Samedi 7 septembre, à l’occasion de la 2e journée de D1, l’OM recevra Guingamp. L’occasion de rencontrer Sana Daoudi, milieu de terrain de l’équipe bretonne, demi-finaliste de la Coupe du Monde U20 l’an passé, et finaliste de l’Euro U19 la saison précédente. Un des plus beaux espoirs du foot féminin français.
Derrière son visage d’éternelle adolescente, la souriante SANA DAOUDI cache une tête bien faite, au discours posé, toujours réfléchi, très bien articulé et plein de maturité. La jeune fille de 21 ans, dont l’amabilité hors-terrain (et lors de ce long entretien) n’a d’égale que la pugnacité sur le carré vert, est unanimement reconnue pour des qualités footballistiques qui lui ont déjà permis de s’imposer en sélections de jeunes et d’y briller. Même si cela ne « l’obsède pas », les A ne sont pas loin, et il serait bien étonnant (et injuste) si cette étape supplémentaire dans sa carrière n’était pas atteinte dans les mois ou années à venir… En attendant, écoutons-la…
D’Aulnay à Guingamp, via le PSG et l’Atletico Madrid
Bonjour Sana, merci d’avoir bien voulu répondre à ma demande d’interview. Si tu veux bien, on va commencer de manière hyper classique. Peux-tu nous dire comment tu es venue au foot et quel a été ton parcours jusqu’ici ?
J’habitais dans un quartier à l’époque, et je jouais en City avec les garçons. Puis j’ai déménagé et me suis inscrite en club, toujours avec les garçons, au FC Aulnay, j’avais 12 ans. J’ai fait trois ans avec les garçons, puis je suis passé au PSG. Une saison en U16, puis directement les U19, puis passé pro. Ensuite, j’ai été prêtée une saison à l’Atletico Madrid, avant de signer à Guingamp où j’entame ma deuxième année.
Est-ce toi qui, après une saison en D1 avec le PSG et peu de temps de jeu [un match en championnat et un en LdC], avais demandé à être prêtée, ou était-ce le souhait du club ?
J’étais revenue de l’Euro (U19) et en avais parlé avec Patrice [Lair, entraîneur à l’époque du PSG]. J’étais prévue avec la réserve, donc en DH, ce qui pour moi n’était pas le top, sortant d’un bon Euro [finaliste, voir plus loin]. Donc on en a causé, et il m’a dit d’accord pour un prêt. Plusieurs clubs européens étaient intéressés. Moi, à vrai dire, je n’y avais pas trop réfléchi, car j’avais été entièrement focalisée sur l’Euro. Personnellement, mon choix s’est tourné vers l’Angleterre et Liverpool qui me voulait, mais aucun accord ne put intervenir entre les clubs. Et c’est donc à l’Atletico que je suis partie. Ça s’est révélé un bon choix. C’est un jeu à l’espagnole, avec beaucoup de possession, technique…
Être prêtée à l’Atletico Madrid, l’une des deux meilleures formations espagnoles, candidate au titre, devait être assez excitant ?
Bien sûr ! Quand on arrive dans un club, surtout à l’étranger, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Le football est différent, tout comme la culture, la langue. La ville est différente, il faut s’adapter. On apprend autre chose et oui, ça c’est passionnant.
Tu as décroché le titre de championne d’Espagne cette année-là avec l’Atletico, quelle expérience retires-tu de ton passage dans ce pays ?
J’ai appris un nouveau football, basé sur la possession, la conservation. Surtout la langue. La langue du terrain n’est pas forcément la même que celle du quotidien. Il est plus facile de retenir la première ! La culture, la façon de travailler, les charges de travail sont différentes d’avec celles de la France. On y fait moins de muscu, par exemple, et beaucoup plus de jeu avec ballon, et de prévention. Après, c’est très animé au niveau de la ville de Madrid, très festif, les gens t’accueillent bien.
Sous le maillot de l’Atletico, Sana ravit le titre de championne d’Espagne au Barça de la Brésilienne Andressa Alvès.
Aller jouer à l’étranger est donc une expérience que tu conseilles aux autres joueuses françaises ?
