Il est des individus si bêtes que l’on dit d’eux qu’ils n’ont pas « la lumière dans toutes les pièces ». On en connaît parmi les footballeurs et même à l’OM, si si. Mais chuuuut ! Pas de noms. Au fait, vous avez vu la nouvelle coupe d’Alessandrini ? Les joueurs du Gazélec peuvent, eux, se targuer d’avoir le gaz et l’électricité à tous les étages, c’est la moindre des choses au vu des origines de leur club. Mais quid de l’ascenseur ?
GFCA, la mule et le sanglier prennent le maquis
Car de fait, pour sa première présence parmi l’élite, le promu puceau plutôt promis, après à peine un polissage de prépuce (ouf !), à un rapide aller-retour entre les lumières de la L1 et l’étage inférieur, fait de la résistance. Résistance mesurée en ohms sur un circuit électrique, mais exprimée en hommes sur le terrain. Têtus comme des mules, pugnaces comme des sangliers, fiers, ils refusent simplement l’évidence de leur redescente programmée.
Avec un budget d’à peine quatorze millions d’euros, soit le budget déo’ de Zlatan, et un salaire moyen de 14 000 € bruts – guère plus que ce que touche chez nous Abou Diaby pour profiter de la balnéo’ – les « gaziers » font figure de quasi-amateurs dans le foot business champagne de notre belle Ligue 1. D’ailleurs, amateurs, ils l’étaient encore il y a peu.
Leur stade champêtre, comme on dit pudiquement dans les médias pour éviter de dire « de merde », sent bon la simplicité des rencontres du dimanche après-midi. Et aussi la châtaigne. Oui, la bonne vieille « castagne » des rencontres amateurs du dimanche après-midi tout autant que le fruit emblématique de l’île de beauté.
Une attaque des Corses.
Les Olympiens disposent quant à eux du troisième budget de Ligue 1. Pourtant, il existe une certaine symétrie dans les résultats de nos deux clubs cette saison. Après des débuts difficiles, les diables rouges du sud ont entamé, tel de valeureux morpions, une héroïque remontée depuis le fondement vers le ventre mou du classement à partir de la onzième journée. Tout comme l’OM.
Puis, si nos starlettes ont raté tous les coches pour raccrocher aux wagons de tête, les Corses ont eux carrément raté la marche, se sont pris les pieds dans le tapis et ont dégringolé jusqu’à une position de relégables. Ce qui est bien regrettable aux yeux de l’auteur de ces lignes, corse d’origine, qui verrait plus volontiers la fatidique charrette emmener vers l’échafaud certains roquets du nord ou éboueurs héraultais.
Mais qu’à cela ne tienne, nos champions se sont fait une spécialité de rendre vie aux cadavres les plus faisandés. Gageons que nous saurons redonner à nos frères insulaires l’impulsion et la confiance pour reprendre leur résistible ascension : ils restent sur une valeureuse série de huit matchs sans victoire, leur dernier fait d’armes étant d’avoir terrassé les lionceaux lyonnais.
La défense de zone du GFCA.
OM, la ménagerie se ménage
Revenons-en à nos moutons, ou plutôt à nos chèvres. Ou nos lapins crétins. Ou tout autre animal dont la vie consiste à courir gaiement sur l’herbe en produisant de la merde. Ces ânes viennent de rater le dernier train pour l’Europe face à de bien faibles Stéphanois.
On avait l’impression qu’ils avaient le match à leur main et que malgré la faiblesse chronique de nos solistes en attaque on allait enfin exorciser le ridicule « signe indien » et gagner au Vél’…
Cependant, en plus de faire montre d’un Q.I. footballistique proche du néant, d’un niveau technique dont l’indigence donne une idée de l’infini – « Alessandrauvin » en tête… à claques – d’un individualisme chevillé au corps et d’une vanité sans bornes faisant croire à chacun d’eux qu’il peut être, à lui seul, le sauveur de l’équipe en marquant après avoir dribblé toute l’équipe adverse en mode FIFA 2000, nos chapons ont aussi perdu leurs attributs virils et se cachent l’épithète dans la pelouse comme des autruches élevées en batterie à la moindre fortune contraire.
