FC Lyon-OM : contre vents et marées

L’OM se déplace en terre lyonnaise avec l’objectif d’y faire un résultat. Outre l’adversaire du soir, il faudra aussi prendre en compte nombre d’éléments extérieurs et d’impondérables… et savoir les gérer, car nous serons seuls contre tous !

La gifle monégasque reçue la semaine dernière fut une piqûre de rappel bien douloureuse. Elle aura au moins servi à confirmer que l’équipe n’est pas encore prête à bousculer un cador, et que le « Champions Project » n’en est qu’à ses balbutiements.

Pour autant, elle ne doit pas  faire oublier les progrès réalisés jusque-là, tant en matière de jeu que de résultats. Techniquement, la patte de Rudi Garcia est désormais perceptible avec des redoublements de passes, du pressing haut et une projection rapide vers l’avant à la récupération.

Dans les faits, il ne manque que des résultats contre les concurrents directs pour valider définitivement un retour en grâce aux yeux des supporteurs.

Le club a d’ailleurs redressé la barre et s’est tranquillement installé à la cinquième place du championnat, à quatre points de son adversaire du jour, le F.C Lyon* (qui compte un match de moins). Une situation encourageante à défaut de dégager complètement l’horizon, car ce qui fait bouillir Marseille en ce mois de janvier, ce n’est pas le « Mytholympico » de Canal+, mais bien le mercato d’hiver !

Une recrue tant attendue

À force de flirter avec Morgan Sanson depuis deux saisons, l’OM a fini par conclure, bien aidé il est vrai par un projet solide, une direction enfin compétente et une capacité financière idoine.

Milieu de terrain relayeur doté d’une technique irréprochable, d’une grande qualité de passe et d’une vision de jeu intéressante, il est aussi en capacité de se projeter vers l’avant avec beaucoup d’efficacité (déjà trois buts et cinq passes décisives cette saison). Comme souvent, l’adaptation sera le facteur clé de sa réussite, mais à première vue, il semble que l’OM ait réalisé un gros coup.

Les supporters espèrent que ce proche de Rémy Cabella, dont il semble parfois s’inspirer d’un point de vue capillaire, fera étalage d’un réseau neuronal supérieur à celui de son coéquipier et surtout qu’il évitera les signes de JUL à tout bout de champ !

L’appétit venant en mangeant – le supporter marseillais étant gourmand par nature – il fallait bien qu’un nom plus ronflant vienne agrémenter cette mise en bouche savoureuse…

Stress et Payet

Lorsque  l’éventualité d’un retour de Dimitri a vu le jour, le taux de natalité à Marseille a triplé en deux semaines. Quand on a appris qu’il entamait une grève pour retrouver son club de cœur, la direction a même embauché Thierry Aldebert, ex-officier du GIGN, pour une mission d’exfiltration du soldat Payet !

À ce propos, le budget « cierges et bougies » de la rédaction a triplé ce mois-ci et nous prions la Bonne Mère, Saint Jaques-Henri et Santo Andoni pour que ce ne soit plus qu’une question d’heures avant que Dimitri ne rentre au bercail !

Amen, inch’Allah, mazel tov, tathaastu, ne prenez pas froid, lisez nos articles, retwittez-nous pauvres rédacteurs, on va les poutrer, aux armes, vive JHE !

Alleeeeez l’Ohèmeuh !

Entre-temps, le supporteur olympien lambda a pu se rendre compte du peu d’empathie que suscitait son club auprès des médias. Tandis que certains se découvraient des talents de comptables et argumentaient sur le coût du transfert et des charges sociales, d’autres plus haineux encore, se gaussaient de la direction olympienne, coupable à leurs yeux d’investir sur un joueur vieillissant et surcoté.

Il est vrai que recruter un joueur titulaire en sélection, finaliste de l’Euro et qui éclabousse la Premier League de son talent dans une équipe de seconde zone, constitue une erreur stratégique évidente… Un joueur qui connaît le club, l’aime, et qui est prêt à baisser son salaire pour revenir, c’est carrément suspect !

En revanche, quand il était annoncé au PSG après l’Euro, les mêmes « spécialistes »  parlaient « d’excellence », « d’intelligence »  et de « stratégie ». À croire que la capitale a l’apanage du bon goût et du luxe footballistique, ce que nous lui concédons avec plaisir.

Plus amusant encore, lorsque Lyon fait signer un joueur incapable de mettre un pied devant l’autre depuis deux ans, pour vingt-cinq millions (bonus compris), la presse unanime salue le « génie de M.Aulas » (et ne compte que dix-huit millions alors qu’elle insiste sur les douze du transfert de Sanson (sans parler du bonus inclus).

À croire que le choc post-traumatique engendré par l’ère Labrune hante encore toutes les mémoires…

Adhésion, Besoin, Cohérence, Discipline 

Pourtant, quand on voit l’allure de notre nouveau président, il semble clair que le temps de l’amateurisme est révolu. Jacques-Henri Eyraud est sans doute la seule personne sur terre à pouvoir allumer son ordinateur, créer un modèle Power Point avec quatre mots, présenter une nouvelle recrue et faire taire la France entière ! C’est également un orateur de tout premier ordre, preuve en est cette punchline qui restera probablement dans les annales : « Nous ne sommes pas un gros carnet de chèques, monté sur crampon ! »

Exemple d’un modèle bien monté.