Bien sûr ! Et ça commence à se développer, parce que la discipline se développe, les clubs misent plus sur leur section féminine, on le voit avec le Real Madrid qui arrive, l’AS Roma, l’Inter Milan, et plein de Françaises commencent à partir. Ça ne pourra qu’être bénéfique pour elles, elles vont apprendre plein de choses. Et puis ça permet aussi de sortir de sa zone de confort. Après, il ne faut pas partir dans n’importe quel club, mais dans un qui fait du jeu. Parce que si c’est juste un club où on va tous parce qu’il se monte et a un grand nom, mais qu’il n’y a pas de projet de jeu derrière, c’est compliqué.
L’engouement populaire pour le foot féminin semble aujourd’hui plus important en Espagne qu’en France. C’est aussi ton avis ?
Franchement, quand j’y étais c’était assez incroyable, car je n’avais pas l’habitude de voir autant de monde aux matchs. Il y a vraiment beaucoup de supporters, que tu sois fille ou garçon, ils sont tous là, ils regardent sans faire de différence entre les sexes. Le club n’était pas cloisonné, les différentes sections, garçons, filles, seniors, jeunes, se mélangeaient. Les gens ne viennent pas parce que ce sont des garçons ou des filles, mais parce qu’ils aiment le foot. Quand j’y étais, l’engouement était plus fort en Espagne. Avec l’effet Coupe du Monde en France, je pense que maintenant l’engouement sera plus important ici. Après, c’est vrai que les grosses affiches en Espagne attirent plus de monde que les grosses affiches en France…
Après l’Atletico, retour au PSG… Mais juste en transit, direction Guingamp… Là, c’est un transfert ?
Non, je ne suis même pas revenu au PSG. Je suis parti à la Coupe du Monde [U20], et après, directement à Guingamp. J’étais en fin de contrat à Paris.
Guingamp, club familial
Guingamp a la réputation d’un club assez familial et qui met bien en valeur, année après année, de jeunes joueuses qu’on retrouve régulièrement dans les sélections jeunes. Que peux-tu nous dire de ce club ?
Écoutez, vous avez vraiment tout dit ! Quand tu arrives au club, tu es très bien accueilli, les gens viennent vers toi, ils font tout pour que tu sois bien, tu sens que c’est une famille. Déjà, quand j’étais à Paris et que je jouais contre Guingamp, je sentais… comment dire… que c’était une famille ! Les filles sont top, les jeunes sont de qualité. Là, il y en a deux- trois avec nous, avec un gros potentiel. Le club et le centre de formation travaillent très bien.
Quel est ton statut de joueuse à Guingamp ? Bénéficies-tu d’un contrat fédéral te permettant de pratiquer le football à temps plein, ou as –tu une autre activité professionnelle ou estudiantine à côté ?
J’ai un contrat et je fais du foot à temps plein. C’est super de faire ce que l’on aime et de vivre de ça. Il y a tellement de gens qui n’ont pas la possibilité de faire ce qu’ils aiment. Il faut en rester consciente.
C’est tout à ton honneur… Comment te juges-tu ? Tes points forts, et tes points faibles sur lesquels tu estimes devoir encore travailler ?
Mes points forts… Mon agressivité, ma technique… (Longue réflexion) Ma vision, peut-être… Mon placement aussi, mais que je dois encore améliorer… Mes points faibles, il y en a pas mal, je trouve ! Déjà, le jeu long que je n’utilise pas. Puis, la finition. Je ne frappe pas assez au but.
À l’intersaison, ton équipe a perdu pas mal de joueuses, notamment ses deux internationales A en défense, Charlotte Lorgeré et Julie Debever, mais aussi ta coéquipière en bleu lors de la dernière CdM U20, Emelyne Laurent, repartie à Lyon après la fin de son prêt. Peux-tu nous dire quelques mots sur vos quatre recrues* que l’on retrouvera peut-être contre l’OM ?
[*Héloïse Mansuy, arrivée du LOSC, la Danoise Luna Noergaard Gewitz, de Fortuna Hjörring, la jeune Léa Sotier, de la VGA Saint-Maur (D2),et la Camerounaise Jeannette Grace Yango Ngock, de Saint-Malo (D2)].
Déjà, je vais vous parler des départs. On ne va pas se mentir, tout le monde le sait, ce sont quand même quelques cadres qui sont parties. Après, c’est la loi du football. Il y a des arrivées, il y a des départs. Les recrues sont de très bonnes joueuses, elles s’adaptent très bien au groupe, on les a bien accueillies. Elles ont fait un très bon match contre Metz. Je connaissais un peu Héloïse [Mansuy] pour l’avoir croisée sur les terrains et parfois en dehors, mais pas les autres.
