1/32 CDF | OM – VAFC : plan de coupe

La trêve hivernale touche à sa fin. Pour les plus chanceux, le sapin est toujours décoré et entre les boîtes de chocolats, certains ont même déballé à Noël le nouveau calendrier de Clara Morgane…  Alors, au risque de subir une indigestion après tant de gourmandises, quoi de mieux que le retour des trente-deuxièmes de finale de la Coupe de France ? Des retrouvailles épiques nous attendent à l’Orange Vélodrome, face à Valenciennes. Miam !

Coupe réglée

Voilà une compétition qui plaît et qui nous sied bien ; mieux que la Coupe de la Ligue en tout cas. Le palmarès de l’OM y est d’ailleurs assez éloquent : dix victoires et neuf finales perdues depuis la création du trophée en 1917 !

Profitons de ce constat, car dans quatre ou cinq ans, si le club du Qatar ne freine pas la cadence, on ne pourra plus se targuer de supporter l’équipe qui a atteint le plus de fois le stade de la finale… Cela étant, ne nous emballons pas trop non plus, la dernière consécration remontant à 1989, avant même la victoire en C1 contre l’AC Milan, c’est dire !

Depuis, l’OM a bien disputé trois finales pour trois défaites, dont la plus récente il y a deux ans face au PSG (4-2). Historiquement parlant, l’OM n’a d’ailleurs jamais soulevé au Stade de France cette coupe qui réunit les clubs professionnels et amateurs.

Valenciennois exceptés, qui n’a pas envie de revoir ça au Stade de France ?  

À défaut de pouvoir concurrencer en championnat les portefeuilles sur pattes qui perdent des billets partout où ils se déplacent, pourquoi ne pas imaginer les taquiner dans cette compétition ? Au vu des miettes laissées aux autres clubs français depuis quatre saisons par les Parisiens, il serait de bon ton de profiter de la Coupe de France pour redorer le blason de l’Olympique de Marseille !

Cette aventure commence à domicile face à Valenciennes, un club actuellement en Ligue 2 et qui n’a jamais remporté ladite compétition. Que VA vienne à bout de l’OM millésime 2018 paraît donc peu probable…

Coupe claire

Cette rencontre constitue une bonne mise en jambes avant de se déplacer en championnat à Rennes, une des deux seules formations à avoir vaincu les Phocéens en Ligue 1 depuis août 2017.

Le vent d’hiver sera atténué par le toit du Vélodrome, ce qui ne dissuadera pas certains joueurs de s’équiper de collants, de gants et de moufles. S’il ne s’agit pas de la période la plus propice au beau jeu, l’équipe de Rudi Garcia a cependant terminé l’année 2017 sur une dynamique positive et prometteuse.

Aussi serait-il dommage de ne pas voir 2018 débuter sous les meilleurs auspices !

« Sors-toi de là Frankie, j’essaie de filmer le départ de Dória ! »

Sur le plan administratif, le mercato d’hiver est officiellement ouvert (jusqu’au 31 janvier à minuit), et à l’heure où les présentes lignes sont rédigées, aucun joueur n’a encore quitté le club. En outre, les seuls éléments susceptibles de partir sont à l’écart du groupe depuis depuis plusieurs mois déjà, notamment Dória, Bedimo et Sertic.

Par ailleurs, aucune arrivée notable n’est prévue, même si certains secteurs de jeu mériteraient pourtant d’être renforcés. Du club aux supporteurs en passant par les observateurs et les journalistes, tout le monde en a bien conscience.

Malheureusement, il y a une pierre d’achoppement à cette logique d’expansion et de recherche de la performance : la mi-saison elle-même.

En effet, les prêts disponibles n’ont que peu d’intérêt, les clubs gonflent considérablement le prix de leurs éventuelles « pépites », et les compétitions bloquent techniquement certains joueurs, tandis que d’autres n’ont encore rien prouvé ou sont, à l’inverse, usés jusqu’à la corde…

Dans ces conditions, trouver la perle rare relève de la loterie et les opérations d’envergure menées il y a un an ne sont plus à l’ordre jour pour le club olympien :

« On est satisfaits de l’équipe qu’on a bâtie. On a trouvé un équilibre entre les jeunes et les profils expérimentés. Je n’ai pas discuté de l’enveloppe avec Frank (McCourt), mais il ne faut pas s’attendre à un gros mercato. On sera plus actifs l’été prochain. Là, nous sommes à la recherche d’opportunités. »

Jacques-Henri Eyraud – @L’Equipe 

Au demeurant, un mercato calme pourrait blinder la cohésion du groupe et mettre en évidence le travail fourni par Rudi Garcia.

