OM (2-0) Nantes : une leçon d’efficacité !

Comme l’a dit un célèbre philosophe, en football l’important, c’est les trois points. Encore faut-il être efficace dans la zone de vérité, ce que les Olympiens ont su faire à merveille vendredi soir. Marquer deux buts sur ses deux premières actions franches, c’est l’apanage d’une  grande équipe.

Comme d’habitude

C’est également un excellent moyen pour écœurer de pauvres canaris qui se demandent encore comment ils ont fait pour ne pas égaliser en première période… La chance nous accompagne pour le moment, ne nous en plaignons pas, mais attention, car ce ne sera pas éternel et nos errements défensifs risquent de nous coûter très cher face à de vrais attaquants.

En effet, dès la huitième minute de jeu, Gakpé (1,75 m rappelons-le), dévie une longue transversale de la tête pour Gomis qui contrôle et envoie une praline de vingt mètres, obligeant Mandanda à une parade difficile au ras du sol. Nos défenseurs qui terminaient une partie de Belote n’ont pas jugé nécessaire d’intervenir. Gignac, quant à lui, essaie de coupler son statut de meilleur buteur à celui du plus grand nombre de hors-jeu, ce qu’il réussit à merveille avec deux réalisations en dix minutes.

L’OM commence à se réveiller après le quart d’heure de jeu avec notre Dédé national. Celui-ci tente une frappe de vingt mètres, plein axe… tout droit sur un défenseur nantais. Les deux équipes se rendent coup pour coup jusqu’à cette fameuse vingt-quatrième minute : Florian « Thauvinimovic » reprend d’une talonnade acrobatique un centre millimétré de Payet et fait chavirer le Vélodrome et ses 54103 spectateurs ! Il faut dire qu’il avait recoiffé sa crête Florian, et qu’au niveau de l’équilibre air/gel/positionnement ça a fait toute la différence ! Trêve de plaisanteries, il peut remercier Dimitri Payet qui était partout sur le terrain. Justesse technique, vista, puissance, il a gavé ses coéquipiers de caviars et adressé sa septième passe décisive de la saison ! Quand on pense que certains journalistes disent que le meilleur joueur de l’OM c’est Gignac…

Feu de paille

Cette ouverture du score a le mérite de booster l’OM qui, tel un rouleau compresseur, s’applique à écraser les canaris. Les ailes marseillaises mettent au supplice les défenseurs nantais qui repoussent en catastrophe un centre de Mendy pour Lemina, puis un débordement de Thauvin (26e et 30e).

Le tournant du match ? Certainement cet amour de talonnade de Gakpé pour N’Koudou sur le côté gauche (36e), une déviation en première intention qui mystifie la défense olympienne ! Seul devant Mandanda, N’Koudou se fait cependant surprendre par le portier olympien qui fait une sortie que ne renierait pas Thomas Price. Le Ballon est stoppé par les jambes de notre Steve adoré, mais se dirige vers le but. C’est alors que la taupe marseillaise se déchaîne et fait un croche-pied  invisible au Nantais, qui glisse devant la ligne de but avant d’avoir pu pousser le ballon au fond des filets tandis que Dja Djédjé vient suppléer son gardien. Un paparazzi jure avoir aperçu Ibrahima Bakayoko et Brandão en état de choc aux Urgences de la Timone, eux qui pensaient avoir réalisé le summum en matière d’occasions ratées… N’Koudou va sûrement goûter à des tours de terrain supplémentaires en guise de récompense.

Même si tu revenais

Et ce qui devait arriver… arrive ! Sur une action côté droit, deux minutes plus tard, Thauvin adresse un superbe centre tendu pour Rod « Spielberg » Fanny. Celui-ci dévie de la tête – ou de l’épaule au choix – pour le deux à zéro. Vous avez dit écœurant ? L’OM continue ensuite à pousser par l’intermédiaire de Barrada et de Thauvin, et la mi-temps est atteinte sur le score de 2-0 (amplement mérité toutefois)

La seconde période aurait pu tenir en trois lignes tellement les Marseillais ont contrôlé et fait tourner le ballon. À la 53e, Payet délivre une très belle passe en profondeur pour Gignac. Celui-ci réalise un magnifique crochet puis…  consulte ses mails, appelle son agent, réserve une place pour le concert de Johnny, et se fait reprendre par Cissokho au moment de sa frappe ! De la 60e à la 70e, Imbula monstrueux au milieu, oriente le jeu et crée des décalages pour Dja Djédjé qui ne trouve personne à la réception de ses centres.

La dernière sueur froide pour l’OM intervient à la 72e, lorsque Veretout déclenche une jolie frappe aux vingt mètres, détournée avec classe par Mandanda… Oh, el fenómeno ! La fin du match n’est qu’une formalité pour des Marseillais qui ont très probablement géré afin de rester frais en vue du prochain match, dès mardi contre Lorient.

Thauvin buteur et passeur, Payet toujours aussi juste techniquement, Imbula extraordinaire au milieu, Mandanda infranchissable… tels sont les ingrédients pour gagner un match ! L’OM, au terme d’une prestation collective de qualité, aligne une onzième victoire en championnat et met également fin à la série de neuf matchs sans défaites des Nantais. Le stade Vélodrome semble redevenir une citadelle imprenable, le public retrouve du plaisir…  tous les voyants sont au vert ! Prudence cependant, car les égarements défensifs entrevus contre Nantes se payeront cash contre des équipes de gros calibre. Si l’OM veut prétendre au trône, il va falloir corriger rapidement ces erreurs d’alignement et les pertes de balles à l’entrée de la surface. Mais qu’importe, pour le moment, ne boudons pas notre plaisir.

Allez L’OM !

P.S. il faudrait que Gignac, NKoulou et Dja Djédjé fassent une thérapie de couple à trois. Il s’aiment, ça se sent.