Dans le duel à distance qui l’oppose aux Bordelais, l’OM reçoit ce dimanche une belle équipe de Nice, qu’elle doit absolument battre afin d’accrocher l’Europe. Restant sur une belle série d’invincibilité, les Marseillais pourraient cependant voir leurs illusions s’envoler en cas de défaite. L’application et le sérieux sont donc de rigueur !
Une semaine ensoleillée
Rarement cette saison, une journée de championnat aura été aussi agréable à suivre, que celle de la semaine dernière. Outre la joie non dissimulée de la défaite parisienne, la gifle infligée à des Caennais fragiles (5-1), couplée à la prestation XXL de Thauvin fut un régal pour les yeux et pour les cœurs.
Ce match a également permis à l’OM de rester en embuscade, en attendant l’opposition face aux Girondins qui fera probablement office de «finale» pour la cinquième place.
Big big up Flo’ !
Les supporteurs adverses, souvent taquins, aiment à rappeler combien il est frustrant de regarder la coupe d’Europe devant sa télévision.
S’il est vrai que le parfum des chaudes soirées continentales manque terriblement au peuple marseillais, c’est tout de même les doigts de pied en éventail, sur leur canapé, que les olympiens ont assisté à la leçon de football prise par les lyonnais.
Là où beaucoup raillaient les bataves, comparant leur club au célèbre produit ménager, les Amstelldamois ont appris à tous les profanes qu’ils tiraient leur nom d’un grand guerrier de la mythologie grecque, accomplissant leur tâche avec sérieux.
Ils ont surtout rappelé à des Gones bien trop sûrs d’eux, qu’aux Pays-Bas, on joue aussi au football, et que l’Ajax reste une institution que l’on doit respecter.
Le vrai tournant de la saison
C’est donc l’esprit léger que toute la ville de Marseille attend le match de dimanche, mais ne nous y trompons pas, ce ne sera pas une partie de plaisir.
D’abord parce que Nice est probablement l’équipe la plus régulière du championnat : défaits seulement à deux reprises en Ligue 1, les aiglons possèdent la quatrième attaque du championnat (59 buts), la deuxième défense avec Monaco (29 buts) et sont troisième au classement.
Ils possèdent un effectif équilibré, avec des joueurs de très grande qualité (Koziello, Seri, Belhanda, Souquet, Pereira), et tiennent avec Balotelli une arme offensive redoutable : il ne court pas, il n’est pas très élégant, il énerve tout le monde, mais –le match aller l’a montré– il finit toujours par marquer.
La véritable question est de savoir comment s’organiser face à une telle équipe, quand on possède une ligne d’attaque de niveau européen, et une défense que toute la CFA 2 nous envie !
3-5-2 losange les mecs !
MassaliaLive y a réfléchi et vous invite aux confins de l’imaginaire, à travers trois scénarios aux issues diverses et variées. Nous vous souhaitons un agréable voyage !
Le jour d’après (probabilité 0,01%)
«Il s’était réveillé avec la conviction étrange qu’il était l’élu, que ce jour marquerait un tournant dans sa vie. Objet de toutes les railleries, tant pour son niveau de jeu que pour sa propension à exposer ses attributs, Bouna se dirigeait vers la Commanderie, déterminé et sûr de sa force. Il faut dire que tous les éléments étaient en sa faveur : la veille, Payet s’était tordu la cheville en faisant son lacet, Njie s’était brûlé le cuir chevelu à cause d’un défrisage et Khaoui avait été emporté par une rafale de vent l’ayant projeté sur le toit du Vélodrome. Rudi Garcia lui annonça donc sa titularisation…»
Nous sommes dans les arrêts de jeu, il y a égalité entre les deux équipes. Balotelli reprend un centre de la tête, sauvé sur sa ligne par Rolando (si, si !). À cet instant, Sarr, démarqué, fait un appel dans le dos de la défense niçoise.
Le cours du temps semble suspendu. Magnifique transversale de quarante-cinq mètres de Rolando (si, si !), contrôle orienté de Thauvin qui déborde côté droit et centre pour une reprise de volée de Bouna en pleine course, qui dévisse complètement sa frappe.
Le ballon atterrit dans la tribune de presse, en plein dans le visage de Stéphane Guy qui s’écroule. L’arbitre siffle immédiatement penalty sous les yeux d’un public incrédule.
Sarr s’avance pour le tirer et loge le ballon en pleine lucarne. L’OM l’emporte 1-0 dans un stade qui chavire de bonheur, et les recruteurs des Los Angeles Galaxy font une offre de vingt-cinq millions pour s’offrir une autre star mondiale.
« Sweet dreams are made of this »
Le talon d’Achille (probabilité 51,09%)
Les olympiens entrent parfaitement dans leur match ! Le ballon circule bien au milieu et les côtés marseillais pourfendent une défense azuréenne, la mettant au supplice. Sur un corner de Payet, Gomis s’élève plus haut que Dante et catapulte le ballon au fond des filets (1-0, 38ème).
De retour des vestiaires, les Marseillais maintiennent leur pressing tout terrain. Sur une faute aux vingt-cinq mètres, Payet s’empare du ballon, lève l’index pour déterminer le sens du vent, fait un clin d’œil au gardien adverse et expédie un caramel en pleine lucarne. René Malleville et Bengous frôlent l’apoplexie (2-0, 51ème).
Cependant, empruntés physiquement et contraints de relâcher leur étreinte, les Olympiens sont immédiatement punis. Débordement Niçois sur lequel Evra –occupé à poster sa dernière vidéo– est pris de vitesse, centre et but de la tête de Seri, seul au second poteau (2-1, 61ème).
Il reste désormais cinq minutes à jouer quand Rolando, bien décidé à briller ce soir, s’en va faire sa spéciale : Il abandonne son axe central pour relancer.
Sa tentative de transversale dévissée atterrit sur Belhanda, qui contrôle, fait un passement de jambe qui met hors de position toute la ligne défensive et lance Balotelli en profondeur. Celui-ci lobe Pelé, qui était avancé, de 35 mètres (2-2, 86ème).
Au coup de sifflet final, les Marseillais repartent déçus, tandis que les aiglons voient, eux, un héros en Balotelli, et un «tueur» en Seri.
« Seri »al killer
La punition (probabilité 48,90%)
Depuis plus de soixante minutes, l’OM joue à se faire peur. Buttant sur une défense azuréenne infranchissable, les Olympiens subissent les contres assassins des aiglons, et ne doivent leur salut qu’à un Yohann Pelé en état de grâce.
Le peu d’occasions marseillaises se sont toutes terminées en tribune ou dans la loge du gardien de la tour France 3… le public commence à s’impatienter !
Sur un énième contre des niçois, Seri part en profondeur, fait un petit pont sur Fanni et Rolando (en même temps !) puis centre sur Balotelli, seul au point de penalty, qui catapulte le ballon au fond des filets.
Evra arrive en courant pour sauver sur sa ligne, mais le match est déjà fini depuis une heure. Lors de la conférence d’après match, le coach dira que «c’est dommage, car les points perdus ne peuvent plus être gagnés».
« J’ai été très très mauvais ! Coach, il faut une sanction là ! »
Si vous avez le choix entre trois hypothèses haletantes, sachez qu’il en existe une quatrième, que les joueurs devront écrire eux-mêmes dimanche, afin que le Champions Project puisse débuter en toute sérénité, une fois le championnat terminé.
Allez l’OM !