À trois jours du réveillon de Noël, alors qu’on s’apprête à mettre les p’tits plats dans les grands, l’OM recevra le dernier Olympique. Et quand je dis dernier, je ne fais aucunement allusion au classement qui, malheureusement pour Nîmes, illustre parfaitement sa position à un rang près. On a donc gardé le meilleur – avant-dernier – pour la fin pour clôturer la mi-saison, j’ai nommé le Nîmes Olympique !
Prenez place chers supporteurs et installez-vous confortablement à votre aise. Le metteur en scène ainsi que ses principaux acteurs vont vous faire évader le temps d’un instant.
Une affiche qui s’annonce aquatique
Onze dauphins prêts à en découdre face à onze crocos dans notre Vélodrome ! Ce ne sera donc pas à un combat de titans auquel vous assisterez mais plutôt à celui de David contre Goliath !
Les prédateurs nîmois ont quitté le Gardon pour rejoindre les eaux de l’Huveaune. Très à l’aise dans le milieu aquatique, ils ont aussi la redoutable qualité de se déplacer très agilement sur la terre ferme et ils ne manqueront pas de nous le démontrer une fois de plus sur notre pelouse, même s’ils ont connu des jours plus glorieux. Ce mois de décembre aura été l’un des pires de cette saison pour les reptiles. En l’espace de trois jours, ils se sont fait corriger par les Bordelais et les Lyonnais en s’inclinant respectivement par six et quatre buts à… zéro.
Vous voilà maintenant plongés dans l’envers du décor. Il est grand temps de vous présenter la Team de MassaliaLive… mais non voyons, ne prenez pas peur tout de suite… celle du film !
Commençons par celui sans qui ce film ne pourrait pas voir le jour… je parle bien évidemment du metteur en scène et réalisateur prodige André Villas-Boas.
La magie d’André Villas-Boas
Parce qu’il a plus d’un tour dans son sac, il aurait aussi pu incarner le rôle de Merlin l’enchanteur.
Lui qui ne se faisait déjà plus d’illusions à la fin août quant à de nouvelles arrivées à l’OM « On n’a pas d’argent pour le mercato […] Pour acheter encore, on doit vendre. » a pourtant joué son meilleur tour avec l’effectif restreint entre les blessures de Thauvin, d’Alvaro et les suspensions entre autres de Payet et Kamara. Vivement critiqué dès son arrivée, il fait aujourd’hui l’unanimité. En cinq mois, le magicien portugais a réanimé l’OM et a su relancer une équipe totalement moribonde.
Les mauvaises langues pourront dire ce qu’elles veulent mais ce n’est ni plus ni moins grâce à notre maestro AVB qui mène d’une main de maître sa troupe à la baguette que cette première partie de saison est une réussite. En construisant une cohésion de groupe et un état d’esprit collectif, il a su faire progresser nos Olympiens tant sur le plan technique qu’humain. Quel homme !!
♫ Je suis tombée sous le charme…à cause de tes mains, tes mots doux… ♫ Je m’égare…Avec sa vision du jeu, sa communication, son respect pour le club…etc., je m’arrête là sinon vous allez vous rendre compte que je suis réellement ♫ tombée sous le charme ♫.
Sans transition, passons aux acteurs.
Le crocodile du NilMES, un rival pas comme les autres
Et dire que l’OM et Nîmes se disputaient le titre de champion de D1 lors de la saison 1971/72. Et oui, les minots, on ne parlait pas de L1 à l’époque… Cela ne nous rajeunit pas et encore, moi, je n’étais pas née.
Elle ne serait tout de même pas en train de nous traiter de vieux hein ?
Après une descente dans les abysses en D2 en 1984 et National un en 1995, les Crocos ont retrouvé le chemin de la Ligue un la saison dernière après vingt-cinq années d’absence, et terminé sur la neuvième marche. Ils ont actuellement la tête sous l’eau en occupant la position de relégable, mais on ne va pas s’apitoyer sur le sort de notre adversaire qui, en jeune promu, s’était imposé dans son marécage des Costières trois buts à un face à l’OM lors de la seconde journée de championnat l’an passé.
S’il n’y a pas de réelle rivalité à ce jour, l’accueil des Crocos gardois est à prendre avec tout le respect nécessaire qui leur est dû, ceci afin d’éviter les erreurs entrevues contre Metz. Les joueurs de Bernard Blaquart tenteront, soyez-en certains, de se reprendre après une série noire de onze matches sans victoires…
Les dauphins olympiens
« OM, une sardine devenue dauphin » cela vous rappelle quelque chose j’en suis sûre. Comment oublier le titre de la une de l’Équipe du douze novembre ?
Venus de l’eau pour mettre le feu, les dauphins du PSG ont su nous enflammer depuis le deux novembre. Payet est revenu à son meilleur niveau. On a assisté au retour de celui qu’on appelle « Il Fenomeno ».
Des joueurs dont on n’aurait pas misé cher de leur peau : Ra(dieu)jic a « claqué » son premier but contre Toulouse et depuis il enchaîne les bonnes entrées en jeu. Brest, Bordeaux et Metz en ont fait les frais. Quatre buts inscrits sur ses cinq dernières apparitions. Seuls Benedetto et Payet ont fait mieux cette saison (six et cinq buts). Amavi qui était sifflé, dont AVB a toujours pris soin de prendre la défense, a marqué contre Bordeaux. Sanson contre Lille, Angers et Bordeaux. C’est pas si mal non ?
