Voilà, c’en est fini des matchs de poules pour les groupes A, B et C… Résultats des courses… La Norvège rejoint la France, le Nigéria doit attendre, l’Allemagne fait un sans faute, Espagne et Chine passent, Italie, Australie et Brésil seront en 8…. Norvège et Australie s’y affronteront… Pour la France, ce sera sans doute le Brésil !
Groupe A
FRANCE 1 – 0 NIGERIA
J’aurais aimé pouvoir tresser des lauriers aux Bleues , mais ce ne sera pas pour cette fois. Une première période indigeste, minable, et une 2e meilleure (pas difficile), mais encore très médiocre, en tout cas indigne d’un candidat au titre jouant chez lui. Ce qui est inquiétant est que l’équipe joue de moins en moins bien dans ce tournoi. Quand on pense à ce que proposait chez elles les Néerlandaises à l’Euro 2017 !
Pendant les 45 premières minutes il y eut raté sur raté d’une équipe de France apathique, lente et multipliant les erreurs techniques. Des tirs non cadrés (Asseyi 12’, Gauvin de la tête 15’, Henry 17’, 28’). Seules, Asseyi et Henry (maladroitement) essayaient d’initier quelque chose. Bouhaddi n’eut qu’une seule intervention du match à la 3e minute, elle trouva moyen de se trouer.
En 2e période, on sentit que les bretelles avaient été remontées par Corinne Diacre. Plus d’intentions de bien faire, plus de tentatives d’accélérer le jeu. Mais toujours autant de déchets techniques et le cadre qui continuait à fuir (Renard 46’ et 56’, Gauvin 49’, Bilbault 50’, Thiney 59’ et 66’). Deux tentatives seulement furent cadrées. Une frappe de Majri de 25 mètres directement dans les bras de la gardienne, et une tête piquée de Le Sommer entrée en cours de période sortie par cette même gardienne…
A match médiocre, situation arbitrale ubuesque… A un quart d’heure de la fin, Viviane Asseyi est déséquilibrée dans la surface. Le pénalty est indiscutable, et accordé après intervention de la VAR (+ un 2e jaune pour la défenseure nigériane et par conséquent son expulsion). Wendie Renard le tire, histoire de se racheter de son csc contre la Norvège, et… trouve la base du poteau ! Mais l’arbitre – toujours avec la VAR – décide de le faire retirer, Nnadozie la jeune gardienne de 18 ans ayant avancé de 15 cm une demi-seconde avant que le ballon ne soit frappé… La gardienne prend aussi un jaune… Un scénario qui ne rend pas gloire à l’esprit du sport (la loi ! la loi ! crient les supporters) que l’on avait déjà vu à l’œuvre lors d’Italie-Jamaïque… Renard s’y remet et, cette fois, transforme (79’, 1-0).
Suivra l’occasion de la tête de Le Sommer, et puis c’est tout.
La France remporte ses trois matchs de poule pour la première fois de son histoire, et c’est le moins qu’elle pouvait faire, vu ses adversaires. Mais pour la qualité du jeu, on repassera. Et si elle joue comme ça en 8e, que ce soit contre le Brésil, l’Australie ou l’Italie…. attention à la grosse déconvenue !
Pour sa première apparition dans cette CdM, et comme titulaire, l’ex-Olympienne Viviane Asseyi s’est montrée plutôt à son avantage, notamment par sa combativité.
