Avant-match : Didier Deschamps l’a dit, répété, et martelé jusqu’au traumatisme crânien : en fin de saison, chaque point pris (ou non) s’avère déterminant. Pour reconquérir un titre de Champion perdu lors d’un exercice précédent ponctué d’erreurs défensives et de manque de réalisme offensif, l’OM sait donc parfaitement qu’il est plus que souhaitable de réussir son début de saison.
Et ce coup-ci pas d’excuse : cette intersaison a été sereine, la préparation s’est plutôt bien passée, et l’effectif définitif s’est dessiné très vite, à un Lucho prés peut-être. L’objectif est par conséquent clairement la victoire, histoire de ne pas laisser la concurrence prendre de l’avance. Le tout, face à une formation doubiste ayant démontré ses qualités l’an passé mais semblant à la portée d’un prétendant au titre.
Les équipes :
OM : Le Trou de la Sécu – Habib Beye 2011 – Le Pichichi – Saoulé Man – Porte Ouverte – Papa Longues Jambes – Le Métronome en arythmie – Un grand joueur – Morgan sans Kévin – Le Meilleur Marseillais depuis 6 mois – Lâche-Rien (même pas la balle).
Sochaux: 10 mecs de L1, et Marvin Martin.
Conditions de jeu : Marseille joue en orange/code-barres et Sochaux en blanc. Nous vivons décidément dans un monde de merde.
L’acte 1 : Une belle entrée en matière
Exactement comme à Tanger lors du Trophée Des Champions, L’OM réalise dix premières minutes d’excellente facture, caractérisées par une possession largement favorable, une maîtrise physique et technique dans l’entre-jeu et une très bonne circulation du ballon. En termes d’occasions, cela se traduit dés la 2éme minute par une occasion de Rémy : servi par une merveille de louche distillée par un Lucho omniprésent dés le début du match, il perd son duel face au portier sochalien. L’OM multiplie les incursions, mais les Lionceaux manifestement timorés, finissent par sortir la tête de l’eau. Sans se montrer véritablement dangereux, ils s’efforcent de jouer en contre, laissant la possession à l’OM mais ressortissant rapidement le ballon, avec un bon Martin intelligent tant dans ses déplacements que dans la transmission.
Pour autant, les Marseillais continuent à se procurer des opportunités, notamment par Rémy et surtout André Ayew, qui servi de la tête par Lucho, loupe une occasion en or en foirant son extérieur pied gauche à la demi-heure de jeu. C’est paradoxalement au moment où les débats tendent à s’équilibrer que l’OM va ouvrir la marque : sur un ballon contré aux 20 mètres, El Commandante, dans tous les bons coups, armes une superbe volée qui termine sa course coté droit dans les fillets d’un Richert impuissant. 37ème minute. 1-0. Un score récompensant logiquement la bonne mi-temps marseillaise, et un public donnant de la voix. Les phocéens sont à deux doigts de doubler : après une course Thierry Henriesque, Rémy dribble Teddyboy mais ne parvient pas à redresser son tir. A la mi-temps, Marseille mène mais n’est pas à l’abri, malgré plusieurs situations nettes.
L’acte 2 : Les fantômes de la saison dernière sont de retour
Même si Sochaux essaye de reprendre l’initiative dés l’entame de la seconde période avec notamment une frappe de Martin, l’OM débute cette mi-temps comme il a terminé la précédente, tambours battant, et se procure une énorme occase : Sur un centre de Fanni, plus entreprenant offensivement que d’habitude, Lucho reprend du droit. Son tir, dévié par Richert, échoue sur le poteau ! Malgré une nouvelle tentative d’Amlfiano quelques minutes plus tard, on tient certainement le tournant du match avec ce doublé avorté. Car à l’heure de jeu, les olympiens lèvent le pied, à l’image de la doublette Cheyrou-Diarra , pourtant convaincante jusqu’ici. Pire, ils perdent leur emprise sur le match, qu’ils troquent contre une fébrilité générale qui a fait de multiples dégâts l’an passé. La sanction est immédiate : sur son premier véritable tir cadré, Sochaux égalise par l’excellent Marvin Martin.