À ce propos, les progrès de Kamara, de Sarr, de Zambo-Anguissa et le retour en grâce de Lopez semblent valider les choix du technicien marseillais. Pour autant, les six mois qui s’annoncent et le classement du club en fin d’exercice auront valeur de verdict vis-à-vis de ses décisions sportives et techniques et de la confiance qu’il alloue à certains joueurs n’ayant pas toujours fait l’unanimité.

Le public aura alors dix-neuf mois de recul sur l’action de Rudi Garcia et son staff. De quoi adresser un satisfecit ou une fin de non-recevoir…


« Peuchère, il disait quoi déjà Zizou ? La chaussette gauche en premier ? »

Au cours de ces derniers mois, un équilibre fragile a semble-t-il été trouvé, il serait donc idiot de jeter le bébé avec l’eau du bain. Reste à espérer que certains joueurs auront profité de cette quinzaine de jours pour reposer les organismes et se refaire une santé…

Je pense principalement à Florian Thauvin qui a donné l’impression de tirer sur la corde en décembre, au contraire de Luiz Gustavo, par exemple, qui n’a pas arrêté de pousser le groupe vers l’avant au fil des semaines.

Le Brésilien est d’ailleurs l’Olympien de l’année, celui sur lequel tous comptent pour atteindre les objectifs fixés par les dirigeants. Voire pour créer la surprise en coupe. À moins que… À moins que Dimitri Payet n’enchaîne les prestations et retrouve de sa superbe après son but exceptionnel face à Troyes (petit bijou de l’extérieur pied droit) !

Il faudrait cependant que le reste du groupe se mette au diapason de l’ancien pensionnaire du Bayer Munich…

De la coupe aux lèvres…

Pour prétendre gagner la Coupe de France, il va falloir franchir plusieurs tours et plusieurs obstacles. L’OM va certes débuter avec un adversaire de division inférieure, mais le souvenir de défaites amères face à de modestes équipes reste encore gravé dans notre mémoire, comme le traumatisme de Carquefou qui doit hanter les nuits d’Éric Gerets…

On ne souhaite donc pas à Rudi Garcia d’éprouver un calvaire analogue conclu par une humiliation à domicile face à une formation supposée plus limitée que la sienne.

« - Éric, vous vous souvenez de Carquefou ?
– Je n’entends pas, je n’entends pas ! »

Où en sont les nordistes depuis qu’ils ont quitté la Ligue 1 ? Actuellement douzièmes de Ligue 2, ils ont encaissé cinq buts à Reims lors de la dernière rencontre de championnat. À en juger par leurs résultats, ils soufflent le chaud et le froid, capables d’enchaîner trois défaites consécutives au mois d’octobre, puis trois victoires de rang en novembre…

De fait, ils végètent dans le milieu de tableau et leur défense gardée par Baptiste Aloé, pur produit de la formation marseillaise titularisé à dix-sept reprises en dix-neuf journées, ne leur a pas permis de terminer un seul match sans encaisser de buts (trente-et-un au total) !

De quoi faire honneur à la célèbre croupe de l’ex-vedette marseillaise de films pour adultes ? Possible, en tout cas il serait idiot de ne pas en profiter pour peu que Valenciennes procède, à son tour, à une opération « portes ouvertes »…

« Rappelle-toi Maître Marcelo : ‘ Ton ami, le ballon est ! ’ »

Sauf que sur le front de l’attaque, un nom encore plus familier résonne aux oreilles de ceux qui suivent farouchement le quotidien du championnat de France : Sébastien Roudet.

Du haut de ses trente-six ans, l’ancien niçois compte dix-huit titularisations en L2 pour cinq buts. Souvent, l’OM a été surpris dans cette compétition par ce genre de joueurs.

Il faudra donc faire en sorte de bien museler le principal moteur de Valenciennes pendant que les attaquants auront pour charge de déstabiliser l’entrejeu nordiste, puis de pénétrer l’arrière-garde en donnant rapidement le coup de boutoir décisif.

La coupe est pleine !

Les plus pragmatiques (ou les moins ambitieux), argueraient sans doute du fait qu’une élimination conjuguée à une sortie prématurée en Coupe de la Ligue ne serait pas dramatique et allégerait le calendrier…

Eh bien non ! Perdre à domicile face à Valenciennes, un adversaire qui depuis l’affaire VA-OM nous haït toujours autant malgré le poids des années, serait une hérésie ! La disette et l’OM sauce Dreyfus/Labrune est derrière nous. L’OM, le vrai, celui qui fait chanter nos cœurs est sur le chemin de la résurrection.

Il n’y a donc qu’un seul mot d’ordre : vaincre ! Allez, on prend un chocolat, on se sert un verre et on se détend. Pas besoin de migraine, on a un match à gagner !

« Vous prendrez bien une coupe non ? »

Allez l’OM !

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A propos de Chris Red


Rédacteur pour le plaisir et passionné de l'OM, je suis également auteur de romans et de nouvelles SF/Fantastique et traducteur novice dans le même domaine.
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