Rennes (0-1) OM : pas de fausse note pour l’OM

Pauvre Michel ! Il ne doit pas comprendre ce qui lui arrive. Son OM vient d’entrer pour la première fois dans la première moitié du classement de L1 ! Espérons que ça ne le perturbe pas au point qu’il oublie de poster ses dix photos quotidiennes sur Twitter !

---

---

---

 

Dja Djédjé 5/6  

Il a fait la une cette semaine suite à son entrée dans la grande confrérie des footballeurs sponsorisés par Weight Watcher. Ou, dit autrement, il fait partie de ces footballeurs qui manquent de professionnalisme au point de ne pas contrôler leur poids comme ils le devraient et sont ensuite obligés de faire un régime sec pour retrouver leurs qualités de vitesse et de réactivité…

Au début du match, il intercepte une passe adverse puis se met à gueuler sur l’arbitre alors que le jeu à repris. Et là, on se dit « oh non, il n’est pas concentré, il va dégoupiller à un moment ou se rater ». Que nenni. Très appliqué défensivement, il a contré son vis-à-vis et récupéré les ballons dès qu’ils arrivaient au sol. Il est aussi moins monté que d’habitude sur les offensives.

S’il fallait dire quelque chose de négatif, on ajouterait qu’il ne doit pas tirer les coups francs : le seul qu’il frappe à quarante mètres du but de Costil est complètement raté. Par ailleurs, il a très peu centré pendant la rencontre. D’un autre côté, s’il était toujours aussi solide en défense qu’il l’a été hier soir, on ne lui en tiendrait jamais rigueur…

---

Mendy 0.5/6  

On parle souvent du douzième homme pour les équipes jouant à domicile. Pour Rennes, le douzième homme n’a pas été le public, mais Benjamin.

Si Dja Djédjé fut hier soir l’exemple même du joueur concentré et efficace, son homologue côté gauche en a incarné l’exacte antithèse.

À l’origine directe de deux actions de but bretonnes en première période, il s’est systématiquement laissé déborder sans réagir en un contre un et ses rares interceptions ont toutes été suivies de passes indigentes ! Un bilan affligeant auquel s’ajoutent trois situations de hors-jeu sifflées par M. Chapron à l’encontre du jeune latéral gauche olympien, visiblement incapable de s’aligner sur ses coéquipiers…

Afin de nuancer nos critiques à son endroit, signalons toutefois une jolie tête défensive dans les dernières minutes du temps réglementaire.

Conclusion en forme d’hypothèse : soit il avait demandé à des amis de parier sur un but de Rennes sur son côté (mode Karabatic), soit il s’est fait cambrioler comme Karim Rekik la semaine dernière…

---

Mandanda 4/6  

Sur la première période, il aurait été difficile de le noter sachant qu’il n’y a touché qu’un ballon à l’issue de trois actions dangereuses, dont une seule ayant entraîné une frappe (non cadrée).  D’abord un centre sur coup franc de loin, pile dans ses bras et sans Rennais à proximité, puis deux débordements sur un côté (je vous laisse deviner si c’était le coté de DDD ou celui de Mendy…). Il se couche d’ailleurs pour parer l’une de ces attaques, mais son adversaire expédie le cuir dans le petit filet extérieur…

Sa note, il la doit donc à la deuxième période et à trois arrêts réalisés en l’espace d’une minute !

La première alerte est une tête au détour d’un centre. L’action est aussi vive que puissante et même s’il est bien placé, il repousse parfaitement le ballon. Deux situations dangereuses se succèdent alors très vite, pratiquement dans la continuité de l’action : le portier de l’OM sort s’oppose de la main à un pied rennais, puis tacle rageusement face à un breton tapi en embuscade deux mètres plus loin et sur le point de tenter une frappe ! Bien joué, Steve !

Olé !

