Ô sombre Eyraud de l’amer !

Décidément, l’OM va mal ! Si si ! Quand j’en arrive à écrire trois tribunes en à peine plus d’un mois c’est que l’OM va mal ! Ce qui s’est produit samedi en est encore une preuve, et il ne s’agit pas d’une crise sportive ! Les résultats sont ce qu’ils sont, décevants, mais ils ne suffisent pas à expliquer de tels débordements.

Certes, s’ils avaient été positifs, nous n’aurions peut-être pas assisté à pareilles scènes, mais c’eût été reculer pour mieux sauter. Ce qui s’est produit aurait fini par se produire à un moment ou à un autre, ne serait-ce que par l’aversion que Jacques-Henri Eyraud cristallise autour de sa personne.

(Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport)

S’écouter et se respecter !

Loin de moi l’idée d’absoudre les quelques égoïstes qui se sont rués à l’assaut de la Commanderie. Quand je parle d’égoïsme ce n’est pas gratuit. D’aucuns viendront me dire qu’ils sont venus pour défendre le club, mais quand la confusion entre la défense de l’institution et des destructions au sein même de l’institution se fait, c’est une oeuvre d’égoïsme ! On ne protège pas en détruisant, jamais, et quelle que soit l’étendue réelle des dégradations.

Je ne parle bien évidemment pas des quatre cyprès brûlés, soit par maladresse, soit volontairement, et pour lesquels on était à deux doigts, si l’on écoute certains « journalistes », d’organiser une veillée funèbre et une cagnotte Leetchi pour en payer les obsèques. Je parle des dégradations commises dans l’enceinte de la Commanderie qui sont, quelle que soit leur portée réelle, moralement et légalement condamnables !

Manifester son mécontentement est humain, et je vous avoue que tant que les troubles se limitaient aux actions pacifiques entreprises devant la grille, j’en rigolais bien, parce que je me disais que ça allait peut-être faire comprendre aux joueurs, au staff et à la direction que l’OM n’est pas qu’un produit. Que les supporters ne sont pas des usagers qui mettent un avis au vitriol sur Tripadvisor quand ils sont mécontents.

Le lien entre la ville, les supporters d’où qu’ils viennent, et le club, est fort et particulier. Bien que passionné par l’OM, je ne suis pas de ceux qui « vivent OM ». Ma vie est bien remplie et l’Olympique de Marseille, j’y consacre le temps libre dont je dispose, parce que je l’aime. Si je fais cette précision, c’est parce que l’aptitude de certains (dont Eyraud) à décerner des brevets de supporter en fonction de qui fait quoi, de son niveau d’implication, de quelle part de son budget il y consacre et caetera, m’énerve au plus haut point.

Je crois fermement que le lien de chacun avec le club ne vaut ni plus ni moins que celui des autres. Chacun aime le club avec sa propre sensibilité et ses propres moyens et tous sont fondés à donner leurs avis sur la vie du club. Donner un avis ce n’est pas imposer le sien, donner un avis ce n’est pas affirmer que l’on a raison, pas plus que cela ne consiste à se voir dire que l’on a tort ! Donner un avis c’est partager son sentiment, en acceptant que ceux qui écoutent puissent en avoir un différent.

Passé ce petit laïus, je réaffirme ce que d’autres ont dit avant moi : ceux qui ont forcés la grille de la Commanderie sont tout aussi supporters que vous ou moi et il n’est pas question de les déchoir de ce titre, ou de les présenter comme des enragés uniquement avides de chaos ! Mais, en passant cette barrière autant légale que physique, ils ont agit égoïstement parce que, malgré leur petit nombre, ils vont condamner beaucoup de leurs soeurs et frères.

Je conçois aisément que ce n’était absolument pas leur intention mais comme la colère est mauvaise conseillère, ils n’ont pensé qu’à cet instant, en oubliant complètement de penser à l’après. Si décrié soit-il, Jacques-Henri Eyraud n’est pas de ces hommes qui s’effacent quand on les bouscule. Attention, je ne suis pas en train de lui tresser des lauriers, mais bien de vous dire qu’il est de ceux qui insistent quand on les combat, parce qu’il est tout aussi convaincu d’avoir raison que nous le sommes quant au fait qu’il fait beaucoup plus de mal que de bien !