On retrouve cette désagréable impression que la moindre offensive adverse peut aboutir à un but, Mandanda trouvant manifestement saugrenue l’idée de faire son travail. Quant à Mbia, pourtant si prompt à faire le kéké à proximité de sa propre surface, il semble être tétanisé à l’idée de gagner un duel ou d’aller au contact. Seul Diawara, dont beaucoup attendaient une contre-performance, se montre tranchant défensive. Ça ne suffit pas, l’OM n’y est plus, et le deuxième but doubiste, inscrit à la 70éme par un Noguiera débarrassé de toute opposition d’une défense complètement à la ramasse, est une punition méritée. Comme l’an dernier, après s’être mis tant de fois en difficulté tous seuls, les Marseillais vont réagir. Il égalise dans la foulée par Rémy, reprenant d’une jolie tête un corner bien tiré de Valbuena, ce qui constitue un petit miracle. Ensuite ? Eh bien l’OM va pousser plus ou moins habilement, pour rattraper ses conneries.
Les hommes de Deschamps se procurent quelques opportunités mais ne sont pas assez tranchants. Lucho trouvera tout de même le temps de se signaler par un dernier enchaînement contrôle-frappe de grande classe, à 10 minutes de la fin, mais le mal est fait : Marseille concède ses deux premier points, et en concédera encore beaucoup si l’équipe continue à offrir sans cesse des munitions à ses adversaires en connaissant des périodes de flottements totalement incompatibles avec les ambitions d’un prétendant au titre. Voire au podium, si la L1 était un poil plus relevée. Alors certes, l’OM a montré un visage très séduisant par séquences. Mais les deux points perdus ne pourront pas être récupérés, et une réaction est plus qu’attendue dés dimanche prochain à Auxerre.
Ce qu’on a aimé :
La relation entre un Lucho étincelant et un Loïc Rémy qui, continuant sur sa lancée de la fin de saison dernière, pourrait bien s’imposer comme LE joueur majeur de l’OM cette saison. The killer inside him ?
Le caractère dont a fait preuve l’équipe une fois de plus et qui lui a permis d’égaliser ; bien qu’elle ce soit mise en difficulté toute seule.
Les séquences collectives marseillaises de qualité, notamment en début de match, avec de la justesse dans les enchaînements, et une maîtrise physique prometteuse.
La bonne rentrée de Kaboré, qui a dynamisé le milieu de terrain.
Marvin Martin, deux tons au-dessus des autres. Le 812éme successeur déclaré de Zidane serait-il le bon ?
Ce qu’on a pas aimé :
La passivité et l’attentisme de la défense phocéenne, criants sur les deux buts encaissés, avec en point d’orgue le but « j’ai-débranché-la-manette-2-sur-PES » de Nogueira, après que Boudebouz a eu le temps de rater un geste technique avant d’adresser une passe qui n’airait jamais dû être décisive.
Le fait que ce match ressemble à s’y méprendre aux rencontres qui nous ont fait perdre le titre en fin de saison dernière, la fébrilité se mélangeant au manque d’efficacité.
Les difficultés que risquent d’engendrer le départ de Lucho, compte-tenu de son importance dans l’animation offensive.
Le fait que chaque tir cadré adverse soit un but potentiel, comme lors du Trophée des Champions. Mandanda nous fera sans doute gagner des points cette saison. Mais combien nous en fera-t-il perdre ?
La frappe lointaine complètement stupide de Mathieu Valbuena
Ce qu’on a vu :
Lucho, le grand bonhomme du match, a beau être sur le départ, il reste très impliqué dans la vie du groupe. La preuve : il a pris l’initiative de customiser les murs du vestiaire olympien.
On a retrouvé l’avenir de Steve Mandanda en Equipe de France
Apparemment, le PSG avait envoyé un émissaire au Stade Vélodrome