Ainsi, dès l’expulsion de NKoulou à la soixante-et-unième minute, ont-ils instantanément perdu tout espoir, leur sang-froid, leurs repères, les pédales, le vélo avec et donc le match. Ou tout comme, malgré une égalisation anecdotique à la dernière seconde.
L’organisation tactique de l’OM@Michel.
On a pourtant connu des équipes qui, face à un coup du sort ou de Monsieur Turpin, entraient en rébellion contre l’injustice, s’appuyaient sur leur fierté et leurs cojones pour se battre plus encore et arracher la victoire qu’on voulait leur dénier. Ou tout au moins essayaient. Mais pas nos boulets de poulets mouillés, ça non, pas eux.
Une fin de match digne d’un troupeau de suricates apeurés plus tard, nous voilà réduits à oublier les joutes européennes pour nous résoudre à suivre une palpitante course pour le maintien en guise de fin de saison… Sans trop de suspense, on l’espère, même s’il ne faut jamais sous-estimer la capacité de nos taupes à creuser toujours plus profond.
Nous voulions au départ faire monter la pression façon Canal + à coups de « Gazélec — OM : de l’eau dans le gaz ? », « Un match sous haute tension », « De l’électricité dans l’air », et autres brillantes saillies de notre humour glacé et sophistiqué qui nous vaut trois étoiles dans l’almanach Vermot. Malheureusement, outre le fait que mon excellent collègue Fayçaldinho l’ait déjà très bien fait pour le match aller, il y a seulement deux mois, votre serviteur n’a même plus le cœur à faire « comme si »…
Comme si notre troupeau était une vraie équipe, entraînée au pâturage par un vrai berger, produisant un vrai football AOP. Comme si cette saison pathétique, plus que dramatique (le drame impliquant du mouvement, une évolution de la situation qui nous fait désespérément défaut), se pouvait comparer à ce que nous avons vécu l’année dernière, en matière d’émotions et de plaisir, voire même de résultats !
Actions choisies du match. De gauche à droite, on reconnaît Alessandrini, NKoulou et Thauvin.
Non, ce match, on sait déjà à quoi il va ressembler et les illustrations de cet article le décrivent assez bien par avance. Face à des joueurs très vaches avec nous, qui au lieu du petit lait que nous aurions pu et dû boire ne nous procurent que de la bouse, nous voilà pris « entre l’étron et les Corses ». Coincés, quoi ! Eh oui ça fait mal ! Et ça pue…
Pourquoi regarder ce match ?
• Parce que vous êtes aveugles et que dans votre imagination c’est beaucoup plus beau et palpitant qu’au stade ou sur l’écran de télé.
• Parce que vous vous êtes cassé les deux jambes aux sports d’hiver, vous êtes cloué dans votre fauteuil de souffrance devant la télé et votre femme, qui a quelques indélicatesses à vous faire payer et des pulsions sadiques, a confisqué la zappette et vous a laissé sur Canal avec Stéphane Guy…
• Parce que vous êtes dotés d’un grand sens de l’humour et que l’OM ou Cyril Hanouna, c’est pareil : c’est mauvais, vulgaire et bête mais ça vous fait marrer !
• Parce que vous êtes – hélas ! – rédacteur à MassaliaLive et que vous devez malgré tout, probité journalistique oblige, savoir de quoi vous parlez quand vous écrivez le compte-rendu des matchs.
Enfin, bref dans tous les cas, vous êtes de grands malades ou gravement handicapés.
Pourquoi va-t-on gagner ce match ?
Ah bon, on va le gagner ?
• Parce que du civet de sanglier aux châtaignes, ça doit pas être dégueu’ avec un bon Patrimonio !
• Parce que « laroutourne a tourné » @Ribery.
• Parce que Diaby va enfin jouer (running gag) !
Pourquoi va-t-on perdre ce match ?
• Parce que c’est l’OM de Michel et Labrune, d’alessandrini et de Thauvin. Il vous en faut plus ?
• Parce que la Corse, pour nos chèvres, c’est synonyme de vacances…
Joli Joli !!
PTDR ! Excellent SMF ! Même si faut pas que tu te moques des corses, surtout d’Ajaccio. Je dis ça, je dis rien,……………………………
Je suis à moitié corse, alors j’ai à moitié le droit, c’est de la semi auto-dérision. 😀
Me too !