Les coudées franches

Belle petite expression pour dire ce dont JHE dispose depuis samedi soir n’est-ce pas ? Parce qu’au-delà de l’aspect purement légal et pénal de ce qui s’est produit, voici pourquoi je parlais d’égoïsme un peu plus tôt : Eyraud est l’émissaire de Frank McCourt, propriétaire du club. Frank McCourt est Américain, et comme tout Américain, il a une notion du sport qui est très différente de la nôtre.

Aux Amériques, le sport est avant tout un spectacle, dont tous les aspects sont monnayables et suivi par des spectateurs. Logique puisque c’est un spectacle ! La relation du spectateur à la passion est très distanciée, parce que la passion, de par sa racine latine passio évoque la souffrance. L’idée que se font les Nord-Américains du lien au sport évoque beaucoup de choses, mais pas de souffrir pour l’équipe que l’on soutient !

D’ailleurs la différence entre soutenir et supporter est on ne peut plus claire. Rien que dans sa définition, supporter peut être interprété de manière négative, dans l’idée d’endurer : on supporte une souffrance, on ne la soutient pas !

Alors, en bon Américain, McCourt est sans doute venu dans l’idée d’appliquer les préceptes qui lui ont permis de revendre les L.A. Dodgers pour plus de deux milliards de dollars, après les avoir acquis pour « seulement » quatre-cents trente millions de dollars. Pour lui, finalement, le bilan sportif désastreux qui lui fut reproché par les fans des Dodgers (de manière bien plus passive que l’OM) n’avait aucune importance : il a réussi à valoriser, en grande partie à son profit, une franchise qui jusque-là « vivotait ».

Du coup, si la méthode s’est avérée profitable de son côté de l’Atlantique, pourquoi ne pas l’appliquer ailleurs ? C’est sans doute avec cette pensée qu’il a racheté l’OM : valoriser la marque quitte à faire passer le sportif un peu au second plan. D’aucuns diront qu’il ne sait pas où il est tombé, mais ce constat n’est pas spécifique à l’OM, il est spécifique à la conception du sport, et du football en particulier, qui existe en Europe.

Dans les clubs historiques, la passion est souvent une chose qui se transmet de génération en génération, et le lien qui accompagne les générations autour de l’institution qu’elles supportent est fort. Il implique une dimension émotionnelle beaucoup plus prégnante que dans la vision américaine de Frank McCourt.

(Photo D. R.)

Toutefois, critiquer son engagement sur cette seule base est une erreur à ne pas faire : on ne connaît pas une réussite professionnelle et financière comme la sienne en étant stupide ou en avançant avec des oeillères ! Certes son communiqué lunaire (mais l’a-t-il seulement écrit ou est-il juste le signataire d’un texte écrit ou dicté par un autre. Suivez mon regard…) publié à la suite des événements de samedi, et notamment le parallèle vaseux entre l’envahissement du Capitole et celui de la Commanderie, en a fait bondir plus d’un, moi le premier ! Mais c’était le but !

La confusion entre la politique et le sport, entre l’impact du pouvoir exécutif sur la vie des citoyens et la présidence d’un club de football est un non-sens, mais c’est finalement très « américain » ! Cette absence de sens de la mesure a justement pour but de faire parler, de mettre sur le même plan de gravité des événements qui sont pourtant aux antipodes, et à peine reliés par quelques rares éléments concordants. Une sorte de point Godwin sauce barbecue si vous préférez !

Mais revenons en aux coudées franches, au grand trophée de JHE ! Depuis samedi soir, il a enfin ce qu’il attendait depuis son arrivée : une occasion franche, nette et surtout juridiquement fondée de dissoudre les associations de supporters, ou, à minima, de leur interdire l’accès au stade ! Certes, en ce moment l’accès au stade n’est qu’un songe lointain que nous effleurons du bout des doigts, les yeux pleins de nostalgie. Mais, alors que nous attendons tous la fin de la crise sanitaire pour enfin y retourner, se retrouver, sauter et vibrer ensemble, voici que le tableau vient de s’assombrir en l’espace d’une seule après-midi.

