Mercredi soir 21h, nous, Marseillais, nous déplaçons chez les Lyonnais, afin de disputer un quart de finale de Coupe de France, plus ou moins attendu. L’occasion pour chacun de réfléchir à tout l’enjeu de cette rencontre qui, quoiqu’on en dise, reste particulière.
Parlons rafales…
Connaissez-vous ce jeu, auquel nous avons tous joué étant petits, consistant à remettre des lettres dans le bon ordre, pour en faire des mots. Puis plus tard, pour en faire des phrases ? Vents contre marées, aujourd’hui… Contre vents et marées d’ordinaire. Cette mer qui est nôtre et qui nous est identitaire, contre un adversaire qui n’aura rien trouvé de mieux, pour se faire plaindre cette semaine que de parler… du vent.
Bienvenue dans cet avant-match, où la substance s’oppose au néant. Où notre OM – avec son histoire, ses ambitions et son envie – devra pour la deuxième fois de la saison, confronter une équipe qui en plus de lutter au classement, s’accroche à la moindre bribe de pas grand-chose, pour se sentir exister un peu.
Car oui, je vous l’assure, bien qu’un certain « Mistral Parisien », ait été évoqué récemment (excusant de fait, une éventuelle envolée de ballon, ou de nouvelles jérémiades de la part d’un certain président), j’écris pour ma part, avec une relative sérénité. Sans doute lestée par le poids de notre réussite actuelle.
Le tout est de savoir alors, puisque nous nous sentons solides sur nos appuis, si aucune rafale n’est à prévoir prochainement.
Le vent peut encore tourner
Car force est de constater, que malgré la difficulté reconnue de l’affiche à venir, nombreux d’entre nous, partons au front sans y penser. Certains allant même jusqu’à considérer qu’il est possible de faire l’impasse sur cette coupe si chère à notre cœur, et directement confirmer notre statut de dauphin, au prix de tous les sacrifices que cela impose.
Car au bout du compte, s’il y a bien un hymne que nous souhaitons entendre au Vélodrome, il est plus que certain qu’il ne s’agit pas du jingle pub de France 3.
Toutefois, il est important de rappeler, que pour gagner, avoir une mentalité de gagnant est essentiel. Cela peut sembler évident, une fois écrit… Mais après avoir passé de trop nombreuses saisons, entrainés par la politique du « c’était presque bon », il va sans dire qu’avoir renoué avec la victoire, est une chose qui ne laisse aucun Marseillais indifférent.
Notons au passage, que bien que l’appétit de nos joueurs soit fluctuant selon les rencontres, nous pouvons à ce jour, ENFIN être qualifiés de gros, car nous en avons le poids, nous en avons la stature, et – je l’espère – l’ambition.
Brrrrr…
Essayons donc de frissonner à l’approche de chaque rencontre, non pas à cause des rafales, des tempêtes… De notre fébrilité à tous, de voir que l’un ou l’autre se blesser ; l’un ou l’autre fatiguer. Non… apprécions, pour une fois.
Laissons-nous porter par le vent, par ce rythme de petit champion (qui – fut un temps – suffisait déjà à effacer le mot « défaite » des lèvres de chacun). Et s’il faut finir dauphin, nous finirons dauphins. S’il faut terminer sur la deuxième marche d’une compétition, qu’on aura atteinte en évinçant Lyon, nous le ferons aussi.
Mais ne nous rajoutons aucune difficulté, en nous imaginant d’ores et déjà qu’il est possible de donner un match à l’équipe d’en face. N’oublions pas l’identité de notre adversaire.
Qui sème le vent, récolte la tempête…
Oui, nous pourrions croire à du comique de répétition, tant il semble impossible que les déclarations du président Lyonnais aient été dites avec autre chose qu’un immense sourire, pour la presse. Et pourtant, si le culot et les complaintes incessantes portaient un nom, ce serait le sien.
Il est évidemment coutumier, au travers d’articles ou de conférences de presse, de titiller les opposants futurs. Pour autant, Jean-Michel Aulas, est devenu depuis quelques temps un modèle en matière de ridicule quand il s’agit de parler de l’OM.
Ce match à lui seul (ainsi que le contexte dans lequel il sera joué), aura suscité des réactions aussi diverses que variées, traitant de la météo, du calendrier, d’un report éventuel de match, du fairplay financier, du temps de sieste de nos joueurs… J’en passe et des meilleures.
De quoi rire un bon coup, sans nul doute. Mais rappelons-nous que ces attaques gratuites et répétées (notamment lorsque l’on connait l’influence du personnage), n’ont pour but que de tailler un siège plus conséquent à notre rival.
Et c’est parce qu’ils l’ont souhaité ainsi, que c’est avec cet esprit conquérant que nous devons nous déplacer à Lyon.
En dehors de quoi, avec seize points d’avance dans notre championnat national, et le cadeau Garcia offert en début d’année, inutile de préciser que nous n’avons plus tellement d’autres choses sur lesquelles discuter.
Hissez haut…
Ainsi, en déplacement dans un stade que nous avions promis de détruire (métaphoriquement !), nous espérons – bien qu’à des niveaux différents – que cette rencontre puisse nous laisser un souvenir satisfaisant.
Le match contre Toulouse en championnat, nous a rappelé (bien que cela soit très surprenant vu le classement) que nous n’étions à l’abris de rien. L’OM joue parfois avec la limite de nos nerfs à tous. L’OM se perd. L’OM se fait – nous fait – des frayeurs. L’OM fatigue parfois mais pousse encore vers les sommets.
Ce n’est ni toujours beau, ni toujours parfait, mais notre rythme de croisière actuellement est suffisant pour ce que l’on souhaite, et plus qu’appréciable considérant notre effectif.
Il n’y a, pour l’heure, aucune véritable surprise à prévoir quant à l’équipage qui embarquera à destination de ce quart de finale. Nous devrons encore compter sans Thauvin, Amavi et Caleta-Car*, tous trois restés au sec pour différentes raisons.
Benedetto se mouille tout juste la nuque, sans que l’on puisse affirmer s’il participera en mouillant le maillot. Mais nous voulons croire malgré tout, que la barre restera stable ; et l’objectif bien en vue.
William Shakespeare, dans l’une de ses œuvres disait [qu’] il y a une marée dans les affaires des hommes. Qui, si elle est prise à son flux, porte au succès. Espérons ainsi que les flots nous seront favorables ce mercredi…
Et surtout, souhaitons bon vent aux Lyonnais. Qu’ils s’en aillent loin – très loin – de nos ambitions.
Allez l’OM !
* absents auxquels il faut ajouter Benedetto et Radonjic (groupe annoncé en fin d’après-midi par l’OM)
Allumons le mistral pour bouter le faux olympique, son jean mimi et son RG , merci et bravo pour l’ article et les dessins !