Joueuse FIFA du match : Renard (France)
Note des Bleues :
Bouhaddi : une seule intervention (3’), et s’est plutôt ratée… 4
Périsset : invisible offensivement, beaucoup d’à peu près défensivement. 4,5
M’Bock : première période très correcte, une grosse erreur en deuxième. Mais pas mal dans l’ensemble. 6
Renard : première période correcte aussi, défensivement. Quelques situations offensives. Sauvée par la VAR et un règlement appliqué très (trop ?) à la lettre. Il n’en reste pas moins qu’elle avait raté son pénalty. A eu le cran de s’y remettre pour le retirer et le transformer. 6
Majri : ses admirateurs inconditionnels vont cette fois avoir du mal à nous dire qu’elle a été extraordinaire. Systématiquement en difficulté sur le plan défensif (plusieurs fois sauvée par les retours d’Asseyi en première période, faut-il rappeler que Majri est avant tout défenseure, même si ça ne lui plaît pas ?), et guère efficace dans ses centres, sauf un, et un ou deux coups de pied arrêtés. A perdu plusieurs ballons en milieu de terrain. 5
Henry : l’une des rares à s’être un peu bougée en 1re période, même si ce ne fut guère productif. Elle remit le couvert après la pause. Pas la meilleure Amandine, loin de là, mais a au moins montré l’exemple. Ou essayé. 6
Bilbault : 45 minutes à l’image de l’équipe, médiocre, puis 45 autres franchement mauvaises, avec un e succession de passes directement en touche. Un match à oublier. 4
Thiney : s’est montrée disponible, mais sans réussite. Plusieurs fois en bonne position de tir, mais systématiquement contrée ou non cadrée. Match très moyen. 5
Cascarino : j’ai l’impression de me répéter au sujet de Delphine. Joueuse hyper douée et capable de mettre le feu sur son aile, mais n’arrive pas à « exploser » en bleu. La Coupe du Monde n’est pas la D1, et une fois ses jolis crochets réussis (ici une fois sur trois seulement), il faut penser à bonifier l’action en bout de course. Décevante, car on attend tellement plus d’elle ! 5,5
Gauvin : inexistante en première période, guère mieux en deuxième. 3,5
Asseyi : au final, la seule satisfaction de la soirée. Même si tout fut loin d’être parfait, au moins elle s’est battue de la première à la dernière minute, aussi bien devant qu’en replis défensif. Obtient le pénalty de la victoire. 6,5
Diani (à la place de Gauvin) : quasi invisible. 3,5
Le Sommer (à la place de Cascarino) : une bonne tête piquée. 5,5
Note globale pour la France : 4,5
Note globale pour le Nigeria : 4,5
Note du match : 4,5
Rennes – 28 267 spectateurs
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CORÉE DU SUD 1 – 2 NORVÈGE
Un nul suffisant à la Norvège pour être certaine de la qualification, et la Corée déjà éliminée (à moins d’une victoire avec un improbable carton), on ne s’attendait guère à un match palpitant. On vit pourtant une rencontre agréable, et grâce en soit rendu notamment aux Coréennes, désireuses de sortir du tournoi en montrant enfin quelques chose, elles qui étaient passées complètement à travers contre la France (0-4) et le Nigeria (0-2). A l’image de leur star, Ji Soyun, enfin réveillée, même si bien trop tard…
Le match commença très mal pour la Corée, avec un pénalty accordé aux Norvégiennes dès la 5e minute. Sur un corner norvégien, la capitaine sud-coréenne Cho Sohyun ceinturait la défenseure centrale de Chelsea Maria Thorisdottir, et Caroline Graham-Hansen se chargeait avec réussite de la transformation (5’, 0-1)… Les Coréennes ne se laissaient pas abattre, sous la houlette de Ji Soyun qui ne trouvait pas le cadre (8’). La Norvège faisait néanmoins planer la menace d’un break rapide avec une tête de sa capitaine Maren Mjelde au-dessus (9’). La gardienne Kim Minjung s’interposait ensuite brillamment devant Herlovsen (16’). Mais si le premier quart d’heure avait été globalement norvégien, la suite fut coréenne. Les Taegeuk Nangja mirent le pied sur le ballon et multiplièrent les tentatives, plus ou moins maladroites, mettant à contribution la gardienne norvégienne, la vétéran de 39 ans Ingrid Hjelmseth (Moon 22’, Ji 35’) ou non cadrées (Yeo 42’, Ji 45’), notamment via le biais de plusieurs coup-francs… À la pause, la Norvège menait toujours 1-0…
La seconde période démarra comme la première, avec un nouveau pénalty en faveur de Norvège. Kang Chaerim commettait une grosse faute sur Hansen, blessant la future Barcelonaise qui dût quitter ses partenaires pour le restant de la rencontre. On espère que sa blessure à la cheville n’est pas trop grave. Isabell Herlovsen ne se faisait pas prier pour transformer le pénalty (50’, 0-2)…
Les Coréennes, une fois, de plus, reprirent le contrôle du match qu’elles dominèrent de plus en plus, notamment dans les 25 dernières minutes, terminant avec 23 tirs (8 cadrés) contre 8 (2 cadrés). Elles furent logiquement récompensées de leurs efforts avec un joli but, leur premier – et leur seul – dans cette coupe du monde. Le ballon parvint à Lee Gueuminn, dos au but dans la surface norvégienne. Mue par une belle inspiration, l’attaquante de Gyeongju effectua une superbe talonnade, servant ainsi dans son dos et face au but sa coéquipière Yeo Minji qui ne laissa aucune chance à Hjelmseth (78’, 1-2)… La Corée continua à pousser dans le dernier quart d’heure, mais sans parvenir à égaliser.
