Cela fait neuf matchs que l’Olympique de Marseille n’a plus connu la victoire. Plus que toute autre chose, l’enjeu de son déplacement à Caen sera d’éviter la passe de dix, alors que les amoureux du club commencent à oublier ce que veut dire gagner.
9 ça suffit
La dernière fois, c’était le 25 novembre 2018, à Amiens, grâce à un triplé de Thauvin. Il y a presque deux mois. Depuis, c’est l’abstinence pour les fans de l’OM, qui errent comme des âmes en peine. Les mêmes dimanches chiants qu’avant, sans trois points de pris pour se donner le courage de survivre aux lundis. Lundis où il y a toujours un imbécile à l’haleine fumigène pour venir se moquer de l’OM. Un collègue tellement idiot qu’il est persuadé que les contrôles orientés sont une forme de redressement fiscal, mais qui se permet quand même de venir charrier à la machine à café.
Beaucoup de gens ne comprennent pas vraiment l’impact que peuvent avoir « onze types en shorts qui tapent dans un ballon » sur la vie de grandes filles et de grands garçons. Ils ne comprennent pas qu’avant cette rencontre vous alliez discrètement regarder les derniers résultats de Caen, son effectif et son classement. Ils ne comprennent pas le besoin de regoûter à la victoire.
On sait, Rudi. Si on ne compte pas les deux derniers mois de compétition, Marseille reste sur une victoire.
Au bout de neuf matchs de sevrage, on se sent comme un alcoolique en pleine prohibition. Comme Jacques-Henri Eyraud sans accès à une suite bureautique, Vincent Labrune sans accès Foot Manager ou Pape Diouf sans accès à ses selfies. Mais la situation pourrait être pire. Marseille pourrait jouer sa survie comme Monaco, risquer de ne se maintenir à la différence de but comme avec Bakayoko. Autant essayer de consoler un prisonnier en lui faisant remarquer que sa vie affective serait encore plus pauvre s’il avait été manchot.
3 points c’est tout
Seizièmes de Ligue 1, trois victoires seulement, Caen n’apparaît pas comme un adversaire menaçant pour un prétendant à la qualification en Ligue des Champions. Mais fait presque figure d’épouvantail pour club capable d’en prendre deux contre une équipe de National 2. Longtemps présentée comme l’affiche de l’année, la réception de Marseille devient pour les clubs en difficulté une occasion de se relancer. Surtout que, comme Saint-Etienne vient de le démontrer, les adversaires des marseillais peuvent l’emporter même en passant à côté.
Comme tout le monde, Franck McCourt et Jacques-Henri Eyraud sont angoissés par l’absence de victoire.
Pour l’OM, l’heure n’est plus à la coquetterie. Il ne s’agit plus de jeter un œil au classement tout en attendant des prestations abouties, mais de gagner à tout prix. Pas pour tirer des plans sur la comète, mais pour avoir à nouveau l’impression d’être en vie. Car c’est tout un club qui semble en ce moment être endormi. Avant d’être utile comptablement, un succès contre Caen donnerait surtout à nouveau envie de regarder le match suivant.
Au bout de 10 revers de rang, même les suiveurs les plus ardents seraient en droit de montrer des signes de découragement. Alors qu’un succès permettrait un peu honteusement à chaque Olympien de recommencer à regarder le calendrier avec avidité : un junkie, ça ne demande jamais grand-chose pour replonger. De toute façon, ceux qui parient sur une défaite par défiance envers Rudi Garcia risquent malheureusement d’attendre quoi qu’il arrive encore un moment.
Les absents ont toujours tort
Après la prestation médiocre de Rémi Cabella contre l’OM avec l’AS Saint-Etienne, les joueurs marseillais pouvaient légitimement espérer bénéficier de l’absence totale de volume de jeu de Saïf Eddine Khaoui en affrontant Caen. L’international tunisien, qui a toute les peines du monde à s’imposer en Normandie (un an après un prêt à Troyes qui s’était déjà plutôt mal fini), ne jouera pas contre son ancien club, en vertu d’un accord contractuel. Et un contrat c’est sacré : demandez donc ce qu’il en pense à son compatriote, Aymen Abdennour.
Sans Khaoui ni Abdennour, le match n’a pas un grand intérêt.
Autre défenseur sous contrat avec l’OM pour encore deux ans et demi, Adil Rami ne fera pas, lui non plus, le déplacement dans le Calvados. Les mauvaises langues feront remarquer que cette absence est parfaitement normale dans le cadre de l’année sabbatique prise par le récent champion du monde pour célébrer son titre. Mais ce serait oublier que Rami a connu des problèmes physiques récurrents en Espagne également, ce qui a d’ailleurs contribué à convaincre Séville de le transférer à l’OM. Le stoppeur devrait être absent des terrains trois semaines. De quoi imaginer que même Hiroki Sakai pourrait rentrer de la Coupe d’Asie avant que Monsieur Anderson n’entre vraiment dans sa saison.
Alors que l’Olympique de Marseille annonce vouloir recruter, l’absence du japonais, qui s’est repositionné latéral gauche avec beaucoup de sérieux pour les besoins de l’équipe, se fait aussi sentir. Son ombre risque de planer à chaque centre approximatif, même si les candidats à la réception des centres ne sont pas nombreux au club. Mercredi dernier, il a fallu que ça soit Kévin Strootman qui s’y colle, contre toute attente. Mais au point où l’OM en est, et en attendant l’éternelle arrivée sous 48 heures de Super Mario, même un but contre son camp d’une motte de terre caennaise serait satisfaisante. Vous reprendrez bien un peu de victoire ?
Rhôoooooooooo, pas sympa de se moquer de Nabil, déjà qu’ il se fait broder sur l’ équipe 21 à cause de ses chemises mal repassées à cause de son célibat , hein …
Oui, ben, quoi dire sur le néant des résultats de l’ OM …
😂😂😂