OM-Bordeaux : rêve éveillé ou rêve mouillé ?

Avril 2016, l’OM faisait match nul face à Bordeaux. Michel était sur le banc. Passi adjoint. Rekik titulaire. Labrune président. Margarita propriétaire. Mon OM était si bas… Et je me disais, « Et pourtant. Pourtant, je n’aime que toi… » 

Un peu plus de six mois se sont écoulés depuis le match OM-Bordeaux de la saison passée. La situation de ces deux clubs a peu évolué si l’on regarde uniquement le classement. Trois points les séparaient en avril 2016, deux points les séparent aujourd’hui. Cependant, tout est différent. L’amour passionnel pour l’OM est passé d’un niveau historiquement bas chez nous supporteurs, à des sommets rappelant ceux de la période Bielsa ou des titres sous Deschamps.

En revanche, la passion en Gironde n’a pas changé. Elle est comparable à l’encéphalogramme d’un hooligan, c’est-à-dire inexistante.

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Effondrement et renaissance

Le 10 avril 2016, une étrange similitude de parcours liait l’OM quatorzième, à Bordeaux treizième. Les deux équipes s’affrontaient au Vélodrome et se séparaient sur un match nul, vierge de buts.
Bordeaux, en pleine galère, était dirigé par Ulrich Ramé, un béotien dans le rôle d’entraîneur. Quelques semaines avant ce match, Willy Sagnol était licencié de son poste pour absence de résultats et parce qu’il aurait peut-être pu menacer ses joueurs de les amener quai des Chartrons afin de les envoyer vers les Amériques dans une cale de bateau (mais ce point n’est pas prouvé).

Or quelques semaines après ce match, c’était au tour de Michel de se faire licencier lui aussi, faute de résultats… et pour injure envers un joueur, comme il l’a expliqué à la radio espagnole cette semaine (mais est-ce vraiment une injure que de penser que les footballeurs se dopent ?).

Depuis cet OM-Bordeaux, beaucoup d’événements ont troublé la vie des deux institutions.

Le changement, c’est maintenant ?

Tout d’abord, et le plus important, il y a eu des modifications et des déclarations importantes en provenance des actionnaires : l’OM a été mis en vente, et vendu ! Chez les Girondins la situation est plus complexe et pour citer Nicolas de Tavernost : « Nous ne sommes pas en recherche [de partenaires] mais nous avons toujours dit que si des investisseurs étaient prêts à assurer un développement pérenne pour le club, nous les écouterions ».

Un beau message, qui une fois passé dans le traducteur automatique « langue de bois-français », donne ceci : « Le club sera vendu au premier Kita venu qui paiera la somme demandée ».

Ensuite, les changements inévitables dans les staffs techniques. Un ex-président de l’OM, dont le nom ne mérite pas d’être lu ou prononcé, a engagé en juin un entraîneur adjoint, un entraîneur de CFA et un analyste vidéo pour s’occuper des joueurs.

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Puis l’OM – via la sainte parole de Jacques-Henri Eyraud, que son nom, sa famille et ses descendants soient bénis à jamais par Dieu, Allah, Yavhé, Bouddha et le Monstre de spaghetti volant – s’est séparé de ceux se présentant comme les gardiens de l’esprit du club : Anigo, Passi (l’entraîneur adjoint), et tant d’autres. Mieux. Le club a même recruté des gens compétents (si si, mais nous y reviendrons plus tard).

Bordeaux a semblé prendre un chemin opposé à celui de cet OM américanisé. Ulrich Ramé, qui était entraîneur par intérim et figure emblématique du passé du club au scapulaire (ainsi que candidat déclaré au poste d’entraîneur titulaire pour la saison actuelle), n’a pas été reconduit suite à des résultats peu probants. La place est aujourd’hui occupée par Jocelyn Gourvennec. Toutefois, l’ancien gardien, tel un José de la grande époque, s’est retrouvé nommé Directeur technique du club… Courage, Jocelyn !

Enfin, des changements sont également intervenus au sein des effectifs. Les similitudes dans ce secteur sont d’ailleurs frappantes.

Il y a eu des deux côtés une diminution du nombre de joueurs professionnels sous contrat. L’OM est passé de vingt-six éléments à vingt-deux, hors « minots », et Bordeaux de trente à vingt-six sans compter les jeunes formés au club. Et, cerise sur le gâteau, chacun des deux clubs a recruté un attaquant français (re ?) connu et en difficulté à l’étranger : Gomis pour les Phocéens et Menez pour les Girondins. Que d’ambitions !

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En bref : des individus aux propos incohérents ont été arrêtés Place Saint-Pierre de Rome.

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Leurs revendications ne sont pas encore connues, mais les témoins

affirment les avoir entendus crier « JHE Santo Subito !!!!! »

Sea, sex and sun

Une étude anglaise a montré que la lune de miel sexuelle dans un couple durait un an (la moyenne du nombre de relations sexuelles par semaine entre le début et la fin de la première année de couple étant divisé par trois), avec une baisse de la satisfaction dans les rapports.