Nkoulou 4/6  

Est-ce vraiment le joueur de dimanche dernier ? Concentré, vigilant, il défend bien, coupe les passes adverses. Il fait un retour canon en deuxième mi-temps pour empêcher un face-à-face entre Mandanda et un Rennais. Il apparaît même tellement serein qu’il s’amuse à dribbler dans la surface… à un mètre des buts. Un peu trop serein du reste : les dribbles à l’intérieur ou à proximité immédiate de la surface ne sont envisageables que si l’on a des coéquipiers démarqués, Nicolas ! Cette folle imprudence lui fait perdre la moitié d’un ballon dans notre notation.

Rekik 4/6  

Ses quarante-cinq premières minutes ont été aussi calmes que celles de son partenaire en charnière centrale (sauf sur les deux déboulés déjà évoqués et venant de la gauche). En deuxième période, dès qu’il avait le ballon et qu’il ne pouvait assurer ses passes, il dégageait sans réfléchir. Le maître-mot pour lui dans cette partie était d’éviter les mises en danger. Une prestation relativement efficace en somme, mais sans le moindre éclat.

Lassana Diarra 3/6  

Il n’a joué qu’en première période et bien en deçà de son niveau habituel.

Il avait dû refiler son mojo à Isla… À sa décharge, il a subi un marquage serré l’empêchant d’être en bonne position pour distribuer proprement le ballon ou tout simplement de le conserver.

Plus inquiétant, il a aussi raté ses interceptions…

Alors qu’il brillait par son sens de l’anticipation depuis le début de la saison, hier soir, on a surtout remarqué ses interventions à contre-temps, ses fautes et son absence d’influence dans les offensives marseillaises. Fatigue ? Petite blessure ? L’idéal serait de lui accorder quelques matchs de repos, mais l’OM peut-il vraiment se passer d’un tel joueur à l’heure actuelle ?

Il a été remplacé par Romao dès la reprise.

Isla 3.5/6  

Il a réellement récupéré le mojo de Diarra. Ce que ce dernier a raté, lui l’a réussi !

Placé juste devant la défense, il a ainsi coupé pratiquement toutes les trajectoires adverses en assurant pressing, harcèlement et ouvertures pour ses attaquants. Ce pouvoir devait pourtant être trop difficile à maîtriser et il semble l’avoir légué à Romao lors de son entrée en jeu (oui, Romao a été bon, mais on y reviendra plus loin).

Moins influent en deuxième période, il a néanmoins joué un peu plus haut que son remplaçant et s’est également montré plus actif sur les phases offensives.

Nkoudou 3/6  

Il a pour lui sa vitesse. Malheureusement, c’est pratiquement sa seule qualité. Cette célérité lui a cependant permis d’intercepter une passe et d’obtenir un coup franc dès le coup d’envoi des Rennais.

Contrairement à son homologue côté droit, il n’a pas embouteillé l’axe de Batshuayi et, de ce fait, a pu se retrouver sporadiquement en position de tir. Une reprise de volée en première période et une frappe détournée par Costil en seconde attestent d’ailleurs du bien fondé de ses évolutions sur le terrain. Dommage que la vélocité et la rigueur tactique ne suffisent pas à faire d’un footballeur très moyen, un bon footballeur tout court…

Il a été remplacé par Barrada à dix minutes du terme de la rencontre.

Cabella 4/6  

Il ne lui a pas manqué grand-chose pour réussir un match à la mode Payet fin-2014*. Il a touché peu de ballons en début de match et a dû redescendre très bas pour peser sur le jeu car ses coéquipiers, trop statiques et inhibés, ont souvent jugulé l’animation offensive (comme d’habitude)…

Habile sur les coup de pieds arrêtés (avec notamment une belle offrande pour Batshuayi), il est clairement l’un des rares à proposer des solutions à l’heure actuelle et en toute logique, son travail finit par porter ses fruits.

