Depuis le début de la saison, l’OM ne parvient pas à enchainer les bonnes prestations. L’équipe ne progresse pas, et au lendemain de la septième journée, ne compte que huit petits points et une onzième place. Il devient urgent de réagir et de remonter au classement. Cela commence dès dimanche avec la réception du SCO dans un stade vidé de ses virages, juste avant un déplacement périlleux en terre parisienne.
La défense angevine qui attend les marseillais
Angers, l’Athènes de l’Ouest
Angers est la capitale et la place forte de l’Anjou, région célèbre pour son rosé à bon marché, mais également pour ses distilleries produisant le Cointreau. Entourée de châteaux, de manoirs, d’églises et d’abbayes chargés d’histoire, la ville fut aussi l’un des centres intellectuels de l’Europe sous le règne du « bon roi René ». Non, nous ne parlons pas ici de René Girard, mais bien de René d’Anjou, qui fut seigneur, Comte de Guise, duc ainsi que Roi de Jérusalem, de Sicile et d’Aragon au cours du XVe siècle.
Ah bon, vous voulez parler de foot ? Très bien…
Angers Sporting Club de l’Ouest
Fondé en 1919 sous l’impulsion des frères Fortin (directeurs de la banque du Crédit de l’Ouest), le club fut d’abord appelé Sporting club du Crédit de l’Ouest, avant de devenir rapidement le Sporting club de l’Ouest. L’équipe disputa son premier match officiel le dix-neuf octobre 1919 face au Stade Nantes Université Club dans le cadre du championnat d’Anjou Basse-Loire (l’ancêtre du FC Nantes). Ca fait rêver.
Jusqu’à la fin de la Deuxième guerre mondiale, le SCO Angers est un fanion de l’Ouest et, à la fin du conflit, le club décide de tenter l’aventure dans le monde professionnel en disputant son premier match le 26 août 1945. À cette époque, de grands joueurs viennent à Angers dont un certain Raymond Kopa qui débutera sa carrière professionnelle avec les noirs et blancs.
Champion de France de deuxième Division en 1969 et 1976, cette équipe aura même le plaisir de jouer la coupe de l’UEFA en se qualifiant à l’issue de la saison 1971-1972. Cependant, elle sera éliminée dès le premier tour au profit de Berlin, vainqueur trois buts à deux (score cumulé après les matchs aller et retour).
Sur sa lancée, le SCO dispute dans les années soixante-dix plusieurs saisons dans le Championnat de France de première division. À cette époque, les observateurs sont unanimes pour louer le jeu pratiqué par l’équipe, considéré alors comme l’un des plus beaux de l’élite.
Le club angevin retombe ensuite en seconde division, et n’en sort que l’espace d’une saison (1993-1994). Cette courte embellie est suivie d’une période beaucoup plus sombre, ponctuée de problèmes sportifs et financiers. De 1996 à 2007, le SCO navigue ainsi entre la division 2 et le national.
En 2007, l’institution semble enfin retrouver du dynamisme, des ambitions et de la stabilité avec un changement de propriétaire. Willy Bernard, le nouveau président, apporte un nouveau souffle. Saïd Chabanne, qui lui succède en 2011, reste dans la même lignée et va même jusqu’à créer un centre de formation à l’été 2013, tout en modernisant en parallèle le centre d’entraînement.
Cette évolution salutaire permet aux noirs et blancs de retrouver la Ligue 1 en juin dernier, treize ans après sa dernière ascension.
Angers, en quelques mots
Palmarès :
• Champion de France de division 2 en 1969 et 1976.
• Champion de France amateur en 1943
• Finaliste de la coupe de France en 1957 et de la coupe de la ligue en 1992.
Bref, que du vieux.
Ils y ont joué :
Raymond Kopa, Ulrich Ramé, Bruno Ecuele Manga, Philippe Brunel, Steve Savidan, Anthony Modeste, Gaëtan Charbonnier, Sofiane Boufal.
Equipe type 2015/2016 :
Butelle
Angoula
Traoré
Thomas
Andreu
Saïss
Mangani
Camara
NDoye
Sunu
Ketkeophomphone