OM-Lyon : l’heure de la révolte a sonné !

Après un début de saison en dents de scie, les Olympiens semblent enfin avoir trouvé leur rythme de croisière. La remontée attendue au classement passe inévitablement par une victoire contre Lyon… qui vendra très chèrement sa peau à n’en pas douter.

La face du monde en eût été changée…

« J’ai la Gauuuuule !» C’est par ces trois mots qu’un doux matin de septembre en 52 av. J.-C.,  Jules César célébra sa victoire lors du siège d’Alésia. Deux mille ans plus tard, force est de constater que l’expression conserve cette connotation de puissance, de joie et de conquête(s) à venir, mais qu’elle semble avoir été détournée de son sens initial. En effet, si Lyon est considérée comme la capitale des Gaules, son statut est mis en péril par le petit village d’Assigny dans le Cher, peuplé d’irréductibles gaulés et siège de la fameuse « Fistinière ». Preuve s’il en est qu’une mauvaise traduction peut conduire à diverses interprétations et changer le cours de l’histoire.

« Ils disent qu’on s’est trompé et qu’ici, c’est pas le Finistère »

De son côté, telles les légions romaines marchant sur les hordes de la coalition gauloise (vaillantes, mais indisciplinées), l’OM est allé écraser le FC Groningen ce jeudi : 0-3 en guise d’apéritif, qui plus est avec une équipe remaniée… On peut donc dire que les Olympiens ont fait dans l’efficacité face à une équipe de niveau Ligue 2 – et nous sommes indulgents – ce qui constitue une entrée en matière idéale avant le plat de résistance.

Le concept d’ « Olympipeau »

C’est une tout autre opposition qui attendra les Phocéens dimanche soir et, comme chaque année, Canal+ essaiera de justifier le prix exorbitant de son abonnement en nous refourguant son pathétique « OLYMPICO ».  On voit d’ailleurs le teaser d’ici : « Un combat titanesque, vingt-deux gladiateurs sur le terrain, l’arène phocéenne  en ébullition,  l’affrontement qui résonnera jusqu’aux confins de l’Olympe »… Voilà, ça fera trente-six euros !

La réalité semble plus nuancée. Tout d’abord parce que l’affiche proposée oppose le onzième au sixième du classement. Dans un championnat où les Qataris se demandent s’ils seront champions en janvier, seule la lutte pour la deuxième place nous tient encore en haleine bien qu’elle semble actuellement hors de portée.

Les Lyonnais multiplient les matchs nuls depuis un mois et viennent de perdre leur meilleur joueur, tandis que les Marseillais se remettent tout doucement de leur love story argentine. Nous avons donc deux équipes convalescentes et qui se cherchent encore en ce début de saison, ce qui nous pousserait plutôt à rebaptiser cette opposition le «MEDICO ».

OM-Lyon, c’est avant tout une affiche équilibrée, avec un bilan de vingt victoires marseillaises, quinze matchs nuls et dix victoires lyonnaises. C’est également, depuis dix ans, la garantie d’avoir des buts et, hormis le 0-0 de l’an dernier — plutôt le 1-0 que nous a volé l’arbitre — il n’y a pas de raison que ça change. Incapables de garder un résultat et leur cage inviolée, dépendants d’un Lacazette à court de forme et de confiance, les Gones ne se déplacent pas en terrain conquis, loin de là.

Depuis deux matchs, les Olympiens (les vrais) semblent relever la tête. Les principes de jeu de Michel paraissent avoir été assimilés par les joueurs, le retour à « la zone » a stabilisé l’arrière-garde et permet ainsi aux latéraux de monter davantage sans craindre de prendre un but à la moindre perte de balle. Mendy marche sur l’eau, Diarra provoque des priapismes collectifs dans les tribunes, Romao s’enracine sur le banc ; tout cela incite à un optimisme… mesuré. D’abord, parce que notre animation offensive — composée à 90% de mangeurs de ballon — est encore en chantier et que le ratio occasions créées/occasions transformées est encore trop faible pour prétendre aux trois premières places.

Ensuite, parce que nous n’avons affronté que des clubs de second rang, en perdant au passage face à Caen, Reims et Guingamp.

