Face à un adversaire affligeant, l’OM s’est débrouillé pour renouer avec la victoire….tout en livrant une prestation exécrable. De toute façon, il est probablement déjà trop tard.

 

 

 

Mandanda: 4/6  

Face aux terribles assauts offensifs de gamins loin du niveau L1, Capitaine Steve a été irréprochable.  Ça ne sert strictement à rien, puisque les cinq buts encaissés la semaine dernière ont mis fin à la saison de l’OM, mais à défaut d’être un leader exemplaire, il fera un excellent éducateur.

Mendy : 3.5/6  

Des tauliers, voilà ce qui manque cruellement à l’OM. Souvent critiquée pour son manque de réactivité, la direction du club a cette fois-ci réussi un joli coup en recrutant Taye Taiwo, qui vient d’être laissé libre par son club. D’accord, il laisse des boulevards défensivement, et donne parfois l’impression d’être un bug vivant de l’ordinateur dans FIFA. Notamment lorsqu’il s’entête à foncer tout droit jusqu’à la sortie de but adverse. Mais au moins c’est un leader et il est parfois décisif lorsqu’il frappe fort. Ah ? On me siffle dans l’oreillette que le latéral gauche aligné par l’OM est en fait Benjamin Mendy, qui partage le même sens tactique que son aîné, mais ne sait frapper fort qu’au volant de sa voiture. A son crédit contre Metz, un centre réussi. Encourageant.

Nkoulou : 3.5/6  

Nicolas Nkoulou revient d’une grosse blessure. Il reprend le train au pire moment, alors que l’équipe est mal barrée. Et il a fait un match correct, comme savent en faire Morel et Fanni. Sauf que le Camerounais n’est pas un médiocre joueur de Ligue 1 formé à un autre poste, mais un des patrons supposés de l’OM. Dans ses bons jours, il peut jouer dans l’un des grands clubs européens qu’il aimerait rejoindre. Dans les mauvais, il peut jouer dans un remake de Casper, lorsqu’il ne fait pas de bourdes. Cela fait 4 ans qu’il passe sans cesse du phare à l’ectoplasme. A l’image de son futur ex club, en fait.

Fanni : 6/6  

Il n’a pas coûté de buts à l’OM ce soir. Un très grand match, donc. Et en ces jours sombres où la Commanderie parle espagnol et a renoncé au tennis ballon, rappelons ici que Rod est un minot de la région. Une jolie réponse aux monstres sans cœur qui voulaient le voir partir l’été dernier pour recruter un défenseur central de métier.

Lemina : 3/6  

Il n’a pas été bon, il n’a pas été mauvais. Comme d’habitude. Il était aligné à un poste qui n’est pas le sien et n’a pas démérité. Enfin, probablement pas. Puisqu’il ne pèse jamais sur le jeu quel que soit le poste qu’il occupe, on commence à avoir du mal à faire la différence. Mais il a du potentiel. Et de l’audace capillaire.

Romao : 2/6  

La performance de Romao, sur ce match comme sur l’ensemble de la saison, résume parfaitement les deux visions qui s’affrontent au sujet de la méthode Bielsa. Certains vous expliqueront que le garçon est trop limité pour répondre aux exigences particulières d’un poste vital dans le système de l’Argentin. Le «6» d’El Loco doit s’adapter en permanence, impulser la relance et verrouiller la défense. D’autres vous diront que si le type qui avait réussi à nous débarrasser de Kaboré influe si peu sur le jeu, c’est parce que le marquage individuel rigide et anachronique dont il est chargé empêche toute initiative. La vérité se situe sûrement entre les deux. Si seulement Bielsa avait demandé le recrutement d’un récupérateur adapté à sa vision des choses… oh but wait.

