On vit vraiment une saison atypique. L’OM, en forme à l’extérieur, sans être pour autant à son avantage, peine considérablement à domicile. Aucune victoire depuis le mois de septembre dans un stade qui se vide petit à petit…
L’OM ou le supplice de Tantale…
Depuis le temps, on a appris à se méfier de ce filou de Rolland Courbis qui a fait de l’OM sa victime préférée. Après les deux défaites concédées par la formation de Bielsa l’année dernière, il récidive et repart du Vélodrome avec un point.
Il peut même s’estimer malheureux puisque les deux buts égalisateurs à 1-1 et à 2-2 sont entachés d’une faute d’arbitrage…
Après chaque rencontre, joueurs, staff, supporters et spécialistes cherchent toujours à tirer des enseignements, histoire de savoir si une équipe progresse, si une dynamique s’enclenche, si des automatismes se créent…
Michel qui est arrivé depuis plus de quatre mois désormais, a eu le temps de s’adapter à l’environnement et prendre en main ses hommes afin de mettre en place une équipe cohérente. Près d’une demi-saison s’est écoulée maintenant et le constat est sans appel : le technicien espagnol est en échec.
On était en droit de s’attendre à ce que les Olympiens commencent à trouver des automatismes et gomment leurs défauts, mais confrontation après confrontation, ils nous gratifient toujours des mêmes purges.
Les attaquants jouent leur numéro de soliste devant, Lassana tient la baraque pour cinq au milieu ou pour quatre derrière et la défense gâche tout son travail par des fautes individuelles grotesques. Chaque match met en lumière les errances d’un défenseur en particulier, et cette fois, c’était – encore – Rekik !
L’entraîneur-playboy de l’OM ne semble pas se remettre en question. Selon lui, tout le travail effectué en semaine ne peut pas compenser des erreurs individuelles. On est rassuré : le fait que son équipe produise un jeu indigent n’est donc pas la cause de cette première partie de saison ratée !
Domination stérile contre réalisme cinglant
Le match en quelques mots se déroule comme suit. L’OM conquérant en début de partie malgré l’absence de Diarra, l’homme à tout faire, peine dans le dernier geste. Michy gâche encore une énorme occasion après un caviar de Barrada. Un but aurait pourtant eu le mérite de mettre ses coéquipiers en confiance et libérer un stade crispé.
Marseille continue de pousser, mais se fait cueillir avant la pause sur une course de Ninga, relayée magistralement par une merveille de passe en profondeur de Boudebouz.
Ce scénario ne surprend plus personne. Pire encore, chaque supporter ou observateur s’y attend ! La fébrilité de la défense fait que toute erreur se paie cash. Le manque de sérénité donne des ailes aux attaquants adverses qui n’hésitent jamais à saisir leur chance et font déjouer toute la formation marseillaise à commencer par la défense et le milieu orphelin de « papa Lass ».
Hourra football project
La seconde période est en faveur des Marseillais qui décident de se révolter, bien que très brouillons dans les intentions de jeu. Au terme d’un temps fort marseillais, Cabella mettra les deux équipes à égalité sur un tir précédé d’une main après un cafouillage avec Michy.
Comme les buts contre Monaco, ce n’est pas très académique.
À ce moment-là, les hôtes du soir décident d’enflammer la rencontre et de prendre l’ascendant. Comme d’habitude, la douche froide arrive dans la foulée : sur un centre anodin, Rekik intervient d’un tacle désespéré et son geste raté remet le ballon dans la surface. Toujours à l’affût, Ninga reprend le cuir et ne se fait pas prier pour inscrire un doublé.
Sur le banc, Michel fait la tête des mauvais jours, celle qu’il ne publie pas sur son site ou son compte Twitter…
Il retrouve un peu le sourire grâce au spectacle du match. Même si ce n’est pas académique, cela va d’un camp à l’autre et les occasions se succèdent de chaque côté.
Sur BeIN Sport qui retransmet la rencontre, Bruno Cheyrou et Julien Brun, surexcités depuis la passe lumineuse de Boudebouz, s’emballent brutalement et versent dans la dithyrambe. Fort heureusement, le ridicule ne tue plus. Il n’est pourtant pas certain qu’il confère l’immortalité…
Malgré tout et au grand dam des aficionados du club, l’OM a peut-être trouvé son identité de jeu : le hourra-football avec la désorganisation comme crédo…
À la fin du match, Sarr permet aux deux équipes de se quitter sur un score de parité en reprenant victorieusement un centre en bout de course de N’Koudou, effectué après que le ballon a franchi la ligne de corner… Effectivement, quel match !
Cette fois encore, l’arbitre nous évite le pire. Pas sûr que ce soit rendre service à cet OM malade de le maintenir artificiellement en vie… Dans l’état actuel des choses, on ne voit pas la possibilité d’une rémission.
Je ne sais pas qui a descendu l’article en flammes en ne mettant qu’une seule étoile, mais là franchement ça commence à devenir fatigant et je trouve cette attitude pitoyable !
On peut parfaitement ne pas être d’accord avec ce qui est dit, c’est la logique même d’un espace de liberté d’expression tel qu’un forum ou un site, mais on doit respecter le travail bénévole qui est fait ici chaque semaine par des rédacteurs amateurs !
Nos « papiers » sont toujours argumentés et ressemblent quand même à autre chose qu’à des brouillons, ce qui n’est déjà pas si mal pour un simple espace virtuel de passionnés… Vous voulez plus ? Très bien, alors achetez la presse spécialisée : c’est rarement mieux écrit, presque jamais objectif, mais vous en aurez pour votre argent !
Même pas un commentaire pour expliquer une notation sévère ? Merde à la fin !
Très bon résumé de match en effet.
Pour ceux qui votent, ce serait sympa d’assumer votre vote et de venir expliquer les éventuelles mauvaises notations…
Même si l’auteur de cet article me mène une cabale incessante, permets moi cher Fab de te féliciter. 🙂
Superbe CR ! 🙂