Oh, mais c’est super, Didier, la trêve internationale se termine… Youpi ! La L1 reprend ses droits et les indigestions footballistiques du dimanche soir sont de retour dans le cadre de la neuvième journée du championnat ! Si certains souffrent de crampes d’estomac après avoir vu un match de l’OM (par exemple), ou si des nausées subites vous saisissent dès 22 h 45, voire bien avant pour les plus sensibles, ne paniquez pas, c’est normal.
Avec une place de quatorzième durement acquise et faiblement défendue, les Marseillais font pâle figure face à des Messins classés huitièmes avec treize points contre neuf…
Fort heureusement, juste avant la trêve, Monaco a eu la bonne idée de faire exploser la confiance des Grenats à sept reprises lors d’une confrontation à sens unique. Une correction comme on en voit rarement en L1 et qui tendrait à faire croire qu’il y a réellement une différence énorme entre une équipe jouant les premiers rôles et un Petit Poucet.
Pour autant, la dynamique de l’OM n’est pas celle du FC Metz… En effet, si les hommes de Philippe Hinschberger ne se sont inclinés que face à de grosses écuries (PSG, Bordeaux, Monaco), ceux de Franck Passi, incapables de s’imposer contre Lyon, Toulouse ou Angers ont en outre été défaits à Guingamp, Nice et Rennes.
Or à l’exception des Aiglons encore vainqueurs de l’OL hier soir, personne n’impressionne vraiment cette saison, pas même le PSG. Cette faiblesse généralisée n’a pourtant rien d’une spasmophilie généralisée, encore faut-il en percevoir les symptômes pour proposer un traitement efficace…
Diagnostic d’un médecin du sport
Le niveau technique de la Ligue 1 et de l’OM commence par vous piquer les yeux au quart d’heure de jeu. Vos sinus se bouchent lentement puis un mal de tête vous prend progressivement et puis plus rien.
Détendez vous car d’un coup tout va mieux ! Eh oui, c’est la mi-temps et défilent devant vous des buts, des passes réussies et des coups de pied arrêtés tirés proprement… Ouf (vive l’Europe) !
Sauf que comme pour le Paracétamol, l’effet est limité dans le temps. D’ailleurs, la seconde période reprend vite et là les vertiges arrivent, suivis de vomissements (fréquents dans les dix dernières minutes du match). Rien de grave, mais prenez toute de même une semaine de repos télévisuel.
Diagnostic d’un entraîneur (mais lequel ?)
Le rôti de mémé était trop cuit et le vin vous aidait à avaler votre copieux repas. Vous en avez légèrement abusé et le digestif était la goutte de trop… Faute de quoi, c’est le fast-food englouti en trois minutes au retour d’un week-end qui n’était pas de toute fraîcheur, ou encore vous n’avez pas dessoûlé d’un samedi soir trop festif…. En bref c’est la crise de foie alimentaire.
Le match, lui, était très bon et les joueurs performants. Ça ira mieux demain, merci.
Les sanglots longs des violons de l’automne…
En définitive, préparez-vous ! L’automne arrive avec son lot de déprimes saisonnières : pluie, vent, champignons, feu de bois, pulls qui grattent et corvée de ramassage des feuilles mortes.
Ce dimanche pour finir le week-end en beauté, sous un ciel plus blanc que bleu, le Vélodrome Orange recevra les grenats dans un stade où seul le mistral devrait faire du bruit… C’est triste et cela ne donne pas envie, mais ça prépare le retour au travail du lendemain sous la grisaille et avec l’humeur aléatoire des collègues…
Metz débarque de Ligue 2 avec l’envie et l’euphorie d’un promu, mais aussi avec des jeunes et des joueurs qui veulent terminer leur carrière au sommet. La claque reçue contre Monaco est un avertissement, prouvant ainsi que la bonne volonté ne suffit pas toujours. L’équipe des visiteurs voudra donc, à coup sûr, se relancer, qui plus est face à un l’Olympique de Marseille dont l’équipe a une fâcheuse tendance à l’altruisme envers ses adversaires…
L’OM oui, mais quel OM ? Si même le coach ne semble pas sûr des objectifs du club ni de ce qu’il faut faire des joueurs, faire un pronostic sur ce match relève plus de la roulette russe que du pari raisonnable.
Une bonne paire de Vainqueurs
D’un point de vue technique, on observera une évolution majeure avec la première titularisation du duo Diarra / Vainqueur au milieu. Tout le monde attend monts et merveilles de cet attelage grand luxe, surtout le staff qui l’imagine en deus ex machina descendant des cieux moroses de cet automne pour sauver notre saison.
Sur la feuille (morte) du paperboard, le potentiel est évident. À leur meilleur niveau, si l’envie est présente, ces deux-là peuvent à la fois sécuriser la défense en enrayant une bonne part des tentatives adverses et combler le vide avec l’attaque en améliorant singulièrement les relances.
De plus, avec un « leader » par ligne pour donner de la voix et pousser ses coéquipiers dans le sens de la marche – ou de la course, espérons-le – un meilleur équilibre et une plus grande intelligence de jeu paraissent acquis d’avance.
Alors, feignons d’oublier que seule la vérité du terrain validera les espoirs des uns et des autres, que rien ne prouve que les deux seront complémentaires, que Diarra s’en ira sûrement vers d’autres cieux dès cet hiver. Apprécions simplement le moment. L’automne, c’est aussi les cèpes, le velouté de potimarron aux lardons et les soirées cocooning devant l’ordinateur à lire la prose des rédacteurs de Massalialive, après tout…
Les cinq dernières minutes
« Bon sang, Metz est bien sûr ! »
Quoi qu’il arrive, Marseille est en progrès, et il faut du temps et de la patience pour grappiller quelques points. Si le pronostic du match reste incertain, les explications de l’entraîneur sont faciles à deviner. Ce qui est sûr aussi, c’est que du temps et de la patience, il faut en avoir pour assister aux matchs de l’OM en ce moment…
Alors quels jeux de mots putrides seront à l’honneur dimanche soir à 23 h 00 ?
OM-Metz est génial !
OM-Metz est pénible !
OM-Metz est fatigant !
OH, MAIS C’EST PAS POSSIBLE, ÇA !
Et mon préféré : OM-Metz est Passi catastrophique que ça !
Faites vos jeux…
Allez l’OM !
Écrit par guib