EAG (2 – 1) OM : ohé ohé, capitaine abandonné…

Sans idée, moribond, l’OM s’est incliné hier et pour la première fois de la saison face à une équipe de Guingamp pleine d’envie et de détermination. Après un chamboulement total de l’effectif, la quinzième place occupée actuellement par les Phocéens n’est pas vraiment surprenante. Seul à la barre, Franck Passi doit désormais reprendre le cap et éviter les récifs…


5
Pelé

Pelé
4
Rekik

Rekik
2
Doria

Doria
2
Hubocan

Hubocan
2
Sakai

Sakai
4
Diarra

Diarra
3
Diaby

Diaby
3
Sarr

Sarr
3
Cabella

Cabella
2
Khaoui

Khaoui
3
Gomis

Gomis

Entrants :

Thauvin => 57e minute à la place de Khaoui(5)

Lopez => 60e minute à la place de Sarr(4)

Leya Iseka => 69e minute à la place de Diaby(4)


MVP

Pelé 1

Choisir le gardien olympien comme homme du match n’est pas anecdotique et montre bien les difficultés rencontrées par l’OM en ce début de saison.

Beaucoup de supporters doutaient de la capacité de « l’Albatros » à succéder à l’emblématique capitaine Steve Mandanda. Pourtant, l’ancien Manceau a prouvé hier qu’il était capable d’être décisif et d’insuffler de la confiance à ses coéquipiers.

Auteur de plusieurs arrêts — dont un magnifique en première période face à Briand — il a permis à son équipe de conclure le premier acte avec un seul but d’écart, maintenant ainsi l’espoir de revenir au score.  Rassurant tout au long de la rencontre grâce de solides sorties aériennes ponctuées d’un bon jeu au pied, il a été trahi par la lenteur de sa défense sur le deuxième but guingampais.

Voilà qui est de bon augure pour la suite de la saison.

Le boulet

sakai om

Ça aurait pu être Dória, Hubočan ou Diaby, mais le japonais a réussi l’exploit d’être fautif sur les deux buts encaissés. Enrhumé par Coco sur l’ouverture du score (il n’a même pas donné l’impression d’en être agacé), il a également commis une bourde consacrant le 2-0. Mal épaulé par Thauvin qui venait tout juste de rentrer en jeu, il s’est hélas fait déborder par Salibur et Deaux, libres de porter l’estocade finale…

Après l’échec Nakata, Sakai semble être sur la même voix que son prédécesseur.

À lui de nous prouver le contraire, car même s’il parvient parfois à montrer certaines qualités offensives, son travail en défense est notoirement insuffisant et on attend avant tout d’un défenseur qu’il défende bien…


Le match

Même joueur joue encore

Passi avait décide de reconduire le même onze de départ que face à Toulouse, à l’exception de Khaoui préféré à Thauvin (poste pour poste). De retour de blessure et trop juste physiquement, l’ancien Bastiais n’était effectivement pas au mieux de sa forme.

Les Marseillais évoluaient de nouveau en 4-2-3-1, formation ayant fait ses preuves lors de la précédente journée puisque l’équipe se présentait au stade de Roudourou avec une défense invaincue. Il faut bien trouver quelques motifs de satisfaction dans cette mascarade…

Côté breton, Antoine Kombouaré proposait de nouveau un 4-4-2, efficace face à Monaco lors de la précédente journée puisque les rouges et noirs avaient ramené un encourageant match nul du stade Louis II.

Impair, passe et manque

Trente-deux secondes de jeu suffisent à valider les choix  tactiques de l’ancien entraîneur lensois.

Se jouant de la faible opposition défensive marseillaise et idéalement servi par Coco, Salibur ridiculise Sakaï sur un contrôle orienté, mange Hubočan dans la foulée et ouvre le score pour l’En Avant de Guingamp.

À peine le match est-il lancé que l’OM se met en difficulté, une fâcheuse habitude depuis la saison passée… On pense alors que les blanc et ciel vont réagir et faire preuve de caractère malgré cette ouverture du score précoce.

