Pour ce dernier match de l’année 2017, l’Olympique de Marseille reçoit Troyes. Jouer au Vélodrome contre une équipe qui navigue dans les eaux troubles de la relégation offre une belle occasion de passer les fêtes dans d’excellentes conditions tout en restant au pied du podium. Il sera ensuite temps de se reposer avant d’attaquer une nouvelle année très chargée.
Manège à Troyes
En dépit de résultats irréguliers et d’un classement peu flatteur (14e avec 21 points), les hommes de Jean-Louis Garcia vendent chèrement leur peau. Sur l’ensemble des neuf défaites qu’ils ont concédées en Ligue 1, les Troyens ne se sont inclinés qu’à trois reprises par deux buts d’écart ou plus.
Hormis la claque reçue à domicile face à Lyon (0-5), la défaite à Dijon (3-1), ou le revers au Parc des Princes (2-0), la formation auboise réalise d’ailleurs d’un joli parcours eu égard à son budget limité, le 19e de Ligue 1. Dans les faits, ça donne 26 millions d’euros contre 32 pour Dijon, 240 pour l’OL et 550 pour le PSG, sous perfusion qatarie et loin devant tous les autres clubs…
Ces écarts déterminent la qualité globale de l’effectif et se retrouvent donc sur le terrain, sachant que le « Neymar local » est un joueur prêté par l’OM.
Peu utilisé par le club phocéen, Saîf-Eddine Khaoui est ainsi parti l’été dernier dans le centre-est de la France pour progresser. Efficace et précis, le meneur de jeu troyen est peu à peu devenu un titulaire indiscutable avec quatre buts et une passe décisive. Un bilan honorable qui suscite la curiosité de bonnes écuries européennes.
Ses coups de pieds précis pourront amener le danger et le jeune milieu de terrain aura sans doute à cœur de montrer d’intéressantes dispositions au club à qui il appartient encore.
Vétéran de l’équipe du haut de ses 41 ans (!), Benjamin Nivet conserve tranquillement une place dans la rotation de l’effectif. Expérimenté, solide et toujours performant au plus haut niveau, il fait également preuve de fidélité.
Depuis le début de sa carrière en 1996, il n’a connu que quatre clubs et effectue actuellement sa douzième saison sous les couleurs troyennes. Belle preuve de loyauté et d’humilité ! En revanche, le reste du groupe est composé de joueurs dont la réputation en Ligue 1 n’est pas encore établie.
Promu dans l’élite du championnat français cette saison, l’ESTAC devra se battre tout au long de l’exercice pour se maintenir, et à l’instar de nombreuses formations, voudra briller face à « l’ogre marseillais ».
Ce ne sera pas chose aisée, car jusqu’à la défaite idiote d’hier soir à Lyon, l’OM s’est acquitté d’une excellente série en championnat et – tout particulièrement à domicile – tâchera de clôturer l’année civile en faisant plaisir à ses supporteurs.
Finir l’année en beauté
Du côté de la Méditerranée, le soleil brille sur la verte pelouse de l’Orange Vélodrome et les Marseillais sont solidement installés au quatrième rang du championnat, cinq points devant Nantes. Du reste, et malgré une longue période de tâtonnement marquée par une qualité de jeu fluctuante et globalement très moyenne, ils semblent enfin développer un football construit sur la technique…
Habiles et puissants dans l’entrejeu, ils se doivent de confisquer le ballon à l’adversaire, quel qu’il soit. Avec Lopez et Gustavo à la récupération, ils peuvent se projeter promptement vers l’avant et servir efficacement leurs acolytes offensifs.
Payet, Sanson et Thauvin sont techniquement capables de déborder et d’assurer des passes millimétrées vers l’avant-centre. Malheureusement, cette transition couplée à un manque d’adresse de l’homme de pointe dans le dernier geste demeure le point faible de cet OM, cuvée 2017-2018.
Devant, Kostas Mitroglou, commence néanmoins à trouver des repères dans un système qui ne lui est pas favorable et ses dernières sorties sont encourageantes.
Pour sa part, Valère Germain retrouve la confiance qui lui faisait défaut depuis quelques mois et grâce son sens du placement et sa précision, devrait réussir cette deuxième partie de saison à condition que le collectif ne s’enraye pas au cours des mois à venir.
Ils seront particulièrement chargés et les Olympiens devront faire face à la fatigue, aux blessures, aux matchs qui s’enchaînent, aux suspensions et à tous les évènements perturbateurs. Entre-temps, la réception du promu troyen devrait permettre à l’OM de se reposer sereinement en terminant l’année sur une victoire probante et un bon classement avant la trêve hivernale.
Messieurs, vous savez ce qu’il vous reste à accomplir !
Joyeuses fêtes !
En cette période festive, il est coutume d’avoir une pensée pour les plus démunis. Y compris au football.
Je parle évidemment du nombre de points en Ligue 1 et, de fait, j’adresse mes vœux de courage et de solidarité aux supporteurs lillois et stéphanois qui vivent une épreuve difficile.
Même si j’ai peu d’estime pour le LOSC, je sais ce qu’il en coûte de se faire vendre du rêve, puis de lutter dans les bas fonds du championnat en se faisant ridiculiser à chaque sortie, ou presque. Courage les gars ! On est bien content que notre pizza suisse ait choisi un investisseur discret, mais sérieux, plutôt que votre « flamboyant Lopez » !
Concernant Saint-Étienne, club qui m’inspire du respect en raison de son histoire, de son identité populaire et de la ferveur de ses supporteurs, j’avoue éprouver un peu de peine. Surtout en voyant les Verts se confondre avec la pelouse du stade Vélodrome. Aucune âme, des joueurs perdus, un jeu inexistant… bref, une équipe indigne de ses admirateurs (on connaît ça aussi) !
Le ticket présidentiel semble avoir fait son temps et je souhaite vraiment que « Sainté » retrouve toutes ses couleurs en 2018. Malheureusement, ça semble bien mal parti du côté du Forez…
J’ai bien une pensée pour les Girondins, mais elle n’est pas forcément très tendre… Aussi vais-je me taire pour ne pas affecter le célèbre esprit de Noël !
Si le championnat de Ligue 1 a besoin d’équipes compétitives, il a aussi besoin de clubs avec une forte identité, supportés par des passionnés qui proposent un spectacle étincelant en tribunes (aussi bien que sur le terrain) ! Et au même titre que les réveillons à venir, n’oublions pas que le foot est une fête et qu’il doit être un facteur de rassemblement joyeux.
J’en profite pour vous souhaiter, au nom de toute l’équipe, d’excellentes fêtes de fin d’année. Que celles-ci soient placées sous le signe de la joie, de la santé et du bonheur !
ALLEZ L’OM !
Allez, un dernier effort, les gars. On finit l’année en beauté, sur le terrain comme dans les articles. Droit au but !
Une andouille triple A.