La saison dernière vous avez fini 7e au bout d’un championnat assez difficile. Quel est l’objectif du club pour cette année ?
L’objectif principal est le maintien. Maintenant, moi – et je pense que l’équipe sera d’accord avec moi –, je ne m’arrête pas là. Si on peut faire mieux… Il vaut mieux se fixer un objectif haut que trop bas. On peut et doit viser la 5e ou 6e place. Mais oui, le maintien quand même avant tout…
Vous avez bien commencé ce nouvel exercice en battant un concurrent direct pour le maintien, le FC Metz, 2-0. Comment as-tu trouvé ton équipe ?
Avec des bons et des mauvais moments. Pas mal de déchets. Bon, ce n’est que le premier match et on va essayer de corriger tout ça aux entrainements. Globalement, on retient la victoire, même si on doit faire beaucoup mieux. Alors, Metz a joué à 10 assez vite à cause d’une expulsion, mais pour moi ça ne veut pas dire grand-chose. L’an passé, on a fait pas mal de matchs où l’adversaire était à dix, sans qu’on arrive à gagner. On a quand même fait de belles choses, on aurait pu mettre plus de buts.
Y a-t-il dans ton équipe une joueuse qui est un peu celle qui entraîne les autres derrière elle, une leader naturelle ?
On est un groupe plutôt vaste, et chacune a un rôle dans l’équipe, mais il y a quand même des cadres, des filles qui sont là depuis longtemps, comme Faustine [Robert, 25 ans, 7e saison à l’EAG], il y a Solène [Durand, la gardienne, 24 ans, 3e saison au club], Dési [Désirée Oparanozie, internationale nigériane, 25 ans, 6e saison, capitaine cette saison] qui est là depuis un moment…
Son adversaire pense vraiment pouvoir lui prendre le ballon ? Sérieux ?
Euro U19 – CdM U20 : cauchemar répété
Parlons un peu maintenant de toi en bleu… Tu as été finaliste de l’Euro U19 il y a deux ans, titulaire en finale contre l’Espagne. Vous meniez 2-1 à cinq minutes de la fin, avant de perdre 2-3 en prenant deux buts sur deux coups francs. Un cauchemar ? Comment l’as-tu vécu sur le moment et dans les semaines et mois qui suivirent ?
Ah, franchement ça a été terrible… On menait, l’Espagne égalise, on arrive à reprendre l’avantage, l’équipe était bien, on nous dit qu’il reste moins de 10 minutes, ça sent bon, et puis on se fait égaliser (85’), on prend un carton rouge (87’), et un troisième but (90’). Ce qui est frustrant est que tu prends deux buts sur coup de pied arrêté, alors qu’elles avaient la possession, mais pas vraiment d’occasions… Moi, j’ai eu du mal à m’en remettre, et quand j’y pense là, ça fait toujours aussi mal, hein ! D’avoir perdu comme ça, tout simplement. Maintenant, c’est le football…
Sana (à gauche) eut beau s’accrocher, les Espagnoles lui firent vivre un sacré cauchemar à l’Euro U19 en 2017…
L’année suivante, donc en 2018, avec la sélection U20, tu retrouves l’Espagne en demi-finale. Mais vous perdez encore (0-1) en oubliant votre football, celui que vous aviez si bien joué lors des matchs précédents…
Oui, c’est vrai. Je ne sais pas ce qui s’est passé. Ce qui est dur est de se faire encore sortir par l’Espagne, alors qu’un an plus tôt tu perds en finale contre les mêmes. Dans la tête, tu te dis le cauchemar recommence ! L’Espagne avait pris un carton rouge [à la 69’, et alors qu’elle menait déjà 1-0], ce qui ne signifie rien. Mais on a mal joué, alors il n’y a rien à dire. On n’a pas su mettre en place notre jeu, jouer notre football, et au final on ne méritait pas de gagner. Sur ce match, l’Espagne était supérieure. Si encore on avait été bonnes ! Mais là, même à 10 elles étaient meilleures. On n’a pas senti que nous, nous voulions aller marquer. Alors, ça a été dur bien sûr, car comme je le disais, on perd contre le même adversaire, mais sur le match il n’y a pas de regrets à avoir.
