se séparent sur un score de parité.

 

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1er acte : La déception

Pendant toute la semaine, les médias ont fait monter la pression pour le retour de Valbuena au Vélodrome sous les couleurs lyonnaises. C’est donc dans un stade chauffé à blanc que les acteurs débutent le choc des Olympiques. Les Marseillais, empruntés, lancent les hostilités par un tir lointain de Barrada et une tentative d’Alessandrini non cadrée mais ce sont les Lyonnais qui se montrent plus tranchants.

Peu après la 20e minute de jeu, Valbuena lance Lacazette, qui cherche le contact avec Mandanda et s’écroule dans la surface. Buquet, l’homme en noir, n’en demandait pas tant et s’empresse de désigner le point de penalty. Il est transformé facilement par l’attaquant lyonnais qui prend Mandanda à contre-pied.

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L’ouverture du score généreuse des visiteurs ne réveille pas un OM amorphe. Dans la foulée, Lacazette profite du placement hasardeux de la défense marseillaise et rate son face-à-face avec Mandanda en tirant sur le poteau.
Le reste du premier acte de ce décevant spectacle est particulièrement haché, avec des interventions musclées sur Valbuena. Rekik prend un jaune pour un coup de tête et Alessandrini se fait logiquement exclure pour un tacle assassin par-derrière.

Les Marseillais rentrent au vestiaire après une prestation très en deçà des attentes, rappelant que l’OM a un mal fou à se défaire des équipes du haut du tableau. Ce n’est effectivement pas en rendant de telles copies qu’ils inverseront la tendance…

2e acte : La honte…

Pour le second acte, Michel est confronté à un dilemme. Comment revenir au score à 10 alors que c’était déjà compliqué à 11 ? Anguissa et N’Koudou font leur rentrée et les deux jeunes feront du bien. La bonne période marseillaise permet même à N’Koudou de se procurer une occasion et aurait dû déboucher sur un penalty après que Mendy s’est fait faucher par Bisevac dans la surface.

Pour une faute similaire, Lacazette avait eu gain de cause et tout le monde avait salué le fait que le Lyonnais avait bien joué le coup. Lorsqu’il s’agit d’un Marseillais, c’est le carton jaune qui est sorti pour simulation.

Cette injustice était peut-être celle de trop. Sans donner raison aux abrutis des tribunes (jamais un match de football ne doit être perturbé par des actes de violence), on peut regretter que Marseille doive toujours composer avec un arbitrage défavorable. Le match est donc interrompu après des jets de bouteille et fumigènes sur la pelouse. Les sanctions tomberont bientôt, et on peut s’attendre qu’elles soient sévères contre l’OM. Jean-Michel Aulas y veillera personnellement.

 

3e acte : L’orgueil

Une fois les esprits un peu calmés, les 21 acteurs refoulent de nouveau la pelouse. Marseille, même en infériorité numérique, continue à pousser et est récompensé lorsque Barrada dépose un corner sur la tête de Rekik, qui remet les deux équipes à égalité.

Les minutes qui suivent voient enfin l’OM montrer un beau visage. Manquillo, N’Koudou et Diarra se dépouillent pour emporter le match. La palme de l’abnégation, de la classe, de la justesse est à décerner à Lassana Diarra qui, à lui seul, a réalisé l’exploit de compenser l’infériorité numérique et a éteint les départs de feu dans la défense marseillaise. Un Monsieur. Un monstre, tout simplement.

La fin de match et les six minutes d’arrêt de jeu sont en faveur des Lyonnais. Jallet bute sur un grand Mandanda et Valbuena manque par deux fois de poignarder son ancien club. Heureusement pour l’OM, le score en reste là.

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La gueule de bois

Quelles conclusions tirer après cet inénarrable OM-OL ? Pas grand-chose de positif en tout cas. La défense marseillaise a une nouvelle fois été à la peine. Les problèmes n’ont pas été résolus par Michel, et c’est inquiétant. L’animation offensive a aussi laissé à désirer. Il faut se rendre à l’évidence, les ailiers en fausse patte, ça ne marche pas. Cabella est un fantôme et Alessandrini déjoue. D’un point de vue individuel, Michy est vraiment décevant avec ses mauvais choix, son manque d’altruisme et d’engagement. Il est pour l’instant très loin de confirmer les espoirs placés en lui la saison dernière.

La seule note positive, ce serait peut-être l’état d’esprit de cette équipe dans l’adversité. Diarra est le vrai patron, celui qui montre l’exemple et remobilise les troupes. Manquillo et Mendy continuent à porter cette équipe et sont très précieux. Malgré la mauvaise opération comptable, espérons en tout cas qu’une équipe soit née ce dimanche.

Pour l’extrasportif, même s’il est encore tôt pour se prononcer sur d’éventuelles sanctions, il est à craindre que Marseille ne paie encore très cher les débordements. C’est là qu’on jugera de l’action de Vincent Labrune, le président de l’OM. Il va falloir défendre les intérêts de l’OM dans les instances, contre Aulas, notamment, son nouvel ennemi, qui se fait déjà une joie d’exister médiatiquement encore grâce à une polémique à nos dépends. Labrune doit aussi s’occuper d’un autre chantier, celui des virages. Bon courage à lui…

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Article lu 3591 fois, écrit le par FabMars Cet article a été posté dans Compte-rendu et taggé , , . Sauvegarder le lien.

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