Cette semaine a été très lourde émotionnellement pour des raisons n’ayant rien à voir avec le football et qui font passer notre passion pour notre OM et ce sport au second plan. Néanmoins, la prestation des hommes de Bielsa ce vendredi a été loin de nous redonner le sourire…
Un OM méconnaissable
Après l’élimination peu glorieuse à Grenoble en Coupe de France, on s’attendait à un sursaut d’orgueil des Olympiens, à une réaction positive, mais cette fois encore, ils n’ont plus été que l’hombre d’eux-mêmes.
Ce sont les Héraultais, de retour dans leur stade de la Mosson, qui se montrent entreprenants et dangereux d’entrée avec leur pressing haut et leur envie de bien faire. Les Marseillais, eux, sont dépassés, attentistes, pas dans un bon jour. La première alerte aura lieu à la vingt-troisième minute, avec une tête plongeante de Mounier, seul au second poteau, mais qui passe heureusement de peu à côté des cages de Mandanda.
La seconde, sera plus lourde de conséquences. Dja Djédjé, touché, perd le ballon. Les Montpelliérains, au lieu de mettre le ballon en touche amorcent leur contre-attaque, et ils auraient eu tort de s’en priver vu que le milieu et la défense olympiens avaient décidé de ne pas intervenir. Bérigaud entre dans la défense comme dans du beurre et décoche une frappe imparable : un à zéro (36e). La première timide réaction de l’OM devra attendre la quarante-cinquième minute, après un « une-deux » entre Gignac et Thauvin, mais la frappe de pucelle de ce dernier n’est pas cadrée.
Une faillite individuelle et collective
Au retour des vestiaires, l’OM a une occasion en or de revenir au score. Morgan Sanson, sur une passe en retrait à son gardien, fait une offrande à Gignac qui se retrouve seul face à Jonathan Ligali. Comme à son habitude, le buteur marseillais nous rappelle qu’il a une palette de jeu assez limitée, et nous gratifie de la seule flèche à son arc : la patate de forain. Sa frappe en force passera bien au-dessus du cadre. L’OM a laissé passer sa chance. Juste après l’heure de jeu, Mounier se joue de la défense marseillaise à gauche, résiste et sert Lasne en retrait, qui ajuste Mandanda : deux à zéro.
À la 67e, Thauvin réussit enfin une percée sur son aile, donne en retrait à Dja Djédjé. Le Camerounais, auteur d’un match correct, peut-être le seul dans ce cas ce soir, centre parfaitement pour Omrani qui marque son premier but en Ligue 1 d’une reprise acrobatique au second poteau.
On se dit alors que ça y est, que l’OM va faire le siège de la défense héraultaise, se ressaisir et se mettre enfin à planter des buts. C’est l’inverse qui se produit. Montpellier continue à pousser, et s’est procuré d’autres occasions, notamment sur une frappe lourde de Sanson repoussée des deux poings par le portier marseillais (80e).
Quand faudra-t-il commencer à s’inquiéter ?
Le score en restera là. Prestation insuffisante de toute l’équipe pour prétendre à un autre résultat, mais aussi pour prétendre à une place sur le podium du championnat. Même si Paris a perdu dans la foulée, les Lyonnais ont pris la tête du championnat et il sera difficile d’aller les chercher si l’on continue à déjouer comme on le fait depuis un certain moment déjà.
Il serait bien sûr malhonnête de tout jeter aux orties après quelques sorties peu convaincantes, mais il n’en demeure pas moins que la forme des Olympiens depuis décembre inquiète. Le nombre d’occasions ratées par nos attaquants tous les matchs s’ajoutent aux hésitations de notre friable défense. Payet est reparti hiberner, Thauvin joue pour sa pomme, Gignac la croque. Collectivement, c’est peut-être le plus inquiétant, car il n’y a plus rien : plus l’envie qui nous avait permis de marcher sur nos adversaires, plus les décalages qui déséquilibraient les défenses adverses, plus d’occasions de but…
L’OM est désormais attendu au tournant, mais il ne semble pas encore capable de tenir son rang.
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