Traduction de la conférence de presse de Marcelo Bielsa du 17 Octobre 2014, par Pretender :
– Buenos dias
Mr Bielsa, comment avez-vous vécu ces 15 matchs de trêve. Est-ce plus compliqué pour travailler un match ?
Ca n’a pas été difficile, ça nous a servi pour le développement des joueurs qui ne jouaient pas très souvent.
– Vous avez prévu de faire des changements ?
Seulement s’il y a des joueurs qui sont fatigués.
Il y a beaucoup de joueurs qui ont joué 2 matchs, Romao, Nkoulou, Thauvin, Imbula. De toutes manières, la vérification de l’état physique des joueurs va se faire au fur et à mesure des matchs.
– On a beaucoup parlé du poids de Steve Mandanda et Gignac.
Est-ce là le secret de la réussite de l’OM ?
Non. Je ne crois pas, c’est une décision des préparateurs physiques. Le poids des joueurs est quelque chose qu’eux prennent en compte.
– Il y a des mesures de poids prises régulièrement ?
Ce n’est pas quelque chose d’imposé. Chaque joueur contrôle son poids du fait d’être un joueur professionnel. Et le poids des joueurs diffère. Certains joueurs pèsent un poids selon leur âge, selon leur poste, selon leur force musculaire. Le joueur décide du poids qu’il doit faire suivant ses sensations.
– Toulouse avec un système de jeu pose généralement des problèmes de jeu à l’OM du fait de son 3-5-2. Vous le savez ? Est-ce que vous l’avez étudié ?
Le dispositif tactique toulousain est unique dans le championnat. On a pris en compte cette particularité, et on espère que ce ne sera pas un facteur de déséquilibre durant le match.
– Vous allez donc changer votre organisation tactique en fonction de cela ?
Nous pour défendre, on met toujours des défenseurs supplémentaires à leurs attaquants.
L’autre aspect est qu’on essaye toujours d’avoir un joueur libre pour être en supériorité numérique. Et pour attaquer, on essaye toujours d’avoir 2 attaquants à gauche, 2 au milieu, 2 à droite et un joueur qui fasse la transition au milieu. On essaye toujours de respecter cette base et on essaye d’attaquer et de défendre en harmonisant l’organisation de nos joueurs. Et on essaye d’arriver à cela avec nos joueurs habituels. Je fais référence au fait de ne pas avoir à changer un joueur selon l’organisation que met en place l’adversaire. Les décisions de l’entraîneur sont faites pour résoudre tout cela. On essaye que les aspects tactiques, physiques et mentaux ne soient pas ceux qui constituent la différence entre les deux équipes et pour que ces aspect se neutralisent, que celui qui gagne soit celui en meilleur forme, cela se fait de notre côté comme de celui de l’adversaire.
– Que devient le Brésilien Alef ?
Il n’a pas encore joué un match avec la CFA2. Il récupère d’une blessure, cette semaine c’est la première fois qu’il s’entraîne normalement et c’est le développement d’un procéssus logique. La logique de ce processus est qu’il faut aller étapes par étapes et en faisant des comparaisons avec des joueurs de son âge du club, et lui doit passer toutes les étapes que n’importe quel joueur doit passer.
– Vous craignez la rencontre de dimanche. On s’enflamme un peu à Marseille, il y a beaucoup de louanges. Cette coupure vient-elle au mauvais moment et vous êtes-vous très méfiant ?
Avant chaque match il y a des choses à analyser. Il faut parfois prendre des précautions dans un sens, d’autres fois dans d’autres. Pour vérifier cela, il suffit que vous vérifiez les questions que vous nous posez avant chaque match. Chaque fois qu’il y a un match, vous les journalistes, vous nous faites des questions de ce type.
– Pourriez-vous me dire ce que vous pensez du début de saison d’André Ayew, pas forcément au niveau où on l’a connu ?
Moi je crois que l’influence d’Ayew va en grandissant à chaque match qui se passe. La participation qu’il a dans un match rajoute progressivement de la valeur à l’équipe et cela augmente le rendement collectif de l’équipe.
– Sur le dernier match contre Caen, vous avez pris 2 buts sur coups de pied arrêté. Cela vous fait penser à une difficulté particulière ?
On a eu des problèmes mis en évidence sur les 2 actions que vous signalez et il y en a eu d’autres qui ne se sont pas concrétisées par des buts et on a aussi des moyens pour maîtriser cela.
– Señor Bielsa, vous faites des progrès en français ? Où en êtes-vous de vos cours ? Vous êtes vous acheté le dernier Patrick Modiano, prix Nobel de Littérature ?
