Un peu plus de dix jours après le 32e de finale laborieux qui a opposé l’OM à Trélissac, le club phocéen se déplace en Normandie pour affronter l’US Granville, club de National 2. Si l’objectif est de se qualifier pour le tour suivant, il conviendra également d’essayer de s’éviter une nouvelle frayeur.
La Coupe de France étant notre amie pour la vie, comme nos chers produits laitiers, intéressons nous à cet adversaire normand, servi sur son plateau avec quelques pommes.
Un arrière-goût de canard
Comme pour le précédent match, l’OM part largement favori sur le papier, et j’insiste bien sur ce point tant notre équipe préférée a eu du mal à se sortir du piège canardesque* dordognais. Après un match insipide, digne d’un mauvais Babybel ou d’un Livarot industriel, il aura fallu deux exploits successifs de l’albatros Yohann Pelé pour nous qualifier à l’issue de la séance des tirs au but.
L’adjoint Ricardo Carvalho a excessivement bien préparé cet exercice et a su donner les consignes adéquates à notre portier quant aux plongeons à effectuer pour nous permettre de déguster tranquillement notre magret avec un bout de Camembert.
Canards, albatros, plongeon… c’était notre paragraphe dédié à la promotion des palmipèdes.
« Ils sont forts, en pommes. »
Pour ce 16e de finale, nous retrouvons l’US Granville, un adversaire bien connu puisque quatre ans plus tôt, en mars 2016, l’OM était allé s’imposer au stade d’Ornano (0-1, grâce à un but de M. Batshuayi) lors des quarts de finale de la Coupe de France. Les vikings granvillais ont l’habitude de plutôt bien figurer dans cette compétition, et ont été qualifiés à plusieurs reprises de « Petit Poucet de la compétition », titre honorifique décerné à l’équipe surprise des derniers tours.
Cette année, pour atteindre ce stade de la compétition, l’équipe de Johan Gallon a connu un parcours relativement tranquille en se défaisant de l’AG Caen, du Stade Plabennécois et du FC Versailles. Tous trois étant pensionnaires de National 3, l’échelon inférieur au club de la Manche. La tâche sera plus ardue, face à un OM que nous espérons revanchard et désireux de faire mieux qu’au précédent match. Ces guerriers normands n’attendront qu’un faux-pas de notre part pour nous envoyer dans les pommes; à nous d’éviter le pépin et de siffler leur Calva en évitant la gueule de bois.
Camembert, hein !
Du coté de l’OM, que pouvons nous attendre de ce match ?
Après une difficile victoire contre le Stade Rennais en Ligue 1, qui nous conforte dans le fauteuil de dauphin, nous voulons bien sûr une qualification, mais avec une attitude et une qualité de jeu bien meilleures que contre le Trélissac FC où nous nous sommes caillé le lait plus d’une fois. Nous espérons également vivre un match tranquille, sans blessure ni suspension inutile qui nous pénaliserait pour les matchs à venir.
Si l’on suit la logique de Villas-Boas qui est de respecter l’adversaire tout en se qualifiant, l’équipe type devrait être alignée en dehors des éléments indisponibles et des éventuelles mises au repos. Il pourrait cependant être intéressant de voir quelques jeunes joueurs débuter, notamment Marley Aké qui a le potentiel pour faire bonne figure dans une rencontre comme celle-ci. Quant à Pelé, il fera son retour dans les cages (AVB instaurant la rotation en Coupe). Mais n’en faisons pas tout un fromage, si tous les joueurs sont impliqués, tout devrait bien se passer.
Gratin de tripes au camembert (eh oui !)
Le coaching d’AVB étant souvent pertinent et efficace à l’image du dernier match où l’entrant Strootman nous a offert la victoire sur son premier ballon, la confiance est de mise pour une rencontre qui devrait être une formalité pour un club du standing de l’OM.
Attention néanmoins à l’excès de confiance et à la sous-estimation de l’adversaire. Lui, viendra jouer à Caen avec ses tripes – ce n’est plus une mode, mais une tradition – et fera tout pour se hisser au tour suivant.
Il ne reste plus à nos artisans olympiens qu’à traire la vache granvillaise pour boire le petit lait de la qualification mais également ramener la recette ! (Du fromage, hein ! Qu’allez vous imaginer ?)
Allez l’OM !
* Relatif aux coins-coins. Et oui, c’est un mot qui existe ! Vous pouvez même le placer au Scrabble.