Depuis sa nomination, Jacques-Henri Eyraud nous a donné trois orgasmes.

En effet, entre le 20 et le 28 octobre, il a libéré notre club d’une partie de ceux qui n’avaient rien à y faire : Passi, Jacobs, Dufoix, Laboz, Fernandez. Puis, avec Rudi Garcia et Andoni Zubizarreta, il a recruté coup sur coup deux pointures aux postes respectifs d’entraîneur et de directeur sportif. Pour couronner le tout, nous avons appris dans la foulée le licenciement de José Anigo.

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Dans ces conditions, nous ne lui en voudrons pas s’il ne maintient un tel niveau de jouissance pendant toute une année.

Car il a fait plus que nous donner un organigramme avec de vrais professionnels à leurs postes, l’OM ayant déjà eu des responsables sportifs compétents. Parmi les expériences récentes, on peut citer Deschamps et Bielsa. Mais la grande différence est qu’aujourd’hui, de l’entraîneur au propriétaire, nous n’entendons qu’une seule voix, un seul message. Il n’y a pas de savonneurs de planches ni de couards arrogants.

Pour nous supporteurs, c’est un rayon de lumière qui transperce les nuages, et après la pluie, la chaleur étouffante qui assèche la tuile. Avoir le sourire au réveil quand on émerge d’une profonde léthargie est un sentiment nouveau auquel il nous faut nous (ré) habituer à 95 %*.

Revoir un printemps

Nous sommes donc toujours dans la période de grâce suivant la rencontre de l’élu(e) de notre cœur. Nous savons pourtant qu’après le temps de la lune de miel, vient le temps de la routine, celui des compromis de la vie de couple, de la confrontation des rêves et des fantasmes avec la réalité…

Cette période peut commencer à n’importe quelle journée de L1, y compris, dès ce dimanche face à Bordeaux.

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Quand elle joue à l’extérieur, l’équipe de Gourvennec a un bilan équilibré, voire plutôt bon, : deux victoires, deux nuls et seulement deux défaites. De son côté, Rudi Garcia ne s’occupe de ses joueurs que depuis dix jours. C’est une durée encore trop courte pour leur faire rattraper plusieurs mois de travail, de mises en place tactiques, de réflexions dans le jeu. Et surtout pour corriger les mauvaises habitudes prises sous Passi (les retards nombreux aux entraînements et le manque d’implication des joueurs selon Europe 1)…

Cependant, le motif d’espoir pour le match à venir tient aux résultats de l’OM au Vélodrome (mais qui a volé l’Orange ?). Sous Franck Passi (« malgré lui » disent les plus virulents), les supporteurs venus au stade ont assisté à trois victoires et deux nuls. Certes, l’OM a peu marqué (cinq fois en cinq matchs), mais n’a encaissé qu’un but, celui de Sala de Nantes qui avait scoré sur corner à la deuxième minute, suite à un marquage brouillon des défenseurs.

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De l’espoir en somme, mais aussi des doutes.

Il faudra donc être vigilant dimanche soir vis-à-vis des attaquants et lors des coups de pied arrêtés, Bordeaux en réussissant beaucoup (huit buts marqués à l’extérieur).

Offensivement, avec un peu plus d’efficacité que les semaines précédentes, l’OM pourrait vite se mettre à l’abri ; sachant que la formation bordelaise est très faible défensivement (huit buts encaissés à l’extérieur).

Si nous devions donner un conseil à Rudi Garcia, ce serait de se méfier de Malcom, meilleur buteur girondin à l’extérieur : « Rudi, fais attention à Malcom quand il joue au centre. Rudi, fai attenzionne a Malcolm nell mezzo. Jacques-Henry, dis à Rudi de faire attention à Malcom. Franck, tell Rudi to be careful about Malcom in the middle. »

Bon match à tous, que ce soit devant votre écran ou au stade, et vive l’OM !


* Margarita Louis-Dreyfus disposant de 5 % des parts du club, elle a eu droit à 5 % de cet article.

Communiqué de la rédaction de MassaliaLive : nous tenons à vous présenter nos excuses pour le manque d’illustrations dans cet article, du fait de la disparition mystérieuse d’un certain nombre de nos équipiers partis en voyage en Italie. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant dès que nous aurons de leurs nouvelles. Et pour nous faire pardonner, voici un petit clip musical :

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A propos de sillicate


Habite En Yourte ! Son Amour Laisse Univoquement Transi, Passant Ostensiblement Tout Obstacle. Caractère Amer Voir Acariâtre. Une Nouvelle Enquête Bientôt Intériorisera Nos Obsessions Utéro-Zygotiques Enflammées ?
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3 Réponses pour OM-Bordeaux : rêve éveillé ou rêve mouillé ?

  1. The handstand pas évident de bon matin.

  2. avatar De selfmade footix le 30 octobre 2016 à 9h43

    Tu m’as tiré une petite larme, sili. Bien vu.

  3. Ah, le retour des avant-matchs Sillicate made, cool ! 🙂