La Norvège l’emportait donc et se qualifiait, terminant à la 2e place de la poule, tandis que la Corée était éliminée, avec trois défaites en autant de matchs.
En 8e de finale, la Norvège affrontera le 2e du groupe C, soit Brésil, Australie ou Italie. Réponse ce mardi soir.
Caroline Graham-Hansen a transformé un pénalty, en a obtenu un 2e, et a été désignée joueuse FIFA du match, tout ça en 50 minutes…
Joueuse FIFA du match : Caroline Graham-Hansen (Norvège)
Note globale pour la Corée : 6,5
Note globale pour la Norvège : 5,5
Note du match : 6
Reims – 13 034 spectateurs
France et Norvège qualifiées.
Nigeria en attente.
Groupe B
ALLEMAGNE 4 – 0 AFRIQUE DU SUD
Martina Voss-Tecklenburg fait quelque peu tourner son effectif, comme prévu. Les Allemandes jouent 45 premières minutes guère convaincantes, mais mènent néanmoins 3-0 à la pause, profitant des largesses de la défense sud-africaine. Après une première occasion pour Lina Magull (3’), c’est Melanie Leupolz qui ouvre le score comme à la parade et de la tête, libre de tout marquage sur un corner de la droite (14’, 0-1). Trois minutes plus tard, Popp vendange une énorme occasion. Mais la Mannschaft va doubler la mise de façon un peu heureuse : un centre raté de Schweers est relâché par la gardienne Dlamini, et Sarah Däbritz qui a suivi n’a plus qu’à pousser le ballon au fond pour son deuxième but de la compétition (28’, 0-2)… Une dizaine de minutes plus tard, un excellent centre venu de la droite et signé Gwinn trouve Alex Popp qui domine son adversaire de la tête et propulse le cuir dans les filets (39’, 0-3).
En deuxième période, on voit Dlamini réussir une belle claquette sur une nouvelle tête de Leupolz sur corner (55’). Quelques instants plus tard, c’est sur un coup-franc que l’Allemagne marque. Popp reprend de la tête, Dlamini détourne sur son poteau, Lina Magull qui a suivi marque (58’, 0-4).
On verra encore une grosse frappe de la capitaine des Banyanas Banyanas Van Wyk de 38m au-dessus (72’). Puis Dlamini sort un gros arrêt devant Däbritz qui se présente seule (73’), et dans la minute suivante c’est au tour de Schult de s’opposer à Kgatlana en face à face (74’).
L’Allemagne l’emporte sans faire un grand match, mais en maîtrisant totalement son sujet, et c’est un trois sur trois. La Frauen NationalMannschaft n’a plus perdu un match de poule en phase finale depuis… 1995, soit 19 rencontres ! Elle finit 1re de sa poule. L’Afrique du Sud est éliminée.
A la suite d’une tête de Popp (n°11 à g.) sur le poteau, Lina Magull (au centre) est la plus prompte à pousser le ballon au fond pour le 4-0.
Joueuse FIFA du match : Sara Däbritz (Allemagne)
Note globale pour l’Allemagne : 7
Note globale pour l’Afrique du Sud : 3
Note du match : 6
Montpellier – 15 502 spectateurs
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CHINE 0 – 0 ESPAGNE
Une première période agréable, mais sans but, et sans très grosse occasion. La plus importante intervient assez tôt pour Luisa Garcia qui devance la gardienne chinoise Peng sur la ligne des 5,50 mètres sur un centre de la gauche, mais sa reprise n’est pas cadrée.
En deuxième période, l’Espagne domine nettement, mais se heurte à une solide défense et à une excellente Peng Shimeng dans les buts… Après cinq minutes, Guijarro prend sa chance en pivot, son tir est dévié en corner sur lequel s’impose Peng (50’)… Puis Garcia frappe des 20m, Peng se couche et détourne, une Espagnole récupère et centre en retrait pour personne (61’)… Peng offrira encore deux grosses parades (83’ et 85’).