Non, je ne l’ai pas acheté. Et lamentablement je ne fais pas les progrès que je devrais faire dans la maîtrise du français.
– Avez-vous des nouvelles de Benoît Cheyrou ?
L’information que j’ai est qu’il participe aux entrainements de la CFA 2.
– La reconnaissance du monde du foot en France (Casanova, L. Blanc) qui commence à arriver, cela vous fait-elle plaisir ?
Bien sûr que cela me fait plaisir et je les en remercie.
– Malgré votre modestie, avez-vous conscience de votre apport au football français ? On parle de révolution ?
Moi je pense d’une manière complètement opposée à tout ce qui se dit sur mon travail. Premièrement et fondamentalement, parce que les vérifications se font en comparaison de la difficulté. Tout ceux qui sont ici pourraient dire sur les 5/6 meilleures équipes de France la même chose, et si l’on regarde combien de ces 5/6 meilleures équipes l’on a affronté, on en arriverait à une conclusion qui ne permette pas de valider ces louanges. Et en plus, le mot révolution implique des transformations claires par rapport à un état antérieur. Moi je pense que le football français a fait des révolutions réelles avant moi. Donc ce n’est pas une question d’humilité mais d’analyse profonde.
– Steve Mandanda a dit tout à l’heure que la différence entre l’année dernière et cette année, était assurément liée au coach.
Moi je ne suis pas la meilleure personne pour parler du passé de l’Olympique de Marseille. Je me réfère au passé immédiat. Le cycle antérieur a obtenu une deuxième place et cela est très difficile à obtenir dans le championnat français.
– Pouvez-vous nous parler de cette donation à votre club de coeur, Newells ?
De ce thème, je ne préfère ne pas parler.
Pour revenir au match de dimanche, que craignez-vous de cette équipe de Toulouse, quels sont les joueurs qui vous inquiètent s’il y en a ?
Le joueur le plus remarquable de Toulouse est leur numéro 10, Ben Yedder. Ils ont une force collective remarquable, chaque joueur connait son rôle à l’intérieur de l’équipe, c’est une équipe qui met beaucoup d’intensité, et les remplacements qu’oblige la compétition n’ont pas un niveau moindre que les titulaires.
–
Il n’y a pas d’hésitation, c’est Thauvin qui va jouer.
– Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous tenez absolument à avoir une équipe type ? Est-ce pour la confiance, pour les automatismes, l’état de forme ?
Non, non. Regardez, j’essaye toujours qu’un joueur qui mérite ne soit pas en dehors de l’équipe type et cela, chaque semaine. Il y a des joueurs qui en rentrant modifie le cours des matchs et il y a des joueurs qui lorsqu’ils rentrent, ont besoin d’un temps pour s’adapter au match. Alessandrini et Thauvin pour moi n’ont pas de différence significative l’un par rapport à l’autre. De la même manière, je considère titulaire l’un comme je considère titulaire l’autre. Et je pense qu’Alessandrini finira cette saison avec beaucoup de minutes jouées. Moi j’ai ce critère, je sais que tout au long de la saison, il y a différentes phases, et je sais que la saison ce n’est pas 11 joueurs seulement, mais 16-18 qui joueront. Et la distribution des minutes jouées entre ces 16-18 joueurs n’est pas proportionnelle mathématiquement parlant. Moi j’essaye qu’à l’intérieur du groupe il n’y ait que des options claires pour être titulaires.
– Est-ce que cela veut dire que le jour où un remplaçant va devenir titulaire, il aura la même confiance qu’un titulaire habituel ?
Quand on s’exprime publiquement, on essaye de donner les informations avec lesquelles on construit et parfois, les affirmations pures et dures ne sont pas utiles ou convenables, parce qu’on essaye de transmettre la ligne de conduite générale mais il y a des exceptions. Imaginez si moi je réponds que oui, c’est comme cela comme ligne de fonctionnement, vous pourriez me dire que je n’ai pas donné la même confiance à Alessandrini que j’ai donné à Thauvin. C’est pour cela que c’est difficile de répondre car à chacune de mes réponses, j’essaye de voir la logique entre ce que j’ai fais, ce que je fais ou ce que je vais faire. Moi j’essaye toujours d’aider un joueur toujours en ayant comme critère que ce ne soit pas un moins pour l’équipe.
– Concernant la propagation du virus Ebola, avez-vous pris des précautions avec votre staff médical ?
Je suppose que ce qu’il y a à faire sur ce thème, le club s’en est chargé.
Fin de la conférence
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