Après le non-match en coupe de la ligue contre Lyon, la parodie de football contre Nice en coupe de France, l’OM tient le rythme et a offert une prestation indigente en L1 contre Monaco. La saison est belle est bien terminée.
Que dire de ce match ? Pas grand-chose de positif en tout cas, tant l’OM a été en dessous de tout ce dimanche soir, en prime-time sur canal +. Le rocher a percé un navire marseillais, sans capitaine, sans coach, sans président digne de ce nom, sans staff, sans supporter, sans politique sportive cohérente. L’OM sombre dans les profondeurs de la médiocrité, dans l’indifférence et le silence.
En dessous de tout…
Un peu plus tôt dans la soirée, en handball les bleus français avaient écrasé les rouge et blancs danois. Félicitations au passage aux « indestructibles » champions d’Europe français. Là, c’est l’inverse qui s’est produit. L’OM n’a pas vu le jour, pas même une seconde, et les monégasques n’ont même pas eu à forcer leur talent.
Dès l’entame du match, Mandanda sauve les meubles sur une frappe à bout portant, qui augurait une soirée difficile pour le capitaine marseillais, livré à lui-même et sa chance par une défense aussi fébrile qu’à l’accoutumée et un milieu apathique. Seuls Steve et Mario ont fait honneur au maillot (imitation jean dégueulasse ce soir) qu’ils portent. Le premier a repoussé à 5 reprises les assauts monégasques, sans quoi, l’addition aurait pu être bien plus salée. Le second a été le seul à tenir le milieu marseillais, Cheyrou et Romao étant déjà en vacances.
Le reste nous a fait honte… Surtout la défense. Il serait d’ailleurs temps que Diawara (et Cheyrou aussi pendant qu’on y est !) quitte(nt) définitivement le 11 titulaire, et le club à court-terme. L’OM n’est pas un hospice.
De la première à la dernière minute du match donc, les joueurs de José Anigo ont été dépassés, et tout raté, même les gestes les plus simples. Incapables d’enchaîner deux passes consécutives, ils n’ont que trop rarement inquiété le portier monégasque qui a passé une soirée tranquille, à part sur deux frappes de Gignac. Comment une équipe professionnelle, ayant l’ambition de titiller les géants du championnat selon le discours de début de saison de son président, peut-elle tomber si bas ?
Le néant tactique
Sans être un fin tacticien, on peut facilement répondre à cette question. Tout d’abord, le schéma tactique en 4-4-2 losange est complètement inadapté à l’effectif actuel. Notre défense est aux abois, et nos latéraux prennent systématiquement l’eau. Pourquoi donc dépeupler les ailes ? Tout le monde sait que c’est là notre point faible, et on facilite la tâche de l’adversaire.
Autre inconvénient de ce système de jeu, lorsque les joueurs n’ont pas les jambes pour combler les brèches (qui a dit « papy Cheyrou » ?) ou la rigueur tactique pour redescendre pour aider à la récupération (Imbula, on parle de toi), l’équipe est coupée en deux. Cela s’est encore vérifié ce soir, le milieu étant incapable de remonter proprement le ballon, isolant Gignac, Thauvin, et Valbuena.
L’OM possède un potentiel offensif de très haut standing, mais gâché par un staff d’amateurs. Thauvin n’est pas un avant-centre, et Gignac n’est pas un pivot. Les faire jouer en pointe ensemble est un non-sens tactique absolu. Sans être aussi extrémiste que Baup et son jeu stérile « dans la verticalité », il n’est pas idiot d’écarter sur les ailes pour varier le jeu, et aider des latéraux en difficulté. Espérons que le retour d’André Ayew résolve certains de nos problèmes dans le jeu.
Silence, on coule…
Alors, on se demande bien quelles excuses vont nous trouver Vincent Labrune et Anigo pour justifier cette énième déconvenue.
Le terrain est-il en cause ? Apparemment non, quoi que, sur un champ de patates, les lacunes techniques des phocéens auraient été moins apparentes.
Le budget de Monaco ? Allez dire ça à Guingamp qui a tenu en échec le PSG!
Les timides protestations du public ? Mais c’est bien sûr ! Les travées silencieuses du Vélodrome déstabilisent nos joueurs, et les tags sur les murs du centre d’entraînement ont fait perdre son génie tactique à José Anigo.
La saison est belle est bien terminée, et le constat est accablant. Le club se meurt, à petit feu, n’en déplaise au président qui refuse de regarder la réalité en face, aveuglé par ses mèches rebelles et par des faits qu’il est le seul à connaitre. L’ambiance au Vélodrome est une farce qui ne s’explique pas par les travaux, et les prestations indigentes peuvent s’expliquer par un encadrement qui n’est pas à la hauteur. Sa dernière interview dans la Provence nous prouve, si besoin en était encore, que le président de l’OM nous prend soit pour plus idiots que nous le sommes, soit est complètement à côté de la plaque.
Il n’y a pas de secret. On récolte ce que l’on sème après avoir fait un enfant dans le dos de Didier Deschamps, privilégier Anigo à Deschamps, prendre un GO du club Med avec Baup et le prolonger, puis nommer Anigo au poste d’entraîneur. Quelle sera la prochaine bourde ? Ne ratez pas le prochain épisode de la série à succès OM, un programme comique joué par des acteurs encore plus caricaturaux et mauvais que dans plus belle la vie. Ils n’ont pas fini de nous surprendre.
En tout cas, hier soir en tribune, Didier Deschamps devait bien se marrer…