À l’heure où les plus gourmands d’entre nous continuent à découper les galettes des Rois – si, si, je vous assure, il y en a – l’OM s’apprête à recevoir le RC Strasbourg pour le compte de la vingt et unième journée de L1. Le calendrier se densifie et les points à prendre vont devenir de plus en plus cruciaux. Si les Marseillais désirent être récompensés par une qualification en Champion’s League, ce n’est pas le moment de laisser leurs parts à leurs adversaires !
Ce fameux virage à ne pas manquer !
Comme on peut l’entendre un peu partout sur, l’OM se retrouve, comme chaque semaine, face à un tournant qu’il faudra négocier avec maîtrise si l’équipe ne veut pas être décrochée au classement par ses principaux rivaux que sont l’AS Monaco et l’Olympique Lyonnais – vous savez, l’Olympique dont le président aimerait tant qu’il jouisse du dixième de l’aura de l’Olympique de Marseille…
« Et alors, à Jacques-Henri, je lui ai répondu sur touitter : Le seul olympik de fransse, c’est liont, dtc JH ! »
Alors, la réception de Strasbourg, un match à ne manquer sous aucun prétexte ? Vraiment ?
Je ne serai peut-être pas aussi impitoyable et rigoureux que certains dans ma façon de m’exprimer, mais il est clair que chaque match compte. Perdre des points face à des équipes qui, sur la durée, semblent inférieures au onze de Rudi Garcia serait effectivement très regrettable.
Malgré tout, je ne crois pas que cela anéantirait les perspectives d’atteindre les objectifs fixés par les dirigeants, à savoir de finir quatrième, ni même le rêve de terminer dans les trois premiers, ce qui serait synonyme de Ligue des Champions.
Le président nous a d’ailleurs rappelé récemment l’importance de jouer régulièrement cette compétition :
« Actuellement, nous sommes à trois points de la deuxième place et donc d’une qualification en Ligue des champions.
Nous ne l’avions pas envisagé.
Notre objectif à moyen terme est de nous qualifier régulièrement pour cette compétition. C’est essentiel dans le modèle d’un grand club.
Les droits TV de la Ligue des champions vont augmenter de 40 % l’an prochain, et les clubs français se partageront 150 millions d’euros. »
« Bougez pas les gars, c’est les soldes en ce moment, ça doit se trouver sur ebay une Coupe des Champions. »
De la revanche dans l’air ?
Au-delà des seules considérations économiques ou des prévisions comptables et sportives, il faut garder à l’esprit que l’OM doit de nouveau réchauffer l’ambiance du stade Vélodrome s’il veut se targuer d’une affluence en adéquation avec la capacité d’accueil de l’enceinte.
Pour cela, quoi de mieux que de remettre à leur place les quelques équipes qui ont posé des soucis aux Marseillais lors de la première partie du championnat ? Le cas de Rennes a été réglé avec aplomb sur le score de trois buts à zéro. Une barre transversale a d’ailleurs empêché Thauvin d’inscrire un but fantastique, à l’image de celui de Nabil Fékir face aux Girondins en début de saison.
Avant de pouvoir se mesurer à l’AS Monaco et d’effacer les récentes humiliations que les joueurs de la Principauté ont fait subir aux Phocéens, il serait de bon ton de marcher sur les Alsaciens, une des rares équipes à avoir marqué trois buts à Steve Mandanda depuis l’été dernier.
« Il est temps de laver les affronts subis par l’OM. Ça va saigner ! »
Certes, les deux formations s’étaient séparées sur un score de parité (3-3), mais on se souvient encore tous de l’énorme raté de Martin Terrier et des moments de panique défensive qui avaient obligé notre portier à sortir le grand jeu.
Depuis cette soirée automnale riche en émotions, les Strasbourgeois ont confirmé qu’ils pouvaient poser des soucis aux meilleures escouades du championnat.
Il ne faut pas oublier qu’il s’agit de la seule équipe à avoir vaincu le PSG, un exploit qui avait d’ailleurs failli voir le jour au stade Vélodrome. C’était avant le coup franc de la dernière minute d’Edinson Cavani. Faillir, justement, un verbe qu’on aimerait bien laisser dans les dictionnaires…
Garcia, on le vire « de suite » ou on attend ? Allez, on va attendre…
En dépit des critiques légitimes que subissent les joueurs phocéens et des quelques lacunes qui handicapent parfois le groupe lors des grandes affiches, il faut reconnaître que le capitaine Garcia mène plutôt bien sa barque.
De surcroît, s’il n’est pas aussi bien placé que Jocelyn Gourvennec dans un classement censé hiérarchiser les meilleurs entraîneurs français, il semble pourtant gérer son effectif avec sérénité, ce qui n’a pas toujours été le cas.
Pour autant, les matches vont désormais s’enchaîner à un rythme soutenu.