Le match se termine sur un 0-0 qui qualifie les deux équipes, l’Espagne à la 2e place, la Chine à la 3e.
En 8e, l’Espagne affrontera le vainqueur du groupe F, soit les USA ou la Suède… La Chine jouera soit le vainqueur du gr. D (Angleterre ou Japon), soit celui du gr. C (Italie, Brésil ou Australie).
La jeune et grande gardienne chinoise Peng Shimeng (21 ans, 182 cm) a montré tout son talent contre l’Espagne.
Joueuse FIFA du match : Peng Shimeng (Chine)
Note globale pour la Chine : 6
Note globale pour l’Espagne : 6,5
Note du match : 7
Le Havre – 11 814 spectateurs
Allemagne, Espagne, Chine qualifiées.
Groupe C
ITALIE 0 – 1 BRÉSIL
Le match entre les Azurre et la Selaçao, annoncé comme la finale du groupe, dans une partie à trois bandes avec la rencontre de l’Australie face à la Jamaïque, a tenu ses promesses en termes de suspense, mais aussi souvent de qualité.
Les Italiennes entraient mieux dans le match avec Bonansea obligeant Barbara à détourner en corner (5’). Mais le premier geste de grande classe fut pour Debinha. La Brésilienne réussit une merveille de talonnade-volée aérienne au premier poteau sur un corner de Marta, et il fallut une magnifique parade de Giuliani pour empêcher un but d’anthologie (17’) ! Sur le corner qui suivit, la Bordelaise Kathellen reprit de la tête, mais au-dessus… Cinq minutes plus tard, on retrouva Débinha qui remisa de la tête pour Cristiane, devancée in extremis, également de la tête, par Linari (22’)…Puis Debinha tenta sa chance des 18m, mais ne cadra pas (22’)… Le Brésil pressait, mais l’Italie ne restait pas inactive pour autant, notamment pas ses deux attaquantes Girelli et Bonansea. Un centre de Cernoia rasa le deuxième poteau de Barbara (24’), puis Girelli – auteure d’un triplé contre la Jamaïque – réussit une merveille d’enchaînement avant de marquer ! Hélas pour elle, elle était hors-jeu et le but fut logiquement refusé (28’)… On retrouva la même Girelli sur corner, sa tête piquée étant contrée (31’)… On passa tout près du but italien, lorsqu’au bout d’un contre rapide suivi d’un centre de la droite, Bonansea reprit à bout portant, mais Barbara sortit une parade remarquable (40’) !
La pause était sifflée sur ce score de 0-0 qui laissait l’Italie en tête du groupe, mais faisait reculer le Brésil à la 3e place, l’Australie menant 2-0 dans le même temps contre la Jamaïque… Le public, en tout cas, ne s’était pas ennuyé.
La première action notable de la deuxième période arriva moins de dix minutes après la reprise. Un coup-franc brésilien aux 18m dans l’axe permit à la spécialiste du genre Andressinha d’envoyer le ballon sur la transversale d’une Giuliani largement battue (52’) ! Puis on retrouva la grande Kathellen (180 cm) pour une nouvelle tête juste à côté sur un nouveau coup-franc, lointain celui-ci, d’Andressinha (56’)… Beatriz, à peine entrée en jeu à la place de Cristiane, fut à un cheveu d’ouvrir le score, lorsqu’elle reprit au premier poteau un centre de Ludmila (66’)… Debinha se fit la malle, entra dans la surface et obtint ce qu’elle espérait visiblement : une faute – indiscutable – de Linari qui la balança. Pas besoin de VAR pour décider du pénalty. Comme face à l’Australie, Marta le transforma sans ciller, entrant encore un peu plus dans les livres d’Histoire, puisqu’avec son 17e but en phase finale de CdM, elle détient désormais le record mondial tous sexes confondus (73’, 0-1) !
Les dernières vingt minutes, si elles restèrent animées, n’offrirent plus de véritables occasions de but de part et d’autre.
Avec cette victoire, le Brésil assurait sa qualification pour les 8e de finale, mais le gros score de l’Australie (voir ci-dessous) le privait de la 2e place. C’est donc en tant que l’un des meilleurs 3e que la Selaçao passait, avec toutes les chances d’affronter au tour suivant… la France !