Dans les médias, aucune nuance : tous des Ultras, peu importe leur appartenance ou non à des groupes qui peuvent être assimilés au mouvement Ultra ! Et puis surtout n’oublions pas de faire le parallèle Ultras/Supporters violents ! Déjà parce que c’est télégénique, ensuite parce que la plupart de ceux qui ne connaissent pas le foot en ont une vision biaisée, à la fois par ce que les médias véhiculent comme image des groupes Ultras, et aussi par des précédents peu glorieux, comme le drame de Heysel ou les 96 de Hillsborough, qui ont marqué la mémoire collective.

C’est justement cette mémoire collective biaisée que JHE risque de convoquer pour appuyer ses requêtes auprès de la justice. Et comme la justice est mal informée et surtout, pas spécialement désireuse de s’informer sur ces sujets, elle prêtera sans aucun doute une oreille plus attentive aux requêtes du président d’un club qu’à ceux qui sont supporters de ce club. Nimbé de son statut de victime il emportera la décision et fera bannir du Vélodrome ceux qui le dérangent et lui tiennent tête ! Voici le prix de l’égoïsme que je décrivais plus haut !

Jacques-Henri Eyraud se mue en Jacques-Henri Leproux : sous couvert « d’assainir » l’environnement du club, il va pouvoir tuer la passion qui règne, et il aura, dans ses manches, toutes les cartes dont il a besoin pour ça, tous les jokers qui nous empêcheront d’espérer revoir le Vélodrome comme nous en avions l’habitude. Si on considère que c’est une partie de « UNO » qui s’est jouée samedi après-midi, ceux qui ont forcé les grilles de la Commanderie on posé un « +4 » face à JHE… mais lui a tiré quatre « +4 », et il n’a pas d’autre adversaire que nous !

Cette petit allégorie a pour but de montrer à quel point notre situation est difficile en tant que supporters. Et ce ne sont certainement pas les huit personnes qui sont passées en comparution immédiate hier et qui resteront sous régime de détention provisoire pendant les trois prochaines semaines, sans pour autant qu’une infraction autre que leur simple présence devant le fief de l’OM n’ait pu être prouvée ou corroborée par quelque élément factuel que ce soit, qui diront le contraire !

JHE, l’homme de dialogue… qui ne parle qu’à lui et n’écoute que lui.

Sitôt les événements passés, nous avons vu JHE courir les plateaux de télévision et de radio pour manifester sa désapprobation. Si il était parfaitement fondé à le faire vu que les faits considérés tombaient sous le coup de la loi, c’est surtout sa manière de le faire qui a contribué à créer encore plus de tensions là où il aurait fallu de l’apaisement. Après tout, c’est lui qui a la primeur des médias, c’est lui qui peut faire porter sa voix bien plus loin que nous ne pouvons porter la nôtre, et même si comme beaucoup, j’ai eu des aigreurs d’estomac en le voyant et en l’entendant, j’avais l’espoir d’une main tendue de sa part, et pas dans la gueule !

Las… À coup de petites phrases, d’accusations à peine voilées, d’exagérations et de contre-vérités que je n’aurais pas l’audace de citer tant elles me révulsent, il a accentué sa position victimaire, et surtout il s’est appliqué à nier toute forme de responsabilité de sa part. Certes, on ne peut décemment pas l’accuser d’avoir organisé cette émeute, cela serait, à notre tour, faire un raccourci dangereusement faux de la situation.

Après tout, au-delà des joueurs et du staff, habitués aux situations « chaudes » et qui se voient souvent mis en cause quand le club ne tourne pas comme on l’espère, il y avait aussi à la Commanderie les personnels administratifs et techniques qui se sont retrouvés sous les cris et les excès de supporters à la colère non maîtrisée, et qui pour certains ont probablement eu la frayeur de leur vie.

