Ce soir à 21h pour le compte de la quatorzième journée de Ligue 1, l’OM ira défier Lyon dans son antre du Groupama Stadium. Pour l’occasion, une fois n’est pas coutume, l’arène de Décines-Charpieu fera le plein. En effet, le match que certains appellent pompeusement « l’Olympico » se jouera à guichets fermés. L’occasion pour moi de revenir sur cette rivalité (réelle ou supposée) entre les deux clubs.
Un petit crochet vers le passé
Il faut bien le dire, avant le début des années 2000 et la domination du club rhodanien sur le football français, on ne trouve aucune trace de rivalité ou d’animosité entre les deux clubs.
Si l’on excepte le crochet monumental de Josip Skoblar dans la face de Raymond Domenech en 1973 et la finale de Coupe de France gagnée par l’OM en 1976, rien de particulier n’oppose les équipes des deuxième (Marseille) et troisième (Lyon) villes de France.
D’ailleurs, à l’aube de ce 21ème siècle les palmarès sont éloquents, 9 Championnats, 10 Coupes de France et la Ligue des Champions pour l’OM, et 3 malheureuses Coupes de France pour Lyon.
La Aulas era
Un homme va tout changer, il s’agit bien-sûr de Jean-Michel Aulas. Quand il reprend le club en 1987 (avec l’aide et l’appui de Bernard Tapie), celui-ci végète en D2. JMA va patiemment rebâtir, restructurer et finalement amener son équipe au sommet du football français. Lyon va gagner beaucoup, 7 titres consécutifs entre 2002 et 2008 notamment, mais au désespoir de son emblématique président, n’entrera jamais dans le coeur des Français.
En effet, Lyon était, est, et restera un club local. Cherchez bien mais vous aurez du mal à trouver autour de vous des supporteurs de Lyon, puisque 99% de ceux-ci sont concentrés dans le département du Rhône, le Nord-Isère et la Plaine de l’Ain. Et encore, même dans ces secteurs le club rhodanien est concurrencé (voire supplanté) par l’AS St-Etienne et l’Olympique de Marseille.
Et c’est précisément cela qui irrite au plus haut point nos amis lyonnais et leur président en tête. Ils ne supportent pas (sans doute à raison) qu’avec le travail fourni, les titres, la présence (presque) permanente en Coupe d’Europe, et un budget conséquent, des clubs qui n’ont rien gagné depuis des années continuent à avoir en rayonnement national (et même international pour l’OM), alors que leur club reste un club de province comme Bordeaux, Sochaux ou Toulouse.
C’est cette frustration qui a contribué à nourrir une rancoeur (surtout coté lyonnais) qui s’est transformée en rivalité. Mr Aulas a été le principal pourvoyeur de polémiques en tous genres avec ses petites phrases et ses tweets aussi nombreux qu’assassins. Qui a oublié ses passes d’armes avec le grand Pape Diouf ? Concernant le venue chez nous d’Hatem Ben Arfa notamment, ou l’offensive lyonnaise (avortée) pour nous piquer Franck Ribéry.
Canal+, ancien grand diffuseur de la L1 a aussi apporté sa pierre à cette pseudo-rivalité historique en inventant cette appellation un peu surfaite d’Olympico, comme cette chaîne avait auparavant créé le Classico avec Paris, pour le coup beaucoup plus pertinent en matière de rivalité.
Deux équipes en recherche de points
Ceci précisé il y a un match ce soir et pas des moindres. Les deux équipes ont besoin de points : l’OM pour rester sur le podium et Lyon qui sort d’une lourde défaite à Rennes (4-1), pour s’en rapprocher. Les deux entraîneurs, qui semblent s’apprécier, vont devoir faire avec quelques absences d’importance (ou pas). Dubois est absent coté lyonnais et Dembelé de retour de blessure sera sur le banc. À l’OM, Balerdi est suspendu et Cengiz Under, blessé, n’est pas dans le groupe.
Bosz sur Sampaoli : « Sur le plan tactique, là oui je prends beaucoup de choses de Johan Cruyff, mais aussi d’autres entraîneurs. Sampaoli, par exemple, j’adore, c’est vraiment spécial ce qu’il propose. Quand il était sélectionneur du Chili, il jouait avec deux défenseurs centraux de petite taille, alors que tout le monde pensait qu’il fallait des types de deux mètres super costauds. Ses centraux, ils pressaient, c’était impressionnant. »
Deux incertitudes relatives dans la compo marseillaise : le poste de gardien d’abord où Sampaoli a laissé planer le doute, même si à mon humble avis Pau Lopez devrait être titulaire, et le piston gauche ou le technicien argentin devra sans doute trancher entre Gerson et Konrad de la Fuente.
On devrait donc avoir la composition suivante : Pau Lopez – Saliba, DCC, Luan Péres – Kamara, Rongier, Guendouzi – Lirola, Payet, Gerson (ou KDLF) – Milik.
Lopez
Peres
Caleta-Car
Saliba
Guendouzi
Kamara
Rongier
Gerson
Payet
Lirola
Milik