ASM – OM : l’exploit ou le début des matchs amicaux d’intersaison ?

L’OM se déplace au Maracana de Louis II pour un match à 6 points, décisif dans la course au titre. Ou pas.

Depuis que la famille Romanov a racheté le club du Rocher, celui-ci est redevenu le cador du championnat qu’il était du temps de Delio Onnis, l’autre grand buteur monégasque d’Amérique du Sud n’ayant jamais participé à la coupe du monde. Au coude-à-coude avec le club Russe, et à quelques encablures du lideurre de la L1, l’OM est à l’affût. S’appuyant sur une envie de jouer retrouvée depuis le retour sur le banc du dernier entraîneur olympien à avoir disputé une finale de coupe d’Europe, un milieu de terrain emmené par un Cheyrou revenu à son meilleur niveau et un Imbula qui ne tardera pas à prouver que lui aussi a un meilleur niveau, une attaque où Gignac est en feu, une défense qui, euh…, bon, une défense dont Morel et N’Koulou sont absents, le moment est rêvé de reprendre deux points au club Chiite de la capitale, aux Nordistes (non, pas ceux de d’Avignon, ceux du vrai nord, le LOSC) et trois aux hôtes de ce soir. Soyons fiers de nos couleurs et mettons le champagne au frais car « nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts. » (@ Paul Reynaud, 1939)

Variante. Eliminé de toute coupe d’Europe après une première française de zéro point en six matchs et la sensation évoquée par certains joueurs en conférence de presse d’avoir été au niveau de leurs adversaires, éliminé de la Coupe de la Ligue en étant surclassé par Lyon, éliminé de la Coupe de France par Nice à domicile, il ne reste plus à l’OM qu’à achever de se faire distancer en championnat pour pouvoir tranquillement songer aux vacances. Les conditions semblent réunies pour pouvoir atteindre cet objectif : balkanisation du vestiaire, président ne semblant plus tenir le gouvernail, entraîneur-directeur sportif contesté par ses joueurs. L’équipe avait déjà brillamment réussi à remplir cet objectif lors de l’année Deschamps 3, en battant un record de défaites consécutives. Il ne sera pas besoin de battre à nouveau ce record pour terminer le championnat dans le ventre mou ; la médiocrité et l’indolence habituelles suffiront. L’occasion est belle de commencer dès ce soir à étaler concomitamment suffisance et insuffisances. C’est un oxymore, pas un paradoxe.

Ils l’ont dit
Le Président, spécialiste en communication, faut-il le rappeler est droit dans ses bottes. Appelé à commenter un communiqué d’un club tristement connu de supporteurs de l’OM ayant appelé – en parlant des joueurs – à « humilier ces sous-hommes »‘, il a répondu : « Depuis le changement d’entraîneur, je considère qu’on ne peut rien reprocher à nos groupes de supporters. Ils ont été derrière l’équipe sans rajouter du bordel au bordel. Pour revenir au communiqué, c’est un peu violent sur la forme et je me garderais de commenter ces propos. Mais sur le fond, ils ont raison. Le comportement de l’équipe n’est pas satisfaisant. » Bon, on est d’accord avec la dernière phrase. Pour ce qui précède, on peut suggérer que la forme, là aussi, laisse quelque peu à désirer ?

Mandada : « C’est un match important. Il faut faire un résultat. Mais avant de parler résultat, il faut déjà montrer un autre visage, surtout dans l’état d’esprit, c’est évident. On doit aborder le match face à Monaco d’une autre manière que face à Nice. » Le capitaine a toujours eu le sens de la litote.
Ceux qui y croient : « On va s’imposer , pas par 5 à 4 mais 1 à 0. Monaco, sous le coup de la déception après la blessure de Falcao, a la tête dans le sac. »@Meknes. Possible. Au reste, dos au mur, les Olympiens ont plus d’une fois montré qu’ils pouvaient réagir. On signe où ?

Voyage
Le rocher et le propriétaire du club. Je remercie André-Pierre pour la photo du premier.

Je n’ai pas trouvé de photo du stade, mais voici une vue du château correspondant. Monaco, c’est quand même très kitsch…