Enfin, parce que l’OM est champion incontesté, toutes catégories confondues, pour remettre en selle les clubs au fond du trou ou en manque de confiance.*

Un exceptionnel… non-évènement

Vincent et Jean-Mimi vont très certainement tenter de se la mesurer afin de savoir qui a la plus grosse (nous parlons bien entendu de la compétence de président). Il faut dire qu’ils se sont rendus coup pour coup cet été : l’OM voulait Beauvue ? Jean-Mimi l’a fait signer. N’Koulou intéressait l’OL ? Vincent a refusé de le vendre. Pour se venger, Jean-Mimi a donc piétiné le coeur de son meilleur ennemi : il lui a piqué son ex !

« Gros bisous Vincent ! »

Dimanche soir, ce sera donc l’occasion de voir un Hobbit de retour en terre du milieu, mais sous l’étendard ennemi. Mathieu Valbuena dans la peau du « traître » et un Vélodrome prêt à s’embraser et à lui hurler sa haine comme jamais, ça promet…

D’ailleurs, à la rédaction d’OMlive nous tenons à le crier haut et fort : Valbuena qui signe à l’OL et qui revient ce soir pour affronter l’OM… on s’en fout royalement ! Tout simplement parce qu’il est parti depuis deux saisons, qu’il était en fin de cycle chez nous et qu’il a quand même rapporté huit millions d’euros au club (bon, ça, ça fait surtout plaisir à Vincent). On devrait plutôt le remercier pour ce qu’il a réalisé durant près de huit ans et espérer qu’il nous gratifiera de ses fameuses roulades et autres plongeons en « carpé », que lui envient les plus grands gymnastes et nageurs du moment.

De plus, pour quiconque s’intéresse au football du XXI^e siècle, il est évident que les joueurs sont devenus des « actifs » d’entreprise, qui transitent au gré des fluctuations du marché. Ne soyons pas hypocrites ! Lorsque Heinze ou Cana étaient à l’OM, personne ne leur a reproché leurs accointances parisiennes, tant qu’ils étaient irréprochables sur le terrain et dans la mentalité.

Un coach, un recrutement, une équipe… des questions !

Même si le championnat est encore long, ce match sera pour les Olympiens l’occasion de savoir où ils en sont et surtout de voir à quoi ils peuvent prétendre, car, dans tous les secteurs de jeu, Lyon a les arguments pour nous mettre en difficulté. Les recrues pourront être jugées sur leur valeur réelle — ou supposée — la solidité défensive, ainsi que la cohérence de notre milieu de terrain passeront au révélateur lyonnais. Ce sera également l’occasion d’évaluer la science tactique du nouveau coach et sa lecture du jeu si les choses tournent au vinaigre. Voilà pourquoi cette confrontation a valeur de « crash test ».

Après la glacière et le café, voici le blazer et la « air clope »

Pourquoi nous allons gagner ce match 

• Parce que Valbuena est un agent infiltré aux ordres de Labrune, et qu’il va mettre deux buts et deux passes décisives… contre son camp.
• Nous sommes actuellement dans une spirale positive avec deux victoires consécutives et quelques certitudes dans notre jeu.
• Parce que Mendy semble avoir des gènes communs avec Jésus et qu’il réalise un miracle par match.
• Parce que Lassana Diarra.
• Parce que le Vélodrome est actuellement une citadelle imprenable.

Pourquoi nous pourrions le perdre 

« Corner ! »

• Parce que 75% des arbitres sont atteints de cécité en France.
• Parce que Cabella vient d’effectuer la précommande de Fifa 16 et qu’il va vouloir tester la démo en conditions réelles.
• Parce qu’il y’a une règle non écrite qui dit : « Un joueur brille toujours contre son ancien club » et elle fonctionne même avec Brandão, alors…
• Parce que Lacazette va bien finir par se réveiller un jour.
• Parce que Mandanda n’a pas encore fait sa boulette saisonnière.

Le match vu du forum

*« Non, mais c’est grillé. Lacazette va se relancer contre nous et Valbu va forcément planter. L’OM est une fontaine de jouvence pour tout adversaire grabataire » @Gigi

« On leur marche dessus. Point. » @Fabmars

La phrase comique du jour

« Labrune annonce sa stratégie pour le mercato hivernal » @Footmercato

De l’optimisme, du scepticisme, mais une seule certitude : « Il n’y a qu’un seul Olympique »… et il n’est pas Lyonnais !

Allez l’OM !