Hélas, sans leader dans ce groupe, la révolte est impossible. Les joueurs semblent perdus sur le terrain et Diarra, totalement absent des débats, ne parvient pas à rameuter le troupeau et assumer son nouveau rôle de capitaine.

À sa décharge, le joueur est en instance de départ et doit être plus préoccupé par son cas personnel que par celui de l’équipe…

L’entame du match est pénible pour les supporteurs qui continuent pourtant de chanter dans les gradins. Ils retiennent même leur souffle à la vingt-cinquième minute lorsque Briand se retrouve en un contre un face à Pelé. Heureusement, le gardien marseillais gagne son duel et évite provisoirement le pire.

Bref sursaut

Il faut attendre le dernier quart d’heure de la première période pour que l’OM se réveille. D’abord, Gomis se met en évidence sur une frappe du gauche (trop écrasée hélas). Puis, sur un centre de Sarr, il ne lui manque que quelques dixièmes de seconde et quelques centimètres pour pousser la balle au fond des filets.

Ces occasions sont les seules à se mettre sous la dent avant la pause.

Largement dominés par des Guingampais solides, attentifs et travailleurs, les hommes de Frank Passi sont incapables de trouver le bon rythme et de faire vivre le ballon.  Le un à zéro qui apparaît sur les écrans et le tableau d’affichage relève pratiquement du miracle. Il permet encore d’espérer un retour dans le match au retour des vestiaires.

L’entracte semble d’ailleurs avoir fait du bien à l’équipe qui revient avec de meilleures intentions. À la suite d’un dégagement mal négocié par la défense bretonne, Sarr ainsi à récupérer un ballon dans la surface de réparation et se retrouve déséquilibré par Deaux. La faute est évidente, le penalty semble assuré, mais l’arbitre en décide autrement. Décidément, quand les facteurs externes s’y mettent aussi…

Hélas, ce fait de jeu est de trop pour le faible mental de nos joueurs. Désinvoltes, ils se font rapidement punir par l’intermédiaire de Sorbon. Sur un dédoublement avec Deaux, côté droit (on s’en serait douté, Sakai ayant été baladé tout le match), Salibur parvient à adresser un centre au premier poteau. Sorbon devance Hubočan aussi bien que les trois caravanes qui l’accompagnent et reprend victorieusement le cuir.

Cette fois, Pelé ne peut que constater les dégâts…

Entré peu après la mi-temps à la place de Khaoui (57e), Florian Thauvin est un des seuls à apporter des solutions en milieu de terrain et à se démener pour faire évoluer le score. Ses efforts finissent par payer et il inscrit un joli but tout en finesse en fin de rencontre (78e).

L’espoir renaît dans les gradins du Roudourou. Malheureusement, ce score de 2-1 n’est qu’une illusion :  la messe est dite et l’OM se dirige déjà vers sa première défaite de la saison après un match nul en guise de reprise…

Lots de consolation

Thauvin et Lopez auront été à l’origine d’une bonne entrée en jeu.

On peut reprocher à Thauvin d’être en partie responsable du deuxième but breton du fait de son mauvais replacement défensif, mais il a marqué lui : et on aurait bien aimé voir ses coéquipiers se battre autant qu’il a pu le faire pendant les trente minutes auxquelles il a pris part !

Son envie et son pressing ont fait du bien à l’équipe en dépit de sa récente blessure à la cuisse. Cette attitude, qui d’ailleurs a toujours été la sienne, prouve qu’il a le désir de bien faire. Encore faut-il qu’il épure son jeu, ses courses, ses dribbles et qu’il joue avec ses partenaires. Lesquels ne semblent guère plus réceptifs que la saison passée…

Quant à Maxime Lopez, il a montré beaucoup de talent tout au long de la préparation estivale. Du haut de ses dix-huit ans, il mériterait d’être revu sur un terrain de ligue 1 de par sa justesse, sa simplicité de jeu et sa vision. S’il est suivi par un entraîneur compétent, ce Minot devrait être promis à une très belle carrière.

