Après quinze jours de trêve internationale marqués par une leçon de football à la sauce ibérique, la Ligue 1 reprend enfin ses droits. Un match à domicile qui doit permettre aux Marseillais de confirmer leur bonne dynamique actuelle et de conforter une cinquième place qui pourrait s’avérer cruciale dans l’optique du mercato estival.
Dire que l’absence d’OM nous a bouleversés ces deux dernières semaines est un doux euphémisme, surtout quand l’actualité footballistique n’offre que très peu d’occasions de vibrer.
Pourtant, deux événements majeurs sont venus bouleverser le quotidien de puristes au bord du syndrome de manque. Jugez plutôt.
L’utilisation de la vidéo… par l’UEFA
Scandaleux pour certains, indispensable pour d’autres, ce test réalisé lors de l’opposition entre la France et l’Espagne aura au moins eu le mérite de nous apprendre une chose : nul besoin de visionner dix fois les images de ce match pour savoir que la France a encore du travail si elle veut redevenir championne du monde…
Pour l’heure, nous n’entrerons pas dans ce débat, mais l’apport de nouvelles technologies a fait resurgir de douloureux souvenirs et envahi les esprits marseillais d’une kyrielle de questions, plus angoissantes les unes que les autres :
– « la vidéo aurait-elle permis d’invalider le but de Vata lors de Benfica-OM en 1990 ? »
– « Contre Lyon il y a deux ans, la vidéo aurait-elle permis d’accorder trois penalties flagrants à Thauvin ? »
– « Bouna Sarr est-il réellement un joueur de football professionnel ? »
Du reste, nul doute que le thème de l’arbitrage vidéo occasionnera des débats enflammés au sein du microcosme journalistique et qu’il sera probablement sujet à polémique pour les clubs professionnels.
Il se murmure d’ailleurs que Jean-Michel Aulas ne payerait plus ses factures EDF ni Internet, dans l’espoir que la vidéo ne puisse jamais être utilisée à Lyon…
L’utilisation de la vidéo… par Ben Arfa !
Objet de toutes les railleries au sein du cyberespace, la déclaration d’amour et d’intentions d’Hatem Ben Arfa adressée au PSG n’a sans doute pas eu l’effet escompté auprès du public.
En manque de temps de jeu et de certitudes, l’attaquant parisien y quémande une seconde chance avec la sincérité désarmante qu’on lui connaît.
Le fait est que cette communication inédite a pris de vitesse tout le monde, y compris son propre club. Parfois, une discussion d’homme à homme avec son entraîneur vaut mieux qu’un clip vidéo semblant tout droit sorti d’un sketch des Inconnus…
Nul ne sait s’il obtiendra gain de cause, mais ce qui est certain, c’est qu’avec un conseiller en communication comme le sien, Ben Arfa n’a pas besoin d’ennemis. Il a toujours eu le don de bien s’entourer, et en football avoir du nez c’est important !
On écrit sur les murs…
Quelle ne fut pas la surprise des supporteurs olympiens, lorsqu’ils ont découvert les murs de leur ville, placardés d’affiches habillées de bleu et de blanc, promarseillaises et piquantes à souhait, le tout agrémenté d’un logo pour le moins… racé et félin !
Pensant tout d’abord à un canular, les Marseillais ont vite eu la confirmation d’une campagne marketing savamment orchestrée par le futur équipementier du club : l’opération séduction était lancée !
Rappelons toutefois qu’à Marseille, nous sommes nous aussi très doués en matière de répartie et autres traits d’humour. De fait, si les futurs maillots créés par Puma n’étaient pas à la hauteur des punchlines utilisées pour cette publicité, il y a fort à parier que les supporteurs sauraient, eux aussi, choisir les bons mots afin de communiquer…
La rue meurt… d’impatience !
Le mois de juin approche à grands pas, traînant dans son sillage les rumeurs les plus improbables et aussi des pistes bien plus intéressantes qui méritent que l’on y prête attention. Citons pêle-mêle :
– Diego Costa, qui après avoir prononcé les mots « OM » et « beau projet » dans la même phrase, aurait été aperçu dans la foulée faisant un footing au parc Borély !
– Jean-Michaël Seri, dont le président de l’OGC Nice, probablement sous l’emprise de stupéfiants, espère tirer aux alentours de quarante millions d’euros dans le cadre d’un éventuel transfert…
– Iker Casillas qui d’après A BOLA, journal de référence portugais, aurait signé un précontrat de deux ans avec l’OM, mais n’a pas encore donné d’indice sur son avenir.
Cette liste non exhaustive de recrues potentielles n’en est qu’à ses balbutiements et tout porte à croire que d’ici l’ouverture du marché des transferts, pas moins d’une soixantaine de joueurs auront été associés – de près ou de loin – au club phocéen.
Et le match dans tout ça ?
Jouer un samedi à 17 heures, présente plusieurs avantages, dont celui de ne pas être commenté par le duo magique de Canal+, « Stéphane Guen » et « Paul Le Guy », ce qui est un gage de bien-être auditif pour les téléspectateurs.
L’OM recevra donc une équipe dijonnaise, dix-septième au classement et en grande difficulté puisqu’elle n’a pris qu’un point lors de ses cinq derniers matchs.
Un manque de réalisme flagrant devant le but, ainsi qu’une défense perméable souvent déconcentrée sur les coups de pied arrêtés, expliquent la situation actuelle des Bourguignons qui filent tout droit vers la Ligue 2 s’ils ne stoppent pas l’hémorragie.
Évoluant à domicile, les Olympiens devraient vraisemblablement passer l’obstacle sans encombre. Une dynamique positive, un groupe enfin au complet avec les retours de Gomis et Evra ainsi que la perspective d’une qualification européenne sont autant d’éléments en faveur d’une victoire marseillaise.
Pourtant, un léger détail pourrait noircir le tableau idyllique d’une formidable après-midi de printemps : la propension qu’ont les Olympiens à relancer les équipes en difficulté et à se faire surprendre quand tout le monde les voit favoris…
Les raisons d’y croire
- Le retour de Bafé’ Gomis devrait apporter du poids et de l’efficacité à l’attaque olympienne
- Florian Thauvin sera frais et dispo après sa quinzaine de RTT
- Dijon a une défense pire que la nôtre, ce qui est assez rare pour être souligné
- Aucun Olympien n’a fait de vidéo au bord d’un canal pour réclamer du temps de jeu
Les craintes à avoir
- Garcia peut-être tenté de relancer une énième fois Bouna Sarr…
- Notre charnière centrale « made in Taiwan » et sa coordination légendaire
- La sortie kamikaze hebdomadaire de Pelé
- L’instinct de survie d’une équipe qui n’a plus rien à perdre
Il faudra être sérieux, appliqué et réaliste pour faire sauter le verrou de Dijonnais, qui soyons-en sûrs, gareront un autobus devant leur cages afin de repartir avec un point, voire mieux !
Bon match et surtout, allez l’OM !
Mais qui sont ces génies ? Dites nous leurs noms qu’on leur donne des cartes de presse 🙂
NoooooooooooooooooooNNN Encore un très bon article.
🙂
Eh ben figure-toi que si ! C’est fou hein ? Bah ouais, mais c’est comme ça après tout ! 😉
Très bon AM.
Mais attention ! Comme il a été dit sur le forum, et comme Stéphane Guy ne manquerait pas de nous le rappeler s’il était sorti de sa dépression post-remontada: « C’est pas Gijon, là, c’est Dijon » ! 😀