L’Olympique de Marseille se déplace à Monaco pour ces seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue BKT 2020, dernière du nom. Après la raclée subie par les joueurs de Villas-Boas à Paris, il va falloir se reprendre, car le bout de la ligne droite n’est pas encore arrivé et le premier virage a été très mal négocié. Il faut reprendre la bonne trajectoire ou ce sera la sortie de piste.
Lors du classico, il y a eu de la casse.
Paris, Monaco, Lille, Lyon…
On se souvient encore de la belle victoire en terres monégasques de la 5e journée (3-4) de Ligue 1 et le doublé de Dario, mais nous sommes maintenant fin octobre et l’OM se présente en piste après une course bien ratée à Paris et sans son buteur. Et le virage suivant c’est Monaco. Vous me direz, ce n’est que la Coupe de la Ligue. Ok, mais cette coupette (en bois ?) on y mettrait tout de même bien une boisson pétillante à base de raisin en cas de victoire et qualification, non ? Une bière, si vous voulez, mais c’est moins classe.
Avec modération bien entendu. Tout comme les sorties de notre président.
Car oui, au bout il y a une qualification en huitièmes et surtout un regain de moral évident pour les Olympiens à la clé. Mais l’écurie d’en face, même si elle n’aura pas Slimani (blessé aux adducteurs), a repris un peu de poil de la bête et commence à utiliser son DRS* pour dépasser les concurrents (victoire contre Rennes à domicile et à Nantes).
À ce propos le stratège portugais se la joue maître Jedi (alors que demain on sera mercredi) :
« Il y a de la confiance car les victoires amènent de la confiance, ce petit côté là est très important »
Ok, mais vous avez le ton pâle quand même. Vous devriez consulter M. Jardim.
Changements tactiques ?
Leonardo Jardim n’alignera pas la même équipe pour ce tour de CDL, il a indiqué que « sur les 14 joueurs qui ont joué contre Nantes, seulement 7 ou 8 joueront », même Ben Yedder est incertain et pourrait être laissé au repos. À moins que ce ne soit pour mieux cacher son jeu et faire en sorte que l’OM fasse une stratégie décalée et perdante.
Partis toutes deux en pneus tendres, les écuries monégasque et marseillaise, veulent préserver les gommes. Et vu le programme qui les attend, c’est tout sauf illogique. Les onzes de départ risquent d’être renouvelés, des deux côtés.
André Villas-Boas ne pourra pas compter sur son pilote Benedetto (suspendu). Amavi, rentré en jeu en fin de course à Paris, pourrait retrouver sa place à gauche. En défense centrale, Alvaro, préservé car un peu juste suite à sa blessure, pourrait lui aussi être aligné (reste à savoir à côté de qui). Mais le staff médical phocéen hésite encore à le lancer titulaire. En pointe, les choix se réduisent et on pourrait avoir le retour de Germain en pointe, soutenu par Payet et Radonjic. À moins qu’AVB fasse confiance à Aké (cf. conférence de presse du jour) qui a montré de bonnes trajectoires dans la capitale.
De toute façon il n’y a pas d’autre point de mire qu’un résultat à Monaco pour l’Olympique de Marseille, il va falloir accélérer, lâcher les chevaux, pour tenir la cadence de ce début d’automne !
On a dit lâcher les chevaux, pas la 2 CV !
La grille de départ
Pour Monaco, la Coupe de la Ligue, c’est la routine. Toujours bien placés, mais rarement dans les points. Ils encaissent pas mal de buts et vont rarement jusqu’au drapeau à damier. Sur 67 matchs disputés en CDL, ils ont marqué 1,44 buts en moyenne, mais ont encaissé 1,01 buts (vas-y Valère c’est pour toi !). Ils n’ont cependant remporté la course qu’une seule fois, en 2002/03 contre Sochaux, avec Didier Deschamps au volant (tiens donc !), mais à l’époque ils avaient les pneus larges et une bonne aérodynamique.
Didier Deschamps, ça tombe bien, c’est lui qui a remporté les seules et uniques Coupes de la Ligue avec l’Olympique de Marseille (2010, 2011 et 2012), réalisant un beau triplé. Offensivement c’est mieux que l’adversaire avec une moyenne de 1,44 buts marqués par match. Par contre c’est 1,58 buts encaissés (ok là c’est moins bien, mais je vous l’ai mis quand même). Après tout il suffit d’en mettre juste un de plus que l’adversaire pour remporter la victoire.
Historiquement en CDL, c’est un seul duel entre l’ASM et l’OM et ce sont les rouges et blancs qui l’ont emporté en 2001/02 (2-1) à Louis II. C’est 100% pour eux du coup (Georges Marchais si tu nous lis…).
Sans moi Monaco et l’OM c’est autant de Coupe aux grandes oreilles que le PSG !
Toujours est-il que si l’OM ne se qualifie pas, la pression va vite monter côté supporteurs, qui n’accepteront que très peu une nouvelle déconvenue, et AVB pourrait avoir les oreilles qui sifflent (son président et le propriétaire de l’écurie sont déjà équipés de bouchons d’oreilles depuis de longs mois).
En face, Jardim aurait quasi le même son de moteur (plutôt type formule E, ok) si les choses tournaient mal encore une fois face à l’OM.
Les bleus et blancs sont mieux placés sur la grille si on regarde le début de saison et la précédente rencontre, mais la course sera longue et toute économie sera la bienvenue. On va chauffer les gommes et tenter d’éviter les prolongations. On ne fera pas la fine bouche à refuser quelques tours supplémentaires dans cette der des der de Coupe de la Ligue. Merci Messieurs !
Allez l’OM !
* Le Système de réduction de la traînée (en anglais Drag Reduction System, ou DRS), est un dispositif mobile monté sur l’aileron arrière d’une Formule 1 et permettant de réduire la traînée aérodynamique au détriment de l’adhérence au sol, permettant de faciliter la vitesse de pointe et donc les dépassements.
Jester au volant , attachez les ceintures , merci