En préambule à ce qui va suivre, je tiens à vous prévenir, Ô fidèles lecteurs de MassiliaLive, que je ne suis pas rompu à cet exercice qu’est la rédaction d’un avant-match. Aussi, j’ai décidé d’adopter le plus pur style Tacle Glacé, en toute humilité, évidemment. Aussi, si certains pourraient être choqués voire outrés par ce qui va suivre, veuillez m’en excuser.
Après un mois de janvier qu’on peut qualifier de catastrophique avec seulement une victoire au compteur en Normandie et une honteuse élimination en Coupe de France face aux employés municipaux de la petite bourgade d’Andrézieux, notre Olympique de Marseille s’apprête à démarrer février en terres champenoises. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis le début de la saison, nos gentilles chèvres ne nous offrent pas trop l’occasion de le sabrer… le champagne. On serait même carrément privé de sabrer quoi que ce soit d’alcoolisé.
Dans l’espace, personne ne vous entend crier
Aussi, au sein de la rédaction de MassiliaLive, nous avons décidé de nous mettre au ChampOMy jusqu’à la fin de la saison. D’ailleurs à l’heure où j’écris ces lignes, j’en suis à ma septième bouteille… pour oublier. Oublier le naufrage titanesque de la communication présidentielle inexistante ou inappropriée. Oublier les errements individuels et collectifs de nos finalistes européens et enfin oublier le vide intersidéral dans la gestion des hommes par notre extraordinaire entraîneur Rudi Garcia.
On le dit trop souvent : « Faut rien lâcher ! »
Stade de Reims… pour les amoureux de l’histoire du football français, ce club évoque les heures de gloire, les Kopa, Piantoni et autres Fontaine (je ne boirai pas de ton eau). Les premières épopées d’un club français en coupe d’Europe. Mais, bon, le Stade de Reims aujourd’hui, c’est un club de milieu de tableau qui, rappelons-le tout de même, était encore en Ligue 2 il n’y a pas si longtemps. Autant dire qu’en des temps normaux, nous n’aurions rien à craindre des ogres rémois.
Oui, mais voilà, les temps, pour l’OM cette saison, n’ont rien de normaux, l’éminence grise présidentielle n’a toujours pas compris qu’un club de football n’était absolument pas une entreprise comme les autres, si bien qu’après cet enchaînement de mauvais résultats, Rudi Garcia est encore et toujours l’entraîneur – peu entraînant – de l’Olympique de Marseille. Éliminé de toutes les coupes nationales et de la scène européenne, il ne reste plus que le championnat. Et le club pointe à une modeste huitième place (compte tenu du budget) talonné par… devinez qui ?!… le Stade de Reims !
Un ogre se dresse…
Ce match est donc ce qu’on a coutume d’appeler dans les milieux autorisés (chers à Coluche) un match à six points, puisque contre un concurrent direct pour les places, au combien enviées, du ventre mou du championnat. Si vous ne saviez pas que le championnat de France de Ligue 1 avait un ventre et qu’en plus ce dernier était mou, vous ne pourrez plus le dire. Et vous savez ce qui se passe sous l’ère Rudi Garcia lorsqu’on rencontre un concurrent direct.
Les Rémois restent sur quelques bons résultats comme un nul obtenu à Lyon le 11 janvier et une victoire à Guingamp lors de la dernière journée de championnat. De notre côté, nous restons sur un bouillon – un de plus – face au LOSC et le tout à domicile. Défaite qui restera dans les mémoires, même de ceux qui avaient fumé des trucs pas très légaux ce soir là. Ceux là même qui se retrouvent une fois encore punis par la Ligue de football professionnelle pour avoir eu l’outrecuidance de se trouver à quatre-vingt mètres de l’action.
C’est bien connu, quand on attrape un malhonnête en col blanc, on met tous les hommes politiques en examen. Comment ? Non, ça ne fonctionne pas comme ça dans la vraie vie ? Ah ok, et pourquoi pour les supporteurs de football, oui, alors ? Si quelqu’un a la réponse à cette question, qu’il me contacte, la réponse m’intéresse.
La vidéo, cet obscur objet du désir
Donc, on résume, on se déplace à Reims contre une équipe qui encaisse peu de buts, qui est capable d’en marquer, privés de Rami et Payet (blessés) ainsi que de Thauvin suspendu. D’ailleurs, dois-je parler de cette suspension surréaliste ? Oui, un peu quand même, après tout nous sommes un média partisan. Donc un joueur qui commet un tacle, certes maladroit, mais qui – selon tous les spécialistes – ne méritait pas un rouge direct, prend deux matches fermes de suspension plus un avec sursis, le tout sans faire appel au VAR pour valider ou invalider cette décision. En revanche, on utilise bien les caméras de Canal+ pour entendre le « Bande de clochards » (qui n’a pas lieu d’être, on est bien d’accord) qui vaut sans doute à Thauvin une sanction aussi sévère.
"La VAR, c'est que quand ça les arrange (…) Bande de clochards…"
Florian Thauvin après son expulsion #OMLOSC dans le #LateFC.
"Sur le fond, il n'a pas tort…" pic.twitter.com/PKjQjTmagA
— Late Football Club (@LateFootClub) January 25, 2019
Et le lendemain, un autre joueur ne prend qu’un jaune après vérification des images par l’arbitre alors que tout le monde s’accorde à dire que ça méritait rouge direct. Ces décisions sont absolument surréalistes. La saison est surréaliste.
Je continue dans le surréalisme, je sens que vous aimez tous Picasso. On apprend cette semaine que le président Parisien, Nasser Al Khelaïfi, va siéger dans les instances de l’UEFA, malgré les révélations de Mediapart et les FootballLeaks, dont plus personne n’entend parler d’ailleurs.
Commencer par une bonne note
Mais revenons à nos moutons (qui a dit chèvres ?). Après tout ce que je viens d’évoquer, inutile de vous dire que je suis peu optimiste quant à nos chances de tremper nos lèvres dans une flûte de champagne à l’issue des quatre-vingt-dix minutes samedi soir. En revanche, si nous avons une certitude, c’est qu’en cas de défaite, notre entraîneur adoré nous jouera… de la flûte. Inutile de préciser qu’en cas de défaite, nous supporteurs, nous boirons le calice de champOMy jusqu’à la lie, si tant est qu’il y en ait dans le ChampOMy.
de la flûte, Rudi, de la flûte, pas de la guitare…
Mais bon, comme nous sommes Marseillais et qu’à Marseille, encore plus qu’ailleurs, rien n’est impossible, nous allons quand même espérer une métamorphose des chèvres en loups aux crocs rutilants pour enfin ramener des points dans ce championnat de très mauvaise qualité. Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas… hélas !