On ne rentre pas chez soi le soir comme on en est venu le matin quand on a fait face à ça ! Et que personne ne vienne me dire que ce n’était pas si grave que ça ou qu’il y a eu des exagérations sur les dégradations ou autre ! Peu importe que ce soit le cas ou pas, pour la simple et bonne raison qu’à part dans certains corps de métiers très spécifiques, vous ne devez pas craindre pour votre intégrité physique sur votre lieu de travail !

Je ne tolérerai pas non plus de « C’est l’OM, c’est Marseille, si t’es pas prêt à ça…» ! Non, non, non, et NON ! Peu importe que tu bosses pour l’OM ou pour Leroy Merlin, t’as signé pour faire de la comptabilité, de l’intendance, du marketing, de la restauration etc. certainement pas pour te retrouver face à des gens hostiles qui envahissent ton lieu de travail avec des intentions difficilement qualifiables de « pacifiques » !

Sous l’angle de ce constat, Eyraud a raison de se plaindre ! Je sais que pour certains c’est dur à lire ou à entendre, mais c’est ainsi ! C’est ce qui fait toute la différence entre une manifestation même véhémente, devant la grille, et une action agressive à l’intérieur d’un domaine privé. Que vous le vouliez ou non, la loi est ainsi faite et beaucoup de ceux qui soutiennent sans mesure les supporters qui se sont introduits dans la Commanderie doivent se poser cette question : « Si quelqu’un s’introduisait chez moi avec des intentions hostiles, quelle serait ma réaction, quand bien même cette personne aurait des griefs légitimes à mon endroit ? ».

Passé ce dur aveu que certains doivent se faire, il n’en reste pas moins que, l’apaisement espéré n’est pas venu de la direction du club ! D’une part parce que JHE a été blessé dans son orgueil, à la fois par les banderoles et la manifestation (dont il peut difficilement se plaindre en justice, mais qui constitueront pour lui des éléments supplétifs aux demandes recevables qu’il formulera) mais aussi parce que l’envahissement des locaux du club l’a placé dans une position de combat.

D’ailleurs, il ne s’en défend même pas, puisqu’il a réussi à parler de dialogue et de combat dans la même phrase. Et son combat est tout trouvé : anéantir les associations de supporters. Bien sûr, beaucoup d’entre nous se disent que même s’ils n’ont plus les groupes, ils iront quand même au stade, qu’on ne tuera pas leur passion ! Mais c’est plus compliqué que ça… malheureusement. Parce qu’en sortant les groupes et les associations du stade, il va aussi aussi révoquer leur capacité à commercialiser des abonnements, et ainsi de garder les tarifs à un niveau relativement bas qui permet à tous d’accéder au stade et aux matchs de l’OM.

Ne vous y trompez pas, quand il déclarait récemment que nous devions être fiers d’avoir gagné plusieurs millions de « supporters digitaux », il nous indiquait quel public il visait vraiment avec sa vision « Start-Up » de l’OM : un public différent, intéressé par les contenus numériques et la « hype », et qui vient au stade voir un spectacle plutôt qu’un public concerné et passionné !

Il veut un stade plus télégénique, plus facile à vendre, plus facile à valoriser… ça vous rappelle quelque chose ? C’est normal ! Après tout, pourquoi ne pas s’inspirer de ce qui est économiquement fonctionnel et efficace : le PSG a misé sur les stars, les collaborations « hype » avec Jordan, DJ Snake, et autres. Ils ont fait venir du beau linge dans les tribunes présidentielles, de sorte que, finalement, le football n’est plus si primordial que ça : le stade n’est plus un endroit où l’on vient voir, mais où l’on vient être vu !

Et au-delà des arrangements du Qatar avec les instances politiques et institutionnelles du football, leur bilan comptable ne peut que leur donner raison ! Ils ont attiré à eux un nombre très conséquent de suiveurs, qui foncent dans les boutiques acheter des produits officiels à des prix prohibitifs, pas parce que c’est leur club de coeur, mais parce que c’est la mode ! Voici en définitive ce qu’Eyraud veut faire de l’OM : un produit à la mode, fashion, dont on exhibe les couleurs parce que c’est tendance, et non pas parce qu’on les chérit !

