J 7 | DFCO-OM : avis aux gastronOMs

Nos olympiens se déplacent en Côte d’Or dans le cadre de la 7e journée de L1. Ayant habité en Bourgogne et (entre-autres) à Dijon, je me suis senti obligé de rédiger cet avant-match, par pure nostalgie (je sais que vous vous en tapez l’omoplate avec un sachet de nonnettes…). Un coucou à mes amis bourguignons* et au plaisir de se retrouver pour un apéro, mais pour ce match, pas de quartiers !

Dijon vous connaissez ? Eh non, voilà. À Dijon personne ne s’arrête, sauf pour acheter de la moutarde ! @Patrick Chirac

En parlant de ça ! Qui dit apéro, dit repas ! À la carte ce mardi, la cité de la gastronomie vous propose un match de football (enfin, sur le papier… on verra au moment de l’addition) opposant le DFCO et l’OM, deux équipes proposant un jeu parfois (trop souvent) indigeste, même si nous avons pu observer un léger mieux tout récemment du côté de la Canebière. Une belle occasion pour le club phocéen de nous concocter un repas haut de gamme, et non pas un menu de fast-food low cost, comme il nous en a beaucoup trop servi ces derniers temps.

Découvrons donc ensemble le menu proposé lors de ce DFCO-OM.

L’apéro : kir et panisses

Les confrontations face au DFCO tournent en général en faveur de nos Olympiens, avec six victoires pour une défaite et un match nul lors des huit dernières rencontres. Mieux encore ! Tous les déplacements de l’OM à Dijon se sont soldés par une victoire !
Le club bourguignon n’est pas dans une forme éclatante ces derniers temps, lui qui s’est sauvé in extremis en fin de saison dernière à l’issue des barrages face à Lens. Malgré un nouvel entraineur, Stéphane Jobard, que l’OM connait bien puisqu’il fût adjoint de Rudi Garcia (ex-entraineur de Dijon) lors de son passage dans le sud, le pensionnaire de Gaston-Gérard est à la peine en ce début saison et se trouve lanterne rouge avec cinq défaites pour un match nul (un point en six journées).

Avec modération bien sûr…

Espérons pour nos Olympiens que les Dijonnais ne seront pas d’humeur pour un kir royal et qu’ils goûteront plutôt à la variante provençale (vin rosé, sirop de pamplemousse) qui fait plus mal à la tête qu’autre chose (le chanoine Kir doit se retourner dans sa tombe), accompagnée de trois ou quatre galettes de pois chiches préparées par notre maitre panissier, Dario « Panisse en filet » Benedetto (on peut rêver!).

L’entrée : nos jambons persillés à la truffe de Bourgogne Marseille

Qu’on ne nous prenne pas pour des jambons… ni des truffes !

Soyons clairs, les truffes ont souvent été plutôt de Provence que de Bourgogne, surtout la saison passée.

Les semaines se suivaient et se ressemblaient pour les supporteurs de l’OM. Un jeu fade, bâclé, et sans beaucoup d’idées. Malgré les trois victoires d’affilée (Nice, St Étienne et Monaco) et le match nul contre Montpellier (ce qui porte l’invincibilité du club à cinq matchs), les supporters (et moi le premier) ont du mal à s’emballer, la faute à une saison précédente où on avait l’impression que les cuistos n’avaient pas envie d’assurer le service, comme si leur toque était bien trop grande pour eux. Seulement ici, contrairement à ce que notre Directeur Restauration Eyraud semble croire, ce n’est pas Disney, et le rat Rémy ne viendra pas aider nos commis incapables caché sous une toque, il faut qu’ils se secouent eux-mêmes.

Le mercato est déjà loin, l’équipe est faite tant bien que mal (seulement trois recrues dont un Batman… joker, pardon) et André Villas-Boas, notre maître d’hôtel actuel, doit composer sa brigade avec les forces disponibles, ce qui n’est pas mince affaire avec la blessure de Florian Thauvin mais également d’Alvaro, sans oublier les suspensions probables de Kamara et de Payet.

