J 17 | OM-AS Saint-Etienne : qu’on nous donne l’envie !

Tandis que la France pleure la perte de Johnny Hallyday, les Olympiens accueillent des Stéphanois en pleine déconfiture, qui portent, eux, le deuil de leur glorieux passé et de leur football. L’occasion est trop belle d’engranger trois points supplémentaires et de bien se positionner dans la course au podium avant d’affronter Lyon la semaine prochaine.

Noir c’est noir !

Quand tout un club perd ses vers, que ses joueurs persévèrent, mais que chaque semaine ça perd sévère, c’est un peu la France du football qui perd ses « Verts ». Comment rester de marbre face à la déliquescence d’un monument en péril, la détresse d’un des meilleurs public de l’Hexagone qui se demande encore ce qu’il a bien pu faire pour mériter ça.

Les Stéphanois viennent d’enchaîner huit matchs sans victoires (cinq défaites et trois nuls) avec en point d’orgue l’humiliation ultime face à Lyon dans le derby (0-5), et la célébration de Fékir qui, avouons-le, pique un petit peu. Ajouté à cela, leur entraîneur Oscar Garcia, présenté comme un Pep Guardiola bis a quitté le navire, laissant place à un Julien Sablé plein d’envie, mais surtout inexpérimenté.

Incapables de tenir un résultat, coupables d’erreurs défensives qui feraient frémir Ronald Zubar, les verts se présentent à Marseille sans leur capitaine emblématique Loïc Perrin ni Romain Hamouma (blessés), et sans Rémy Cabella, pour lequel l’OM aurait inséré une clause de « non participation au match », quatre heures avant la clôture du Mercato estival. Disons que pour préparer un match, on a connu meilleures conditions !


Je te promets…

Quelques jours après le match de League Europa, les réactions au sein des supporteurs divergent : retenir la qualification, en espérant voir l’OM hausser son niveau de jeu face à un adversaire plus huppé, ou souligner avec véhémence la faiblesse d’un groupe au sein duquel les Olympiens n’auront jamais su tenir leur rang, finissant deuxièmes, au sortir d’un match nul face à Salzbourg.

Ce qui semble le plus gênant, c’est le discours tenu par le staff, affirmant de grandes ambitions en Europe, tout en proposant des compositions d’équipe expérimentales, incapables de se défaire du quinzième du championnat turc ou d’une équipe de CFA autrichienne. Certes nous irons en seizièmes de finale, mais vu le niveau de jeu affiché et le calibre des équipes susceptibles de nous rencontrer, il y a de fortes probabilités de rester à quai.


Vivre pour le meilleur…

Notre quotidien en Ligue 1 est fort heureusement bien plus agréable : quatrièmes à égalité avec Lyon et Monaco, une série en cours de onze matchs sans défaites, un mental fort qui nous permet d’y croire jusqu’à la fin des matchs, des égalisations in extremis et un Florian Thauvin en feu.

L’OM semble aussi avoir trouvé une assise défensive en adéquation avec ses ambitions en championnat et un milieu de terrain performant, où Luiz Gustavo 1er, monarque de droit divin, règne sans partage.

Reste pourtant un point d’achoppement qui est l’attaque. Si l’irrégularité de Payet ou Ocampos pèse sur le collectif, le retour en forme de Sanson et l’état de grâce de Thauvin maintiennent à flot une animation offensive que bien des clubs nous envient. Cependant, s’il est bien un poste qui pose question, c’est celui de l’avant-centre : trois buteurs, trois profils différents, mais un point commun : une inefficacité chronique devant le but qui empêche l’OM de tuer les matchs, au risque d’être rejoint voire dépassé au tableau d’affichage.


Quoi ma gueule…

« Oh Kostas, c’est l’heure de marquer là ! »

Kostantinos Mitroglou, l’assassin aux pieds en mousse. Son look de mafieux russe et une flatteuse réputation l’accompagnaient lors de sa signature à la fin du mois d’août. Buteur reconnu aussi bien en Grèce qu’au Portugal, mais aussi en C1 et en sélection, son arrivée tardive qualifiée de « panic buy » par la presse laissait tout de même augurer des jours meilleurs.