L’engagement et de la volonté affichés par cette équipe sont très insuffisants pour espérer plus aujourd’hui qu’une quinzième place, à quelques encablures des premiers relégables…

Les choix de direction olympienne sont incompréhensibles, et outre le talent,  il y a certains ingrédients dans le football qui sont indispensables : le travail, la rigueur tactique, la rage de vaincre, le combat et la solidarité. Ces qualités sont inexistantes depuis la reprise du championnat et Franck Passi ferait bien d’ajouter cette note à son fameux journal intime.

Et puis soyons sérieux : des joueurs tels que Dória, Sakaï, Hubočan, Kahoui, Sarr ou encore Iseka n’auraient pas eu leur place au sein de l’OM, il y a deux ans, cinq ou dix ans. Pourquoi font-ils aujourd’hui partie de l’effectif d’une équipe qui entend se maintenir en L1 en dépit d’affaiblissement successifs et répétés ?

Margarita Louis-Dreyfus est aujourd’hui la seule personne à pouvoir répondre à cette question.

Dans le doute, les supporteurs devront quant à eux vivre avec cette équipe tout au long de l’année avec l’angoisse de voir le spectre de la relégation en arrière-plan jusqu’au moi de mai. C’est ce qu’on appelle un cadeau empoisonné…


L'environnement

L’entraîneur

Parmi les aficionados de l’OM, rares sont ceux croient en ses compétences. Et si depuis qu’il a repris les rênes de l’équipe en fin de saison de dernière, son bilan est moins catastrophique qu’on pourrait l’imaginer (2 V, 3 N et 1 D), il semble ne rien apporter à l’équipe alors qu’on attend de lui de la poigne pour assumer ses nouvelles responsabilités. Or toutes les observations conduisent à penser que le costume est bien trop grand pour lui…

À l’issue du match, il s’est borné à esquiver les vrais question et problème en évoquant non pas la réalité du groupe, sa qualité objective, mais son « du potentiel » tout en insistant sur le fait que tout allait bien au sein du club. Au moins il maîtrise parfaitement l’exercice de la langue de bois…

Est-ce une façon de se voiler la face et de fuir les problèmes ou bien est-il tout simplement aveugle ? Sans doute un peu des deux, même s’il faut bien reconnaître que la situation ne lui est pas favorable.

L’adversaire

Valeureux et jouant sur ses qualités, l’EAG a amplement mérité sa victoire.

Emmenés par leurs locomotives Diallo et Coco, les Bretons ont en effet très vite mis fin aux ambitions marseillaises en exerçant un très bon pressing et en se contentant de jouer le contre après l’ouverture du score. Une tactique typique de la L1 : comprenez sans éclat, sans risques ni saveur. Une tactique de comptable. Efficace, mais ravageur pour la passion.

Le contexte

On le connaît tous : un entraîneur qui fait avec ce qu’il a sa disposition et qui ne réclame pas plus, des joueurs au niveau Ligue 2 qui se retrouvent à jouer pour un « grand club » et qui ont saisi leur chance, même s’ils ne sont pas au niveau requis pour une telle institution.

Des supporters, étrangement présents hier dans les gradins, se sont fait entendre. Bravo à eux, car il faut vraiment aimer l’OM pour suivre cette équipe.

Puissent nos articles leur venir en écho !

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A propos de jeanfred


Footeux du dimanche pour la gagne et la troisième mi-temps, mais aussi passionné de l'OM au quotidien, il trempe sa plume dans le vitriol des stats et fait saigner WordPress pratiquement sans assistance. Le plus tendre de tous et donc le plus féroce aussi ! Plutôt aboyant que mordant.
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2 Réponses pour EAG (2 – 1) OM : ohé ohé, capitaine abandonné…

  1. Well done ! 🙂