Avec le recul d’un an, quel bilan collectif et personnel fais-tu de cette CdM U20 jouée à la maison, en Bretagne ? Pour moi qui avais vu tous vos matchs, tu as régulièrement été l’une des meilleures joueuses de l’équipe dans ce tournoi [Sana avait été élue Joueuse du match lors du quart de finale contre la Corée du Nord (1-0)].
En poule, on fait un premier bon match [4-1 contre le Ghana], un deuxième mauvais [0-0 avec la Nouvelle-Zélande], à nouveau un très bon contre les Pays-Bas [4-0]. En quart, super bien aussi. Et puis on se fait éliminer en demie contre l’Espagne. Mais je pense qu’il n’y a rien à retenir, même si c’était une belle expérience, avec de bons publics, on remercie nos supporters, on était en France, mais pour moi au final on ne retient que le vainqueur, et le vainqueur était le Japon [superbe équipe, victorieuse en finale de l’Espagne 3-1]. On avait un objectif qu’on n’a pas atteint. C’est frustrant. On ne peut pas retenir quelque chose d’une compétition dont on a raté l’objectif, surtout quand on est compétitrice comme je le suis, et pareil pour mes coéquipières… Après, sur un plan personnel, je pense que j’aurais pu mieux faire. Parce qu’on peut toujours mieux faire.
Toi qui la connais parfaitement bien, ayant joué plusieurs saisons avec elle au PSG, comment expliques-tu que Marie-Antoinette Katoto soit à ce point passé à côté de sa CdM U20, alors que tout le monde l’attendait au top [elle avait même raté le pénalty de l’égalisation contre l’Espagne] ?
Marie-Antoinette ce n’est pas une équipe, elle n’est pas toute seule, il faut qu’elle soit entourée. Après, ça arrive de rater certains matchs, tu en loupes un, puis deux, c’est comme ça, c’est le football… On en a vu, des grands joueurs rater un, deux, trois matchs, toute une compétition ! Je ne crois pas qu’il faille la blâmer, ce n’est pas de sa faute. Elle reste avant tout une personne, elle est humaine, et elle sait elle-même qu’elle est passée à côté de certains matchs, mais ça fait partie du football.
… cauchemar ravivé en 2018 en 1/2 de la CdM U20…
Les « A », de spectatrice à actrice ?
Cet été, c’était la Coupe du monde des grandes, des A, toujours en France. Je suppose que tu l’as suivie de près. Qu’en as-tu pensé au niveau du spectacle offert, de la qualité du jeu, de la victoire finale des USA, et du parcours des Bleues, arrêté pour une 5e fois consécutive en quart de finale ?
C’était une belle Coupe du Monde, la France l’a bien organisée, il y avait énormément de monde, beaucoup d’engouement. Je crois que c’était un tournoi réussi en termes de spectacle et de compétition… Pour la victoire des États-Unis, elles ont quand même une sacrée équipe, avec un potentiel offensif incroyable, mais je ne pense pas que c’était la meilleure équipe. Je crois que la France aurait pu aller plus loin dans la compétition. Elles ont fait ce qu’elles pouvaient et ont fait de bons, comme de mauvais matchs, comme toutes les autres équipes. C’est difficile d’être performantes d’un bout à l’autre.
C’est vrai qu’aucune équipe n’a été brillante du début à la fin, contrairement aux Pays-Bas à l’Euro 2017.
Voilà, c’est ça. Tout le monde a eu des hauts et des bas. C’est compliqué, et puis les nations se renforcent aussi, il y en a qu’on n’attendait pas forcément, ce qui prouve que les nations travaillent très bien. Et une compétition comme ça est vraiment difficile, parce que tout le monde veut bien faire, et au final une seule est récompensée. Mais par le travail et l’acharnement, je ne doute pas que la France arrivera à gagner un titre. Elle a pour moi un sacré effectif, avec un mélange entre des jeunes et des joueuses expérimentées, toutes très talentueuses.
L’étape suivante et logique pour toi, ce sont justement les A. On a vu que Corinne Diacre n’hésitait pas à appeler des jeunes et des joueuses n’évoluant pas forcément à l’OL, au PSG ou au MHSC. Je suppose que c’est pour toi un objectif que de connaître cette sélection ?