Démarqué entre deux lignes rennaises, il a en effet récupéré une bonne passe d’Isla et ouvert le score sur une belle frappe légèrement déviée. Un but très important permettant à l’OM de grimper de quatre places au classement et de se rapprocher enfin des équipes de tête ! Une prestation prometteuse en dépit d’une densité physique souvent insuffisante.

Le difficile apprentissage de l’algèbre en milieu footballistique…

Alessandrini 2/6  

Peu en vue, il a ressenti une petite douleur à la cheville et a laissé sa place à Ocampos dès le retour des vestiaires. Il a cependant eu le temps de cadrer un bon coup franc que le gardien rennais a repoussé des poings.

Batshuayi 1/6  

Après une entame difficile, il a bénéficié de quelques passes en profondeur et multiplié les tentatives de contrôle de la poitrine. Dans ce rôle impromptu de pivot, il n’arrive pas toujours à trouver ses coéquipiers et manque trop souvent de jugeote.

De plus, il a raté le cadre sur une offrande de Cabella et gâché une autre occasion en tirant sans danger vers Costil, alors que Barrada était démarqué…

* un bon entraîneur peut-être ?

---

Ocampos 1/6  

L’an dernier, il a entendu dire que Bielsa regardait soixante heures de foot par semaine. Il a voulu faire la même chose cette année et regarde l’intégrale d’Olive et Tom chaque semaine. C’est la seule explication logique à son obsession maladive du retourné acrobatique.

S’il avait essayé de mettre la tête sur un centre de Cabella, il aurait peut-être pu inscrire un but. Mais non, Monsieur veut faire comme dans les dessins animés et Monsieur rate TOUT ce qu’il entreprend ! Exaspérant.

Romao 4/6  

Entré à la place de Lassana Diarra, il a joué comme ce dernier jouait d’habitude : harcèlement des milieux adverses, interceptions, pressing, remontées de balle et passes presque millimétrées. Presque, hein ! Faut pas déconner non plus, ça reste Romao ! Sa très bonne entrée en jeu a cependant permis de compenser la seconde période d’Isla.

Barrada 1/6  

En entrant sur le terrain, il a semblé avoir les mêmes qualités que Nkoudou. La vitesse en moins…

---

L'adversaire 2/6  

En première période, un bon pressing sur Diarra pour gêner notre première relance, des joueurs bien en place pour quadriller le terrain et nous empêcher de jouer. Et c’est tout. Ensuite, Phillipe Montanier a été obligé de faire entrer Grosicki en jeu et le Stade Rennais s’est alors montré un peu plus dangereux. Chaque changement a d’ailleurs donné plus d’élan offensif à la formation bretonne. Des changements sans doute trop tardifs…

Michel 3/6  

Est-ce qu’entendre Diarra et Alessandrini dire au micro de Canal : « j’ai préféré sortir » et pas « j’ai demandé au coach de sortir » est un signe d’autogestion ? Sur ce match, l’équipe a bien joué, il n’y a rien à lui reprocher. Et il a été très bien défendu avant le match : le Directeur sportif de l’OM, José Anigo, nouvelles lunettes et bronzage intensif a bien expliqué que tout était de la faute de Bielsa, qu’il donne juste des conseils amicaux aux joueurs et qu’il ne donne pas de consignes à Michel lors de leurs déjeuners en tête à tête. Par contre, je me demande pourquoi ces idiots de Canal n’arrêtaient pas de l’appeler « Basile » ?!

Et dire qu’on apprend aux enfants à ne pas montrer du doigt !

L'arbitre 5/6  

Tony Chapron n’a pas refusé de but à l’OM, n’a pas sorti de cartons rouge inconsidéré et n’a pas non plus sifflé penalty malgré la petite charge de Mendy sur Quintero… dans la surface de réparation olympienne ! Une des toutes meilleures prestations de l’homme au glabre occiput et au sifflet en laiton massif nickelé !

Good game baldy !