Quatre mois plus tard, force est de constater qu’il est dans le dur : arrivé blessé, jamais dans le rythme du match, à contre-temps dans ses appels, il est méconnaissable. Sur ses deux buts marqués, un seul a été décisif (Strasbourg), mais c’est surtout sa maladresse et son déchet technique qui interpellent.

À sa décharge, il semble que le jeu de l’OM ne soit pas fait pour lui, du moins qu’il ne soit pas toujours mis dans les bonnes conditions, en particulier sur les centres qui sont globalement de qualité moyenne. Espérons que la trêve hivernale lui permettra de retrouver une condition physique acceptable car nous avons besoin d’un vrai buteur. Mitroglou est un joueur de surface, un finisseur, et on ne perd pas ses qualités du jour au lendemain. Par contre à douze millions et demi  d’euros pour 50% des droits, c’est du vol !


J’oublierai ton nom !

« Coach, j’ai pas compris ! »

Clinton Njie, l’autruche camerounaise. Si son style capillaire n’est pas sans rappeler le célèbre animal, c’est surtout sa capacité à ne rien comprendre aux consignes et à foncer tête baissée qui interpellent. Il possède tous les atouts que les marseillais détestent en général, à savoir arrogance, crête peroxydée et visage inexpressif. Bien qu’il fasse partie des meilleurs buteurs marseillais cette saison, que ses qualités de vitesse et de percussion soient utiles à l’équipe, son attitude hors terrain agacerait le staff au plus haut point. Il se murmurerait même que l’OM ait l’intention de le mettre sur le marché cet hiver. Quoi qu’il en soit, Clinton fait partie de la longue liste de joueurs passés par chez nous, talentueux, mais que l’on oubliera très vite.


Allumer le feu !

« Les tours préliminaires sont finis Valère ! »

Valère Germain, l’homme qui a plus de cheveux sur la langue que sur la tête, la vraie déception de ce début de saison. Ce joueur à tout pour lui : technique, vision du jeu, adresse devant le but, sens du placement… pourtant il n’a pas marqué une seule fois en Ligue 1. Le manque de confiance est en train de devenir chronique chez lui, le rendant méconnaissable sur le terrain. Le maillot est-il trop lourd à porter ? Son début de saison étincelant prouve que non. Par contre, il est évident qu’il n’a pas les qualités requises pour jouer seul en pointe. Alors erreur de casting ou de coaching, l’avenir nous le dira, mais il serait dommage de perdre un tel joueur sans l’avoir utilisé dans un système de jeu à deux pointes, qui exploiterait probablement bien mieux ses qualités.


Requiem pour un fou…

À l’heure où nous publions, nous apprenons par le biais d’un communiqué officiel de l’Olympique de Marseille que la zone du virage sud correspondant à l’emplacement des South Winners sera frappée d’un huis clos pour ce match, suite à des incidents entre supporteurs lors du match contre Salzbourg. Si la sanction apparaît normale, le timing semble quand à lui plus discutable. Beaucoup d’abonnés n’étaient pas présents jeudi soir, certains viennent de très loin et dépensent des sommes considérables en hébergement et en transport pour vivre leur passion. Ils se retrouvent aujourd’hui dans l’incapacité d’assister au match et probablement dans l’impossibilité d’être remboursés.

La sécurité au stade est primordiale, et la violence ne peut-être tolérée c’est un fait. Mais il faut penser au bien être de tous les supporteurs, pas seulement à ceux qui sont des cibles marketing et qui remplissent les caisses avec les produits dérivés. Négliger ou vouloir catégoriser les supporteurs, c’est prendre le risque de voir s’éteindre un feu sacré !

« L’OM c’est nous ! »

Allez l’OM !

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A propos de fayçaldinho


Manchot- analphabète - susceptible. Le spécialiste de l'aigreur et de la mauvaise foi. Supporter de l'OM de 1986 à 1999 et depuis je subissais, jusqu'à ce que JHE m'achève, puis soit éjecté du poste de président.
Article lu 1957 fois, écrit le par fayçaldinho Cet article a été posté dans Avant-match et taggé , , , . Sauvegarder le lien.

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