Ce dernier, notre chef de rang, censé assurer le service sur le terrain et donner le tempo au reste de l’équipe, n’affiche plus une régularité au niveau de notre établissement étoilé et les mauvais jours, c’est toute la brigade qui s’en trouve désorganisée. Alors certes, savoir « marié » (pas Jordan, il joue pour Dijon celui-là !) les saveurs à la perfection n’est pas tâche aisée lorsque l’on est dans un grand restaurant comme l’OM mais dans une institution telle que celle-ci, l’erreur n’est pas permise, la médiocrité n’est pas tolérée.

Nos commis sont au courant, mais en tribune la horde de critiques culinaires arborant fièrement le maillot bleu et blanc est en colère et ne cesse de demander à voir le chef Eyraud rendre son tablier.

Le plat : nos poulets (sans-tête) à Gaston-Gérard ou notre aïoli garni

Deux possibilités s’offrent à nous, gastronomes du foot, en ce mardi : nous pouvons nous faire servir la spécialité locale, qui tient son origine d’une erreur de la part de la cuisinière (et dieu sait si nos cuisiniers sont passés maîtres dans l’art de la boulette… c’est toi qu’on regarde Jordan ! Non toujours pas Marié, mais Amavi, qui nous a encore gratifiés d’une performance de haute volée face à Montpellier…), et repartir de l’auberge avec un gros poids sur l’estomac (et un coup derrière la tête… après tout, ça picole sec en Bourgogne !), ou nous pouvons avoir droit à la spécialité de la maison invitée, un plat qui a fait ses preuves car il a su rester simple mais efficace.

Prenez un chewing-gum Émile. Prenez un chewing-gum…

Et c’est justement cette simplicité et cette singularité, qui était la marque de fabrique de notre illustre pension, qui fait défaut à l’heure actuelle : beaucoup d’annonces en grande pompe, pour finir avec un soufflé qui retombe bien trop vite.
Si les commis et le chef le décident, et qu’ils travaillent enfin comme une brigade à la hauteur du standing de leur établissement, le repas peut et se doit d’être délicieux. A défaut d’aillet, on prendra bien un peu de moutarde…

Le dessert : pain d’épices ou nos treize desserts

L’issue de match conditionnera pour beaucoup notre appétit pour le dessert. Nous aurons droit soit au pain d’épices de la veille (voire de l’année dernière), rassis et sec, très dur à avaler, soit aux treize desserts, comme un avant-gout de Noël (oui, une victoire dans le contexte actuel, c’est presque un cadeau…) en espérant ne pas prendre un coup de pompe (à l’huile).
Mais avant de parler des treize desserts dans la cité des Ducs, il faudrait que nos onze commis ne se retrouvent pas au fond du trou (je l’assume à peine celle là).
Il faut néanmoins garder en tête que dessert implique fin du repas et donc addition.
Si l’on pouvait s’arranger pour que l’hôte passe à la caisse cette fois-ci…

Quel sera notre menu imposé ce mardi ? Aura-t-on droit au menu étoilé d’un grand restaurant, ou le menu étudiant (sans boisson) d’un bouiboui de rase campagne ? Rien n’est moins sûr avec l’OM, mais nous le saurons bien assez vite.

Gageons que ce match tiendra plus de la gougère que de la gageure pour pouvoir quitter Dijon le ventre plein de bon jeu et avec trois points en guise de digeo. 

Et bon appétit, bien sûr !

 

* Dédié à mes amis dijonnais et mes anciens collègues d’Avallon (je sais… ça ne peut pas s’inventer), qui se reconnaitront et liront très certainement cet avant-match.
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A propos de SofaWarrior


Le prof préféré de ton prof préféré. J'ai vu de la lumière et je suis rentré. En plus, on m'a promis de la Guinness à volonté.
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