Imbula : 6/6  

Bien sûr, on pourrait s’attarder sur les défauts d’Imbula. Son jeu en 800 touches de balle, son incapacité à gagner un duel ou même à en accepter le principe, sa peur pathologique de faire la moindre passe, alors qu’il a le talent pour rayonner. Mais le sentiment qui domine, au terme d’un match qui aura été un véritable récital de toutes ces caractéristiques, c’est l’admiration. L’ancien Guingampais est un cas unique, qui repousse les limites de la science: un authentique trou du cul qui est parvenu à devenir footballeur. On l’annonce en Angleterre, mais sa place est à Lanus.

Ayew : 4/6  

Le joueur marseillais le plus actif sur le terrain. A force, il devient inutile de la préciser. Dans une équipe apathique, paralysée par absence de mouvement, le fiston d’Abedi, a remué, permuté, percuté. On regrettera son envie. Un peu moins sa tête toujours autant dans le guidon. Ou sa nervosité excessive qui rappelle son petit frère.

Payet : 4/6  

Après la pile électrique, place au courant alternatif. Le Réunionnais n’a pas fait un grand match en soi. Si l’équipe n’a pas joué ensemble, son chef d’orchestre a forcément une grosse part de responsabilité. Et pourtant, il a encore été l’un des meilleurs Olympiens, il a encore signé une passe décisive, distillé les ballons et distribué les beaux gestes.  Sans lui, le terne ciel phocéen deviendrait carrément déprimant. D’un autre côté, s’il faisait le job tout le temps, on n’en serait peut-être pas là.

Alessandrini : 3.5/6  

On pensait qu’il faisait un bon match. Puis on a vu Ocampos jouer au football. Mais comme Rod Fanni, Romain est « un véritable marseillais ». Cela suffit apparemment à en faire un chouchou de la presse locale. Objectivement, il est intéressant, mais paraît encore un peu tendre dans le jeu. Tout le monde espère qu’il passera le cap en saison 2.

Gignac : 4/6  

On ne peut pas dire du mal de la prestation d’André-Pierre Gignac. L’avant-centre a été décisif, avec un doublé important et de vrais buts d’attaquant. Le poulain du regrettable Jean-Christophe Cano a franchi la barre des 100 pions en Ligue 1 et des 20 réalisations sur l’exercice. Il est surtout en passe d’atteindre un objectif encore plus spectaculaire: comptabiliser un nombre de positions de hors-jeu supérieur au total cumulé de l’ensemble des autres joueurs du Championnat de France.

 

 

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Ocampos : 4.5/6  

C’est l’élu. Sur la liste des 12 recrues souhaitées par Bielsa, Ocampos est le seul à avoir rejoint l’OM. Et lorsqu’on le voit jouer, on comprend ce que l’entraîneur lui trouve: des passes propres, des déplacements intelligents, des choix efficaces. Le toujours monégasque est exactement ce qui semble manquer aux Marseillais. Mais il a apparemment été recruté pour jouer 10 minutes par match…On ne sait pas si Bielsa se va, mais on ne comprend pas non plus pourquoi Ocampos est venu.

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L'adversaire : 1/6  

Metz est une équipe moyenne de Ligue 2 qui avait cependant un avant-centre au-dessus du lot. Pour fêter la montée, ils ont vendu l’avant-centre. Les battre est tout de même une performance pour l’OM : Metz, c’est plus costaud que Grenoble.

Bielsa : 3/6  

Le cas Bielsa divise les foules. Certains lui vouent un culte sans la moindre limite et quitteront peut-être l’OM en même que lui, au point où ils en sont. D’autres compensent leur propre médiocrité en tirant à vue sur une méthode qu’ils sont juste probablement trop stupides pour appréhender dans sa complexité. Le courageux auteur de ces notes n’aime pas plus Daniel Riolo qu’Hélène Foxonet. Mais se demande à quoi ressemblerait le gosse de ces deux-là.

L'arbitre : 0/6  

Pas d’erreur, pas de penalty refusé, pas de buts litigieux. Bref, un grand n’importe quoi. A croire que le métier se perd. Ou alors que l’arbitrage « OM » ne sert plus à rien maintenant que le club n’a plus d’objectif à atteindre?