La Coupe de France dans laquelle les Marseillais peuvent toujours avoir de l’ambition est venue se greffer au calendrier depuis une semaine déjà. Un déplacement à Épinal les attend ainsi à la fin du mois alors que l’Europa League reprendra ses droits au cours du mois de février. Les semaines à venir seront rudes pour les organismes.
Jusque-là, la formation olympienne n’a pas affiché le même niveau de jeu selon les compétitions. Si elle se montre satisfaisante en championnat, elle éprouve plus de difficultés dans les coupes. À Rudi Garcia de confirmer que sa gestion est bel et bien maîtrisée et qu’il ne s’agit pas que d’une impression, comme le dirait Akhénaton…
Par ailleurs, les dirigeants ne paraissent pas enclins à profiter du mercato hivernal pour bouleverser de manière significative le groupe mis à disposition du coach.
Une longue succession de matches s’amorce donc et il faudra faire en sorte que la rencontre face au rival parisien ne soit pas le symbole de la saison, à savoir une équipe capable de mettre le bleu de chauffe et de nous donner des espoirs, mais aussi de tergiverser dans les moments fatidiques…
Pas le moment de se relâcher !
Il est difficile de prévoir les futures performances de Lyon et de Monaco, tant ces deux clubs ont fait preuve d’inconstance : victorieux de l’OM en phase aller, ils sont également essuyé de cuisants échecs en s’inclinant respectivement à domicile contre Lille (0-3), ou à Nice (4-0).
Sans même évoquer le parcours chaotique des Monégasques en C1, ces deux écueils prouvent à l’envi qu’un avant-centre efficace ne suffit pas toujours à combler les lacunes d’un collectif en chantier,
De fait, les Olympiens ont de réelles chances de changer la donne d’ici le mois de mai. Ils devront cependant faire preuve de cohésion comme de rigueur et si le rythme qu’ils maintiennent équivaut à ce qu’était autrefois le cheminement d’un candidat au titre, il leur faudra se dépasser pour obtenir une place qualificative en Ligue des Champions.
« Souvenez-vous du soir où Kostas a marqué son premier but en France, celui d’une égalisation miraculeuse ! »
Après le succès à Rennes, enchaîner face à Strasbourg puis à Caen semble être dans leurs cordes. Il faudra alors bomber le torse face à Monaco, car l’heure est venue de regarder les concurrents directs droits dans les yeux.
En ce sens, chaque match revêt de l’importance. Affirmer sa suprématie face à une équipe comme celle de Marc Keller est donc indispensable. Certes, le RCS a des joueurs chevronnés et talentueux, dont certains reviennent de loin, mais cela ne doit pas empêcher les Phocéens de les priver de ballon et de leur marquer des buts !
Président, comment on fait pour remplir un stade ?
Depuis quelques saisons, les Marseillais arguent de toute sorte d’excuses pour justifier leur absence au stade : « Il pleut, il fait froid, l’horaire n’est pas bon, etc. » Des inconvénients qui ne les dérangeaient pas pendant les deux dernières décennies. Certains auraient même systématiquement piscine pendant chaque match de l’OM…
Entendons-nous bien, il est tout à fait compréhensible que la passion des uns et des autres se soit altérée après les quelques années de « grand n’importe quoi » qu’a vécues le club. Cela a d’ailleurs été mon cas.
Aussi, laissons Florian Thauvin nous faire changer d’avis.
Il est parfois extrêmement irritant, mais il a souvent des inspirations qui changent les matches. Il aime le club et l’incarne bien. De même, l’équipe de Rudi Garcia manque un peu de folie dans son jeu, néanmoins, la plupart des joueurs mouillent le maillot et sont concernés par les objectifs du club.
Reste que les dirigeants ne disposent pas de moyens financiers illimités. À telle enseigne que les limites de leur investissement semblent se dessiner.
Est-ce une apparence, une réalité, ou une simple étape dans le développement du club ?
Songez que Mesut Özil et Alexis Sanchez – deux joueurs qui rempliraient probablement le stade à eux seuls – ne réfléchiraient certainement pas à l’idée de s’engager à l’OM alors qu’ils sont en fin de contrat à Arsenal…
Bien évidemment, mais on a envie d’y croire. J’ai envie d’y croire, en tout cas.
– Mesut, t’as le choix entre prolonger avec Wenger ou signer avec Garcia à l’OM, tu fais quoi ?
– Garcia who ?
Par conséquent, Messieurs, à l’heure de recevoir un promu et d’envisager un horizon européen, vous ne devez pas avoir les chevilles qui tremblent ! Après tout, si Strasbourg est revenu des limbes du football français, pourquoi l’OM ne pourrait-il pas redorer un blason terni par quelques hommes peu scrupuleux ?
Allez l’OM !
Parfaite la conclusion, pourquoi pas ?
Pour en revenir au match, il est capital. Au vu du calendrier sur les 2 journées à venir, y’a vraiment moyen de passer sur le podium.