On pourrait demander à Strootman « C’est quand que tu vas mettre des paillettes dans ma vie Kevin ? » En tout cas, ce ne sera pas contre Nîmes, puisqu’il est suspendu suite à son carton jaune contre Angers.
L’équipe sera donc presque au complet. Thauvin manquera encore à l’appel mais son retour est de plus en plus proche. Quant à Mandanda sorti sur blessure contre Metz, sa reprise reste incertaine à ce jour. L’albatros Pelé sera probablement le dernier rempart olympien.
Ne vous inquiètez pas, ça va bien se passer !
Pour ce dernier match de l’année, il faudra garder la tête hors de l’eau, ne pas se laisser entraîner vers le bas, ni plonger, pour que le ballon trouve le chemin des filets malgré les dents acérées des Gardois.
Ce rêve bleu… et blanc
Alors qu’il y a de grandes malchances que les Crocos soient envoyés à vingt mille lieues sous les mers à la fin de cette saison, qui n’a pas rêvé que l’OM décroche à nouveau sa place pour la Ligue des Champions ? Nous avions enchaîné six victoires, mais le match nul à Metz a mis un terme à cette bonne série. Et comme l’a si bien dit Germain en zone mixte : « quand on ne peut pas gagner, il faut savoir ne pas perdre ».
Et je suis tout à fait d’accord avec Germain !
Sept matches sans défaites, deuxième au classement avec quatre points d’avance sur notre poursuivant. Qui l’aurait cru en début de saison ? Et si ce match avait un avant goût de fête en faisant la passe de huit ?
Et un, et deux, et trois… zéro. Cela pourrait bien être le score final si l’on s’en donne les moyens. Mais en l’occurrence, ce sera surtout et un, et deux et trois OLYMPIQUES s’il n’y a pas de faux pas. Il faut dire que jouer contre un Olympique semble nous porter bonheur. Face au LOSC et à l’OL, nous avions été victorieux par deux buts à un. Et coïncidence ou pas, l’OM s’était imposé face à Nîmes sur le même score au Vélodrome en avril 2019. Alors, l’expression jamais deux sans trois s’avérera-t-elle exacte ?
Une direction libérée, délivrée ?
Lors de la dernière confrontation en 2019, les supporteurs n’étaient pas tendres avec le coach Garcia et la direction phocéenne. En témoigne la banderole qui fut déployée dans les virages.
Heureux sont les supporteurs du revirement de situation depuis l’arrivée de notre maestro. Il ne faut pas se leurrer, ce qui fait notre bonheur fait également celui de Jacques-Henri Eyraud qui se croit ainsi à l’abri de toute critique.
À la même époque, après la dix-huitième journée, l’OM n’avait que vingt-neuf points au compteur. Aujourd’hui, nous en avons trente cinq, soit six de plus, dont quatre sur notre poursuivant. Pour lui, notre parcours dégage un doux parfum de libération et de délivrance.
« libéré, délivré, je ne démissionnerai jamais ! libéré, délivré, il faut se qualifier. Je suis là, comme je l’ai rêvé. Perdu dans l’hiver, la victoire est pour moi le prix de la liberté ! »
Nous voilà proches de la fin et une fois n’est pas coutume, j’ai envie de vous confier un rôle. Parce que vous êtes le douzième homme, aidez-moi à finir le scénario. Laissez libre court à votre imagination en renseignant en commentaire votre pronostic du match.
Finir en apothéose
Dompter les Crocos semble à première vue gagné d’avance, mais face à l’OM, nous le savons tous… nos adversaires ont généralement la fâcheuse manie de jouer le match de leur vie. Ne tirons pas des plans sur la comète, et méfions nous des larmes que les Crocodiles pourraient verser pour nous déstabiliser.
Prudents, nos Olympiens devront l’être pour finir la demi-saison en apothéose et ainsi rester solidement installés dans leur fauteuil de dauphin du Paris Saint-Germain.
Impatiente d’avoir votre avis sur The End, la mienne est déjà tout trouvée. Même s’ils se sont faits surprendre à Metz, je ne veux pas vendre la peau du Crocro avant de l’avoir tuée, mais nos dauphins nous offriront selon moi un spectacle digne d’un bouquet final de feux d’artifice. De quoi vous mettre des paillettes dans les yeux pour les fêtes, et vous tenir au meilleur de votre forme pendant la trêve hivernale.
En attendant l’issue finale, j’en profite pour vous souhaiter au nom de toute l’équipe de MassaliaLive un joyeux Noël, ainsi que d’excellentes fêtes de fin d’année, et pour les plus chanceux d’entre vous, de bonnes vacances !
Cette période est souvent celle qui nous rappelle le plus ce que la vie nous a pris ! Alors profitez bien de vos proches, et chérissez-les autant que vous pouvez, CARPE DIEM !
Je vous dis à l’année prochaine et bien entendu, allez l’OM !!!
N’oubliez pas d’écrire votre « fin ». Je compte sur vous !
Bel avant match , merci et Eyraud en Reine des neiges , collector , mille mercis