J 11 | PSG-OM : la clé des chants

L’OM, quatrième, monte dans la capitale pour le compte de la 11e journée de L1 afin de défier le leader PSG. Autant l’annoncer tout de suite, cet avant-match sera totalement partial et de mauvaise foi (Moi ? Mesquin ? Quelle idée !). Allez, allons-y (Alonzo) !

Ca y est, le moment tant attendu du Classico est arrivé ! Tout le monde est survolté pour ce match qui passionne les foules ! … Non, je déconne. Tout le monde sait que ce « Classico » n’est plus que l’ombre de ce qu’il était de l’époque de Bernard Tapie et Canal+ et même les supporteurs ne considèrent plus ce match que comme « un de plus sur le calendrier », pour la grande majorité, tant l’issue finale ne fait guère de doutes.
Essayons tout de même de ramener un résultat positif du Parc des Princesses (ce n’est pas moi qui le dit ! @Nasser), parce qu’il faut se l’avouer, ça serait drôlement jouissif de voir nos olympiens victorieux là haut, pour une fois ! (oui ok, on signe même pour un match nul).

Les Marseillais montent à Paris pour… quoi d’ailleurs ?

Là est la question… Que va-t-on faire dans la capitale ? Serons-nous une nouvelle fois sèchement battus par le rouleau compresseur de Doha ou aurons-nous droit à une belle surprise made in Marseille ? Sans compter que les supporteurs Olympiens sont interdits de déplacement (again).

L’historique des confrontations fait peur à voir et n’a rien de rassurant. L’Olympique de Marseille n’a pas battu le club de la capitale depuis le 27 Novembre 2011 (date qui coïncide avec le changement de propriétaire, et de statut, de l’équipe arborant la tour Eiffel sur son logo…) et porte le total de matchs sans victoire à 19 (un demi-championnat !).

Même si l’historique total en L1 est toujours lééééégèrement en faveur de l’OM (31 victoires pour l’OM contre 30 pour le casting des feux de l’amour « Do Brasil »), la tendance s’inverse dangereusement et l’inversion des statistiques est plus qu’inéluctable.

Tout ce que nous voulons, nous supporteurs, c’est un vrai match de foot avec une bonne intensité et des intentions à la hauteur de notre club à l’étoile sur le maillot. Nous ne voulons pas nous faire marcher dessus comme cela a été le cas par le passé. Même une défaite serait plus facile à accepter si nos olympiens font le match que l’on attend d’eux. Rappelons nous de ce fameux 2-2 au vélodrome avec l’égalisation parisienne dans les arrêts de jeu, alors que nous tenions la victoire… rageant.

Avec le calendrier qui s’annonce, la victoire contre Strasbourg (2-0) a été la bienvenue après une série de quatre matchs sans victoire, mais les équipes que nous allons rencontrer après Paris, à savoir Monaco, Lille et Lyon, ne sont pas au top de leur forme. Cela pourrait être LE moment pour espérer faire un résultat face à elles.

Ne partons pas défaitistes, allons-y pour faire un résultat et remuer les leaders du championnat, mais sans excès d’arrogance. Une chose est sûre, les Marseillais monteront à Paris (non Taiwo !) pour tenter de ne pas revenir honteux.

« Oh hisse… er haut les drapeaux !»

Ça va devenir compliqué de chambrer les équipes adverses, mais faut bien vivre avec son temps.

Le débat sur les insultes à caractère « homophobe » n’est toujours pas clos et divise toujours autant, mais à l’heure où la moindre reflexion est sujette à la surinterprétation par l’un, un malentendu par l’autre, un crime de lèse-majesté par un dernier, comment allons-nous appeler les joueurs de l’équipe adverse ?

Si nous ne pouvons plus qualifier Neymar de « pleureuse » car cela serait sexiste, MBappé de « noisette » car fruitàcoquophobe, Verratti de « figure de poulpe » car spéciste… il ne nous reste plus grand chose ! (Notez comme j’ai su rester poli, pas taper, pas taper !)

Revenons donc aux joueurs du PSG… Leur supériorité sur l’ensemble des clubs de L1 est claire, mais uniquement parce que leurs individualités sortent du lot. Lorsqu’une équipe oppose un tant soit peu de résistance au niveau du talent et de la tactique, l’équipe s’effrite et gratifie les supporteurs non-parisiens d’évènements délicieux comme les désormais célèbres et nombreuses Remontadas™.

Nous, supporteurs marseillais privés de Champions League depuis bon nombre d’années, vivons avec un plaisir non dissimulé les différentes déconvenues de notre rival. On se fait plaisir comme on peut hein.

« Paris, Paris on t’en… chante par notre ferveur inaltérable ! »

Même si la rivalité entre l’OM, le club du sud, de la « province » et le Paris SG, club de la « ville lumière » dont les habitants n’ont ironiquement jamais vu le soleil (enfin, sauf quand ils viennent en vacances chez nous…), a été montée de toute pièce, celle-ci a offert aux supporteurs des oppositions électriques en son temps avec des duels âpres et plutôt violents (vous voulez un soin Monsieur Ginola ?).