Oui, c’est la suite logique, mais je n’aime pas tellement parler d’objectif, parce que je préfère les garder pour moi. Aujourd’hui, c’est banal de parler de ses objectifs ! Mais bon, oui, c’en est un. Mais je vais vous dire clairement, je suis vraiment très, très focalisée sur mon club. Cette année, on m’a donné beaucoup de responsabilités. Ça ne me dérange pas, et je pense avant tout à ce que je peux apporter à mon équipe, et comment exploiter au mieux mon potentiel pour elle, et pour moi, afin de voir les caps que je peux passer. Après, le reste viendra, mais là je ne pense qu’à mon équipe ! L’Équipe de France n’est pas du tout une obsession.
Rendez-vous avec l’OM
Parlons un peu du match de samedi contre l’OM. Si je ne fais erreur, c’est la première fois que tu vas jouer contre Marseille ?
C’est ça, oui.
Est-ce que cela représente quelque chose de particulier pour toi qui es d’origine parisienne, native de Saint-Denis, formée au PSG dont tu restes, je crois, une fidèle supportrice ?
Oui, c’est particulier, mais franchement c’est très bien que l’OM soit revenu en D1. Ça reste un grand nom du football français, et ça reste toujours bien d’affronter ce genre d’équipe. Alors oui, étant parisienne, il y a toujours une rivalité, mais que ce soit un Guingamp-OM ou un PSG-OM, c’est juste tout simplement beau à voir, et je suis très heureuse qu’elles soient revenues en D1 et ai hâte de jouer contre elles, tout simplement.
À l’OM, tu vas retrouver quelques anciennes coéquipières de sélections : Cindy (Caputo), Tess (Laplacette), Agathe (Maetz) ? Aucun cadeau entre vous le temps du match, j’imagine…
Ah non, aucun ! On s’est côtoyées en sélections, mais quand on est sur le terrain, il n’y a plus d’amies. Chacune veut remporter le match, et à la fin on rigolera et se serrera la main… Et puis à l’OM, il y a Maëva Salomon qui est vraiment une amie proche avec qui j’ai joué en U19 au PSG. Ce sera un plaisir de la retrouver, car ça fait un moment ! Oui, une amie. Mais c’est pareil avec elle, on ne se fera pas de cadeaux. J’espère qu’elle ne marquera pas ! On va essayer de la fatiguer [rire].
Du temps où la Guingampaise Sana (accroupie au centre) et l’Olympienne Maëva (debout à gauche) jouaient ensemble avec les U19 du PSG.
On va terminer si tu le veux bien par deux choses… D’abord ton pronostic pour le match…
Je ne suis pas très forte à ça… Je vais dire 1-0 pour Guingamp…
Ensuite, que voudrais-tu dire aux supporters de l’OM qui viendront samedi et, plus largement, à toutes celles et tous ceux qui commencent à s’intéresser au football pratiqué par les filles ?
Déjà pour les supporters de l’OM, c’est simple : venez nombreux ! Pour les filles qui débutent le foot, viennent de prendre une licence, ne pas avoir peur malgré certains préjugés. Il y en a moins, le football féminin se développe. Qu’elles ne lâchent pas, croient en leur rêve et elles feront de belles choses.
Il ne me reste plus qu’à te remercier, Sana, pour ta disponibilité et ton extrême gentillesse. Je te souhaite un bon match contre l’OM – pas trop étincelant quand même, hein ! [rires], une saison réussie avec ton club et, bien sûr, le plus vite possible un avenir en bleu !
C’est très gentil à vous, et ce que vous faites est vraiment top, vous faites partie des personnes qui font avancer le foot féminin, et je le pense vraiment.
Sana Daoudi
Née le 12 mars 1998 (21 ans) à Saint-Denis.
Milieu de terrain.
1,62 m – 59 kgs.
Joue à l’En-Avant Guingamp (2e saison au club).
Clubs :
PSG (U19, 2013-2016) : 22 matchs, 4 buts.
PSG (D1, 2016-2017) : 1 match (+ 1 en LdC).
Atletico Madrid (2017-2018), Championne d’Espagne.
Guingamp (D1, 2018-) : 20 matchs (sur 23 possibles).
Sélections :
U16 (3).
U19 (9) – Vice-championne d’Europe.
U20 (13) – Demi-finaliste de la Coupe du Monde 2018.
B (1).