Efficace, coriace et désormais solidement installé sur le podium de la L1, l’Olympique de Marseille réussit un début d’année pratiquement exempt de contre-performances. C’était la première étape d’une reconquête nationale. En recevant Braga ce jeudi à 19 h dans le cadre des seizièmes de finales d’Europa League, l’ambition sera encore plus claire : passer à la vitesse supérieure !
Le parfum des soirées européennes
Le parcours européen des Marseillais n’a cependant rien de brillant.
Qualifié à l’issue des tours préliminaires avec seulement deux succès en six rencontres contre des équipes très moyennes, l’OM a ensuite gagné sa place dans la compétition en terminant laborieusement deuxième de son groupe, derrière le FC Salzbourg.
À cette occasion, Patrice « Kung Fu Panda » s’est illustré magistralement, sabordant d’un coup de pied ravageur à l’endroit d’un supporter mécontent, son image (ou ce qu’il en restait), et son contrat avec le club phocéen.
Outre la victoire et la manière – eu égard aux prestations de cet automne -, l’enjeu sera de faire oublier l’épisode Evra.
Pour ce faire, il faudra atteindre les huitièmes et peut-être même les quarts de finale, en espérant que les ombres de Dortmund, d’Arsenal, de l’Atlético Madrid ou de Naples, ne se projettent pas trop vite sur cette résurrection olympienne encore fragile…
D’aucuns attendent donc un match de Coupe d’Europe, plein, engagé, avec un groupe entièrement voué à l’exploit.
Pour gagner, l’escouade de Rudi Garcia devra également se nourrir de l’ambiance des grands soirs et s’appuyer sur un Stade Vélodrome transformé en volcan !
Un adversaire coriace
A priori, le tirage au sort peut paraître clément, l’OM ayant évité les grosses écuries susmentionnées. Des ogres plus habitués à se battre en Ligue des Champions qu’à évoluer dans le dernier carré de la « petite » coupe d’Europe…
Le Sporting Clube de Braga n’est pourtant pas à prendre à la légère !
Rachetée en 2003 et présidée depuis par Antonio Salvador, l’institution portugaise a en effet réussi l’incroyable performance de passer en quelques années de la routine du ventre mou de la Liga NOS à l’exaltation régulière des compétitions européennes et des trophées nationaux, héritant au passage, d’un écrin unique au monde : l’Estádio AXA et sa structure soutenue par des câbles d’acier apparents !
Finalistes de l’Europa League en 2011 (défaits par le FC Porto de Radamel Falcao), les Minhotos ont terminé premiers de leur groupe cette saison devant Ludogorets, Istanbul et Hoffenheim.
Au niveau national, ils ont remporté la Coupe du Portugal en 2016 et la Taça da Liga en 2013 (Coupe de la Ligue portugaise), premier titre majeur depuis 1966.
L’année dernière, ils se sont attribué la quatrième place du championnat et ont atteint la finale de la Coupe de la Ligue.
Actuellement quatrièmes derrière le Benfica Lisbonne*, le FC Porto et le Sporting Portugal (et entrainés par Abel Fernando Moreira Ferreira, ancien défenseur du club), ils font donc office de très sérieux opposants !
En Europa League, lors de l’exercice 2015-2016, la première rencontre s’était soldée par une défaite au Portugal (3-2), et le match retour, par un succès des Olympiens (1-0).
Pour s’en sortir, l’OM sera dans l’obligation de faire mieux que lors de ces deux seules confrontations avec les Guerreiros do Minho. Beaucoup mieux.
* un nom que les supporteurs marseillais maudissent depuis un soir d’avril 1990 et la main d’un certain Vata…
Brazil
Chaque équipe compte dans ses rangs un Brésilien capable de faire basculer le match à tout moment.
À l’OM, Luiz Gustavo a montré qu’en plus de ses incroyables qualités de récupération de balle et de finition, il possédait tout ce qui faisait un leader naturel : détermination, excellence, abnégation, exigence, autorité.
En toute logique, il devrait pouvoir dynamiser l’effectif marseillais en lui communiquant l’expérience retirée notamment de sa victoire en Ligue des Champions en 2013.
De son côté, le Storting Clube de Braga a Fransérgio, star du milieu de terrain. Âgé de 27 ans, et particulièrement en forme ces derniers temps, il s’est déjà distingué en Europa League cette saison en inscrivant quatre buts en cinq rencontres.
Il constituera la principale menace pour l’Olympique de Marseille.
Rudi Garcia pourra toutefois compter sur Jordan Amavi, garant de l’équilibre du bloc olympien et de son animation défensive depuis le départ de Patrice Evra, et de retour de blessure après un mois d’absence.
La renaissance du phénix ?
S’il est un homme qui connaît mieux que tous les autres le championnat portugais, c’est bien Kostas Mitroglou ! Il s’y est particulièrement épanoui en inscrivant trente-cinq buts en deux saisons avec le Benfica Lisbonne.
Malgré ses atermoiements en Ligue 1, il a commencé à retrouver la confiance qui lui faisait cruellement défaut depuis son arrivée grâce à son triplé en Coupe de France.
Au demeurant, il a tout à la fois prouvé qu’il était capable de mettre en difficulté les équipes portugaises et s’intégrer dans le système de jeu voulu par l’ancien technicien de la Roma.
Deux atouts qui pourraient s’avérer décisifs.
Toutes les cartes sont donc en sa possession pour briller dans cette rencontre.
Notons enfin qu’une belle victoire à domicile ferait un peu oublier la déception de Saint-Étienne et serait la meilleure façon de préparer les échéances de la fin du mois, à savoir la double confrontation contre le Paris-Saint Germain, les 25 et 28 février prochains.
Allez l’OM !
Merci ! Ca fait plaisir d’avoir de bons retours !
Bel AM ! Beau boulot des petits nouveaux 🙂
Merci pour ton indéfectible soutien ! 😉