Sur cette route qu’il espère pavée de succès, les supporters historiques sont un obstacle, parce que (et c’est aussi un tort en certaines circonstances) nous convoquons plus souvent le passé du club plutôt que d’imaginer son avenir. Nous avons cette tendance dure à comprendre, parce qu’elle est intimement liée à la passion,  à vouloir que les choses évoluent sans que rien ne change ! Alors, pour nous écarter, qu’a-t-il dû faire ?

Nous pousser à bout, nous prendre pour des imbéciles, attendre que la pression monte dans la cocotte-minute, jusqu’à l’explosion. En ce sens, l’impossibilité d’aller au stade, les résultats et le jeu peu probants de l’équipe ont engendré une frustration bienvenue chez les supporters dans la poursuite de cet objectif. Sans aller jusqu’à dire qu’il s’attendait à de tels débordements, je crois fermement qu’il espérait des débordements de ce type pour enclencher la phase suivante du plan qu’il a conçu, et pour lequel il a été mandaté par le propriétaire !

Parce que oui, la vente finira bien par avoir lieu mais pas comme nous l’annoncent régulièrement les fameux et détestables insiders ! D’ailleurs, eux aussi ont une forme de responsabilité dans ce qui s’est produit samedi : à force de jouer avec les émotions de supporters à fleur de peau sur un sujet aussi sensible, le tout sans avoir une quelconque forme d’information valable et/ou vérifiable, ils ont crée une attente, un espoir énorme chez certains, attente qui a contribué à accentuer le sentiment de défiance par rapport à la direction actuelle !

Mais eux ne seront pas inquiétés et continueront à faire leur tambouille sur le dos du club en alimentant le flot des rumeurs. Par curiosité, je serai d’ailleurs intéressé de connaître la proportion de ceux qui se sont introduits au centre RLD qui croient à ces rumeurs…

Cette vente est probablement l’objectif final de McCourt, mais hors de question pour lui d’y laisser des plumes. Même s’il a beaucoup investi de sa poche, il n’est pas de la race des philanthropes: il est venu pour faire de l’argent, et en aseptisant l’OM, en le transformant en un produit bien lisse, bien propre, il intéressera inévitablement les repreneurs. Ceux-là, débarrassés de cette tâche, pourront songer sereinement aux investissements qu’ils souhaitent faire.

En un sens, l’ère McCourt ne sera qu’une passade avant l’arrivée d’un repreneur sur un plus long terme. Mais cette passade sera celle du fossoyeur de l’histoire commune entre les supporters historiques et le club, et pour réussir ce tour de force, il lui aura fallu un peu de temps, un peu de chance, un contexte favorable (merci la crise sanitaire), et surtout un homme déterminé, prêt à subir les coups et à se faire agonir d’injures sans dévier de sa route ou perdre son calme pour aller au bout de sa démarche.

(Photo Presse sports/Alexis Reau)

Même s’il y a fort à parier que la houle n’est pas prête de se calmer (surtout qu’à l’heure où je mets la dernière patte à cette tribune, il semblerait qu’AVB vienne de présenter sa démission en vertu d’un désaccord sur la politique sportive du club, bien que je pense que le mal soit plus profond…) et que les mois à venir vont continuer à creuser le fossé entre les différentes parties concernées, c’est un combat dont les supporters et l’institution dans la manière dont ils la conçoivent, n’ont que très peu de chances de sortir vainqueurs.

Et si cela doit se produire contre toute attente, cela sera au prix de concessions qu’il nous faudra faire pour continuer d’exister, pour que notre voix ait encore une valeur dans l’avenir. Il nous faudra probablement en passer par là si nous voulons faire partie du futur du club plutôt que d’en évoquer le passé, les yeux mouillés, quand nous le raconterons à nos descendants.

Allez l’OM, parce qu’on t’aime, et parce que l’un sans l’autre, le football n’aura plus vraiment de sens !

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A propos de Ragnarok


Juriste de raison, confiseur de métier, ancien habitant du bassin parisien repenti en Marseillais pur sucre qui n'a toujours vibré que pour l'OM. Joueur occasionnel au Z5 (option « pieds carrés et contrôles aléatoires » incluse), et désormais fier rédacteur de MassaliaLive !
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