OM (2-0) SRFC : l’oeil du coach

Le football a l’air simple et ne l’est pas toujours, mais pour vous, notre spécialiste décortique les matchs de l’OM. Suivez le guide !

Et si l’OM jouait mieux en défendant ?

Face au Stade rennais samedi après-midi, l’OM a fait preuve d’efficacité et de ressort, en particulier dans l’aspect tactique de la rencontre.

Au coup d’envoi, l’équipe olympienne est pourtant amoindrie du fait des suspensions de Sakaï et Fanni (remplacés respectivement par Anguissa et Sertic), et de la condition physique de Patrice Evra, encore en phase de reprise.

Anguissa contraint de se consacrer aux tâches défensives, le collectif est dans l’incapacité de s’appuyer sur les dédoublements avec Thauvin et doit donc créer une nouvelle animation.

Comment ? En passant au milieu pardi !

Evra a le ballon et va servir Njie au bord et à droite de l’image (lob raté). Au milieu, Sanson occupe les rennais
en position de premier relayeur, tandis que Lopez et Payet sont déjà prêts à recevoir le cuir dans les meilleures conditions.

Pour y parvenir, Rudi Garcia s’offre une petite révolution dans l’entrejeu marseillais en faisant reculer Sanson d’un cran pour épauler Vainqueur. Ipso facto, Maxime Lopez se retrouve libre d’évoluer en numéro dix lors des phases offensives. Simple, mais efficace avec la vitesse de Njie, l’abattage de Thauvin et la précision de Payet.

Un plan sans accroc… ou presque !

Comme souvent au Vélodrome, l’OM déploie beaucoup intensité en effectuant un pressing haut doublé d’un jeu rapide vers l’avant afin d’ouvrir le score rapidement. Dès lors, il apparaît qu’en procédant simplement aux quelques ajustements susdits, Rudi Garcia a déjà gagné son pari du jour.

Par ailleurs, l’opposition plutôt offensive du SRFC laisse des espaces entre les lignes. Orphelins de leurs latéraux, Lopez, Payet et Thauvin s’y engouffrent et enchaînent les combinaisons dangereuses. Plusieurs occasions dans le premier quart d’heure de jeu viennent ainsi valider les choix de l’entraîneur marseillais. L’OM est à l’aise et commence à asseoir une véritable domination sur le Stade rennais.

Pourtant,  les blessures successives de Chantôme et Amalfitano viennent considérablement changer la physionomie du match. En effet, Hunou et Diakhaby aux profils moins techniques et plus défensifs, prennent la relève de leurs coéquipiers malheureux ce qui provoque un resserrement du bloc breton.

Par conséquent, les Marseillais ont subitement moins d’espaces et donc moins de possibilités de se faufiler entre les lignes rennaises. Pire, les occasions marseillaises se font rares, tandis que l’adversaire retrouve de la confiance et se fait menaçant…

Un choix payant

Au retour des vestiaires, les Olympiens laissent tomber le pressing haut et optent pour la patience.  Ils gèrent leurs efforts en faisant courir le ballon, tout en guettant une faille dans la défense des Rouge et Noir. L’objectif premier est de faire sortir le bloc rennais et de permettre aux créateurs de l’OM de se trouver plus facilement.

Petit à petit, les hommes de Christain Gourcuff se mettent à presser plus haut, mais le groupe manque de cohésion et des brèches apparaissent çà et là.

Il n’en faut pas plus pour les attaquants marseillais qui accélèrent et mettent en place un jeu de contre rapide. Rennes vacille et s’écroule deux fois sous les assauts de Njie et Thauvin (59e et 64e).

Sanson est en bas à gauche pour faire le surnombre et offrir une possibilité à Payet qui porte le ballon.
Au milieu, la charnière rennaise est étirée et, à l’affût libre de tout marquage, Lopez crée un appel dangereux
comme le ferait un avant-centre.

Enseignements et perspectives

En dépit des handicaps apparents d’avant-match, l’OM s’est montré solide défensivement grâce au positionnement bas de Sanson qui constitue une vraie solution notamment en l’absence de Bafétimbi Gomis à la pointe de l’attaque. Par ailleurs, Sanson a tout du milieu de terrain idéal : coffre, qualité de passe, vision de jeu et travail de récupération du cuir.

La pause a fait beaucoup de bien et a surtout permis à l’entraîneur phocéen de tenter un coup gagnant. Offensivement l’OM a les qualités techniques nécessaires pour marquer contre n’importe qu’elle équipe de L1… à condition d’avoir de l’espace ! Ce week-end, le groupe a découvert comment s’en créer.

Ce match aura démontré que lorsque les Marseillais jouent en bloc, se montrent patients et suivent à la lettre les consignes de leur mentor, leurs chances de gagner sont plus évidentes que lorsqu’ils se précipitent pour marquer…

Espérons qu’ils sauront s’en souvenir !

Écrit par Miass

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2 Réponses pour OM (2-0) SRFC : l’oeil du coach

  1. Superbe boulot, ça fait plaisir ! 🙂

  2. Bravo pour ta première Miass ! Excellent taf !