Marta (n°10) peut exulter. Avec son pénalty transformé, elle qualifie le Brésil et devient seule détentrice du record de nombre de buts inscrits en phase finale de CdM (H ou F) avec 17 réalisations !
Joueuse FIFA du match : Marta (Brésil)
Note globale pour l’Italie : 6,5
Note globale pour le Brésil : 6
Note du match : 7
Valenciennes – 21 669 spectateurs
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JAMAÏQUE 1 – 4 AUSTRALIE
On se doutait un peu qu’après ces deux grosses défaites face au Brésil et à l’Italie (0-3 et 0-5), la Jamaïque risquait de ne pas peser très lourd devant l’Australie et une Sam Kerr soucieuse de marquer autrement que sur pénalty. Les craintes étaient justifiées, puisque les Reggae Girlz ont encaissé une nouvelle défaite signée… Kerr, l’attaquante des Chigago Red Stars inscrivant tous les buts de son équipe, achevant ainsi un quadruplé, et rejoignant du même coup Alex Morgan en tête du classement des buteuses avec 5 buts ! Mais les Jamaïcaines peuvent aussi s’enorgueillir d’avoir marqué un premier but en Coupe du Monde, et d’avoir par instant bousculé la 6e nation mondiale, alors que leur sélection n’est que 53e…
L’Australie prit vite l’avantage. Sur un centre plongeant venu de la gauche, Sam Kerr passa devant son adversaire et propulsa le ballon au fond d’un joli coup de tête (11’, 0-1)… Après que Khadija Shaw se fut procuré une occasion d’égaliser, mais avec un tir non cadré (41’), Kerr doubla la mise. Cette fois le centre vint de la droite, et ce fut encore de la tête que l’attaquante des Matildas trompa Nicole McClure, préférée pour ce dernier match à la jeune et talentueuse Sidney Schneider (42’, 0-2)… Au repos, l’Australie avait repris la 2e place de la poule au Brésil, mais la Jamaïque faisait bien mieux que simplement résister, démontrant de réelles capacités offensives, même si gâchée par des maladresses finales…
Très vite après la reprise, coup de théâtre : Shaw subtilisa le ballon à une adversaire à l’entrée du camp australien et lança parfaitement dans l’espace sa partenaire Havana Solaun tout juste entrée en jeu et qui fila, évita la sortie de Williams dans ses pieds, et marqua d’un tir croisé (49’, 1-2) !
Le match continuait d’être vivant, les attaques prenant régulièrement le pas sur les défenses. A vingt minutes de la fin, Sam Kerr profita d’un centre de Razo devant le but et d’un mauvais renvoi jamaïcain directement sur elle sur la ligne des 5,50. Elle n’eut plus qu’à pousser la balle au fond (69’, 1-3). En cet instant, Kerr devenait la première australienne de l’histoire à réussir un coup du chapeau en coupe du monde, hommes et femmes confondus…Et ce n’était pas fini ! Elle passa en effet du triplé au quadruplé en fin de match, McClure se trouant complètement et lui offrant littéralement le but (83’, 1-4). Kerr améliorait donc son record, devenait la meilleure buteuse australienne en CM avec ses désormais cinq réalisations, pointant désormais à 36 buts pour 79 sélections, mais surtout 29 pour les… 30 dernières ! Grâce à elle, l’Australie prend la 2e place du groupe et évitera ainsi la France en 8e. Pour les Matildas, ce sera la Norvège le 22 juin à Nice (21h).
Bravo tout de même à la Jamaïque qui quitte la compétition la tête haute et on ne peut qu’espérer que les efforts de la fille de Bob Marley pour développer le football féminin dans son pays continue à porter ses fruits. Et que l’on retrouve les Reggae Girlz de Khadija Shaw et Sidney Schneider aux prochaines échéances internationales.
Et d’un pour Sam Kerr (en vert) ! Trois autres suivront pour un quadruplé historique…
Joueuse FIFA du match : Sam Kerr (Australie)
Note globale pour la Jamaïque : 5,5
Note globale pour l’Australie : 6
Note du match : 6,5
Grenoble – 17 402 spectateurs
ITALIE, AUSTRALIE, BRÉSIL qualifiés.