Aujourd’hui, cette rivalité ne sert qu’à vendre l’affiche auprès des diffuseurs tant la supériorité de l’adversaire est manifeste et que l’intérêt pour le duel s’est peu à peu éteint du côté des supporteurs phocéens. Nous en avons eu l’exemple à l’issue du match contre le RCSA où notre entraineur André Villas-Boas a quelque peu douché les ardeurs d’un Olivier Tallaron un peu trop enthousiaste à l’approche de notre opposition face à son club de cœur.

Alors certes, pour les supporteurs olympiens cela fera toujours plaisir de battre ce rival arrogant (ou faire match nul), mais au fond, on sait tous que quatre-vingt dix minutes vont être destinées à se ronger les ongles, serrer les fesses et à espérer un résultat favorable, ou du moins pas humiliant.

Même du coté des joueurs l’opposition virile (et parfois violente) a totalement disparue. Avant, nous avions des Di Meco ou des Sauzée prêts à rentrer dans le lard de Ginola ou Fournier lors de « la plus grande boucherie du foot français » (PSG-OM 92). Aujourd’hui nous avons Florian Thauvin bras dessus, bras dessous avec MBappé, dans les couloirs et en dehors des matchs. Autres temps, autres moeurs comme on dit.

Alors oui, vous me direz qu’ils ont le droit d’être amis et c’est vrai, ils en ont le droit (surtout en se cotoyant en sélection) ! Mais comment veut on être crédible à « vendre » et prétendre participer à un « choc » lorsque les protagonistes passent plus de temps à s’envoyer des cœurs sur Instagram plutôt qu’à se mettre en condition de match de véritable combat ?

La rivalité doit commencer bien avant le coup d’envoi du match et cela passe par cesser de copiner avec l’ennemi, y’a match ! Pas de quartier !

Un championnat dans le championnat ?

Nous voici donc devant l’éternel débat : préfères-tu battre le rival que tu n’as plus battu depuis l’an pèbre mais finir septième, ou finir deuxième du championnat (on va dire que la première n’est plus libre depuis la reprise du club par QSI), mais perdre contre Paris ?

J’ai envie de dire « Why not both ? » ! Pourquoi ne pourrait-on pas avoir droit à une victoire contre Paris ET une seconde place synonyme de Ligue des Champions ? Le rêve est permis (ne rêvons pas « plus grand », rêvons réaliste).

La principale réserve serait dans la faiblesse de notre effectif, qu’il soit quantitatif ou qualitatif. Nous n’avons absolument pas les armes nécessaires pour soutenir un rythme européen sur le long terme, mais qui sait… sur un malentendu… nos Olympiens ont montré, par bribes, qu’ils savaient jouer au ballon quand ils le voulaient, même si cela est rare tant l’effectif est limité.

Et bonne nouvelle, nous enregistrons pour ce match les retours de Payet et Alvaro, car le banc commençait à faire un peu peur tant il était famélique.

La chose qui est certaine, c’est que nos joueurs sont capables de combiner défaite à Paris et septième place (si si), mais espérons que les soldats d’AVB seront à la hauteur de l’évènement et de la saison. Sans parler de championnat dans le championnat, une victoire dimanche soir pourrait sans aucun doute marquer un tournant dans la saison, ou du moins constituer une belle éclaircie si celle-ci venait à être décevante au final.

Ne nous faisons pas trop d’illusions tout de même, ce match sera difficile, mais le leader a montré quelques lacunes cette saison avec des prestations pas toujours flamboyantes même si elles se soldent bien souvent par des victoires grâce à leurs individualités, et elles sont nombreuses ! Nous pourrons être agréablement surpris si toutes les planètes sont alignées, et puis, après tout, pourquoi pas !

Tout ce qu’un supporteur de l’OM peut espérer pour ce match, c’est une victoire face au Shrek à l’ogre parisien pour vibrer et enfin arrêter cette série noire. Le scénario idéal serait un match comme le OM-Montpellier de 98, une première période catastrophique avec quatre buts encaissés, puis au retour des vestiaires, cinq buts marqués pour une Remontada™ dantesque. Bon, je ne suis vraiment pas sûr de pouvoir survivre jusqu’à la fin avec un scénario pareil, mais il vaudrait mieux ça qu’une défaite.

Si nous pouvions contribuer à la légende de ces remontées parisiennes, quel bonheur ce serait !

Allez l’OM !

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A propos de SofaWarrior


Le prof préféré de ton prof préféré. J'ai vu de la lumière et je suis rentré. En plus, on m'a promis de la Guinness à volonté.
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Une Réponse pour J 11 | PSG-OM : la clé des chants

  1. Merci . Pour les chants, déjà que sur la pelouse c’ est tristounet, l’ interdiction de déplacement n’ arrange rien ! et oui, je suis nostalgique de quand un président de l’ OM envoyait ses  » minots  » ramener le nul du Parc des princes !!!