Cinq points séparent les deux clubs. Si l’OM perdait, ce serait un coup fatal, un atémi comme disent les Japonais. Mais si jamais Nice perdait, l’écart serait hatemué… pardon, atténué. Désormais revenus à seulement deux points du podium, certains au club pourraient en profiter pour rabaisser les supporters revendicatifs en leur criant « Ah, t’es muet maintenant ! »
Nous vivons une période de grandes découvertes scientifiques : aujourd’hui les ondes gravitationnelles, hier le Boson de Higgs… Ces avancées majeures sont fondées sur des occurrences statistiques, des analyses de chiffres à n’en plus finir. Pour parler du match à venir, restons donc dans le thème – pas dans l’Hatem hein – et regardons ce que nous disent les chiffres.
« Peu importent chiffres, important, c’est nombre zéros derrière chiffres. Si toi veux racheter cloub, c’est houit zéros pour être précis. »
De la relativité générale
Si nous observons le tableau périodique des évènements, l’équipe de Claude Puel est favorite pour ce match : troisième de L1, deuxième meilleure attaque, deux buteurs dans le top dix de la L1 qui sont Ben Arfa et Germain… De plus, les Niçois aiment garder le ballon et faire le jeu. En la matière, ils sont également troisièmes au classement, avec 56% de possession en moyenne par match.
L’OM n’est que dixième et cadre ses tirs moins souvent que Nice (38% pour l’OM, 42% pour Nice). Et pour finir, les Olympiens ont perdu au match aller et à domicile qui plus est…
Théoriquement, l’Olympique de Marseille est donc plutôt parti pour perdre.
« Si je te donne les 6000€ de mon CODEVI et 100 000$ de Doyen Sport, c’est bon ?
– Toi être rigolo Vincent ! »
De la relativité restreinte
Revenons sur la défaite de Marseille au match aller. Nous pouvons décompter au moins quatre raisons à ce mauvais résultat : Rekik et Sparagna en défense centrale, Lucas Silva au milieu et Ocampos en attaque. Remplacez ces quatre-là par N’Koulou, Rolando, Diarra et Thauvin… euh non… et Cabella… non… et Alessandrini… Bon, n’en faisons pas une montagne. L’équipe des titulaires sera plus forte que celle qui a perdu lors de la treizième journée, voilà !
Analysons maintenant les chiffres des dix dernières journées de L1. L’OM est la cinquième meilleure défense et la quatrième meilleure attaque, alors que Nice est l’équipe qui a le moins marqué… En outre, Ben Arfa, son meilleur buteur, sera absent ce dimanche.
Théoriquement, l’Olympique de Marseille est donc plutôt parti pour gagner.
« Doyen monte à 10 Millions et je rajoute une photo dédicacée de Basile Boli. Alors ?
– Qui c’est ‘Basile’ ? »
De la théorie des cordes
Amis supporters qui n’en pouvez plus des tout-droit de Nkoudou, des hors-jeu de Batshuayi ou de la présence de De Ceglie, rassurez-vous il y a une solution ! En effet, la science peut vous aider grâce à la théorie des cordes. N’ayez crainte, son principe est très simple : il suffit d’un nœud suffisamment solide autour d’une poutre de plafond, un second pour votre cou et d’un tabouret en équilibre. Et voilà ! La gravité fera le reste du travail pour vous…
« Alors avant d’acheter le club, si je vends tous les joueurs bankable et que je te verse les bénéfices des ventes au titre de la rémunération de l’actionnaire, c’est bon ?
– Toi arrêter, ça m’exciter… »
Cette théorie des cordes est aujourd’hui considérée comme partiellement, sinon entièrement fausse. D’ailleurs, tout le monde en parle, mais personne n’est vraiment allé au bout.
En physique, elle a donné naissance à la supersymétrie des particules. Par exemple, Nice et l’OM ont tous deux un Brésilien inutile (Wallyson Mallmann pour Nice et Lucas Silva à l’OM). De même, en quarante-sept matchs à Nice, il y a eu soixante-huit buts pour les locaux et soixante-trois pour les visiteurs (c’est pas tout à fait symétrique, mais ça reste très proche).
Et surtout, les deux clubs ont un joueur au prénom composé ridicule : Georges-Kévin Nkoudou et Jean-Mickael Seri. L’hypothèse initiale est donc validée : nous avons bien affaire à deux clubs bidon.
De la théorie du modèle standard
Cette hypothèse s’appuie notamment sur l’existence du Boson de Higgs. Bien que son existence ait été évoquée dès 1964, elle n’a pu être confirmée qu’en 2012 grâce au LHC. Le LHC est un immense cercle de vingt-six kilomètres de circonférence dans lequel des particules simples tournent en rond jusqu’à une collision. Un peu comme Thauvin qui tourne en rond sur le terrain avec le ballon jusqu’à entrer en collision avec un adversaire.
« Et je précise que je prendrai ton gosse en stage cet été pour que t’aies la paix pendant les vacances !
– Banco ! »
Des trous noirs et des ondes gravitationnelles
La collision récemment observée entre deux trous noirs a entraîné une rupture de l’espace-temps : Diaby est sur la feuille de match et il se pourrait même qu’il entre en jeu !
Bravo pour la métaphore (scientifique) filée.
J’adore !