Les négociations se font désormais calmement, dans la plus grande discrétion et sans précipitation. Mieux, l’OM semble s’être doté d’une direction qui œuvre enfin dans l’intérêt de l’institution, pour le moment tout du moins.

De fait, le Mercato suit son cours et il ne serait pas surprenant de voir encore une ou deux recrues arriver sous peu.

Pourtant, en dépit de toute l’énergie déployée par nos dirigeants, la presse continue à dénigrer le club, le projet et les ambitions olympiennes, comme si la réussite marseillaise avait le goût d’une pastille coincée dans l’œsophage et douloureuse à avaler… Pire, l’intensité des critiques, la fréquence des attaques, l’audace des mensonges et la vulgarité des saillies semblent atteindre un sommet ces dernières semaines. Un sommet encore bien bas pour espérer cacher le soleil brillant qui darde désormais ses rayons joyeux et prometteurs sur le plus grand club de football français (une réalité qu’il convient de rappeler, puisque les cuistres de l’Équipe du soir ont osé prétendre le contraire cette semaine…).

Certains emploieront volontiers les mots « persécution » ou  « paranoïa » à notre égard, ce qui nous offre une transition de choix afin d’évoquer notre adversaire dominical, le F.C Lyon…

L’histoire sans fin

Depuis maintenant quatre saisons, les matchs contre le rival lyonnais s’apparentent davantage à un détroussage en règle qu’à du véritable football ! Entre  les arbitres corrompus, les décisions arbitrales douteuses, les erreurs d’arbitrage et la malchance (chère à Pascal Dupraz), l’OM n’a pas été à la fête ces derniers temps.

Il semble même que depuis quelques mois, le mal lyonnais se soit propagé à d’autres équipes de Ligue 1 : penalties imaginaires, matchs gagnés mais à rejouer, expulsions intempestives, buts valables refusés, etc.

Tandis que Lacazette vise l’entrée au Guinness des records pour « le plus grand nombre de buts inscrits sur penalty en carrière », des voix commencent à s’élever contre l’arbitrage français et la tendance du moment, le CRPPL !

Cet acronyme que le président Aulas tente de populariser pourrait se traduire par : carton rouge et penalty pour Lyon ! Tel un message subliminal, le CRPPL est entendu en boucle sur toutes les ondes radio et les télévisions, chaque week-end.

Loin de nous l’idée de lancer une polémique sur l’arbitrage et la corruption sachant que les arbitres n’ont jamais été soudoyés pour désavantager l’OM… En fait, ils prennent tout autant de plaisir à le faire gratuitement !

Pour autant, voir d’autres clubs s’insurger contre les avantages lyonnais a quelque chose de plaisant, voire de libérateur, car nous ne sommes plus seuls désormais !

Faisons tout de même un point sur le jeu et sur les acteurs de ce match.

Lyon est en difficulté en ce mois de janvier et sort d’une cuisante défaite contre Caen (3-2). Éliminés en C1 et reversés en Europa league depuis deux saisons, les Gones ont tout de même eu le loisir de recruter le talentueux Memphis Depay, fantomatique depuis deux saisons à Manchester, mais qui a du talent et devra prouver qu’il vaut bien vingt-cinq millions d’euros. Bon courage !

Côté Olympien, l’absence préjudiciable de Vainqueur sera l’occasion de voir Sanson évoluer sous ses nouvelles couleurs, puisqu’il fait partie du groupe défini par R. Garcia. La détermination marseillaise doit lui permettre de faire un résultat.

Nous allons gagner ce match car : 

– Payet va surgir des tribunes et frapper un coup franc en pleine lucarne.

– le président Eyraud va faire un PowerPoint en trois mots pour l’arbitre : « OUVREZ LES YEUX ! »

– Gomis voudra marquer et faire la panthère, avec un t-shirt de Saint-Étienne caché sous son maillot.

– Cabella va chanter du JUL au gardien lyonnais pour le faire saigner des oreilles.

– Yoann Pelé ne se fera pas lober.

Nous pourrions perdre si : 

– Gomis se retrouvait 722 fois hors-jeu dans le match.

– l’arbitre déclenchait le CRPPL (les paris sont ouverts)

– l’OM avait besoin de marquer dix fois pour mener 1-0.

– les supporteurs lyonnais jettent des pétards belges.

– Depay joue et plonge aussi bien que Lacazette.

La rencontre de ce soir constitue d’ores et déjà l’un des tournants du championnat. Une victoire relancerait complètement la course à la Champions League, alors qu’une défaite nous condamnerait presque à l’Europa League…

Qu’importe, nous soutiendrons notre équipe en rappelant au monde qu’il n’existe qu’un seul Olympique et qu’il ne sera jamais lyonnais !

Allez l’OM !

* La déontologie et l’éthique nous interdisent d’utiliser le terme « Olympique » pour qualifier l’équipe de Lyon…