Mieux vaut tard que jamais : Alou Diarra

Alou Diarra vient de signer 3 ans à l’OM. Il va remplacer Edouard Cissé, qui était à bout de souffle sur le terrain, mais restait une voix forte dans le vestiaire. Il ne devrait pas avoir de mal à le remplacer sur la pelouse. Pour que ce qui est de son aura auprès du groupe, son expérience internationale devrait lui permettre de s’y imposer naturellement, mais ça, nous y reviendrons plus tard. Commençons.

Sa biographie :

Alou est né dans le 9-3. A 6 ans, il emprunte la voix du foot, et de suite met la téci dans tous ses états et file droit. Dans l’arène du carré vert, Il est le suprême, la crème, la cerise sur le gâteau, à tel point que son premier entraineur, Philippe Hinschberger, dira de lui qu’il est de la bombe baby, et qu’il a le pedigree (de champion). Le susnommé Hinschberger le lance d’ailleurs en L2, à 18 ans, à Louhans-Cuiseaux.
L’expérience internationale dans les plus grands clubs européens d’Alou Diarra commence à partir des années 2000. Il est repéré par les recruteurs du Bayern, y est transféré à 19 ans, et s’y impose… heu pardon, y joue 10 bouts de match en deux ans. Surement la faute à la jeunesse, à un championnat qu’il ne connait pas et à une langue qui n’en est pas vraiment une (même Lizarazu, en 15 ans au Bayern, n’a jamais parlé allemand, c’est dire).
Il est alors sauvé de cet enfer par Gérard « j’ai le cœur sur la main » Houllier, qui, en tant que manager général de Liverpool, est tout heureux de pouvoir recruter un espoir français sans avoir à rémunérer son club formateur. Alou va donc jouer aux cotés de grands noms tels que Gerrard pendant 3 ans, heu non pardon, 13 bouts de matchs. Il n’est jamais titulaire et se voit chaque saison prêté dans un club de L1. Après un début de carrière à la Dalmat (7 clubs en 6 ans), il finit par se stabiliser à Lens, où il est prêté puis transféré définitivement en 2005.

C’est grâce à ses prestations lensoises qu’il devient international sous Domenech, et après une Coupe du Monde au cours de laquelle il est le remplaçant officiel de Vieira (en plus de leur profil footballistique identique, leur ressemblance physique aurait d’ailleurs permis à Vieira de passer avec succès plusieurs visites médicales), il est transféré chez l’ogre de la L1, le club de football de la ville de Lyon. Il y passe une année difficile, Houllier, alors manager lyonnais, l’écartant même du groupe pro en fin de saison. Alou reprend donc ses bonnes vieilles habitudes et est transféré chez les Girondins de Bordeaux. Il y devient un pion essentiel du système de jeu de Laurent Blanc, et ne cherchera pas à partir malgré les relances 2 ans de suite d’un entraineur d’une cité phocéenne. La troisième relance fut la bonne.

« Aussi bien sur le plan technique et tactique » :

Grand, black, binational, il a tout du joueur bourrin que Laurent Blanc et Blanquart semblent apprécier. Il joue au fameux poste de sentinelle devant la défense. Mais il ne faudra pas s’attendre à le voir faire des transversales à la Cheyrou, ou des triples axels à la Valbuena. Ses points forts étant l’impact physique, et la couverture du terrain, une fois le ballon dans les pieds, il transmet aux milieux relayeurs qui font le reste du boulot. Meneur d’hommes, Mexes déclarait d’ailleurs à son sujet : « Alou c’est le boss, tout simplement ». Grâce à l’équipe de France, on sait qu’il s’intègre facilement dans des maillots blancs ou bleus. Reste à voir dans le maillot qui ne ressemble à rien, le third.

Pourquoi il fallait le prendre :

-en forme, il a la vision de Cissé, l’énergie de kaboré, et l’impact de M’Bia.
-parce que ça fait 2 ans qu’on joue sans grand n°6.
-parce qu’il faut un joueur d’expérience pour encadrer les jeunes.
-pour le plaisir de voir Triaud en réclamer 7.75M€, et M6 accepter de le vendre à 4M€.

Pourquoi il ne fallait pas le prendre :

– en méforme, il a la vitesse de Cissé, la concentration de Kaboré, et le melon de M’Bia.
– parce qu’il a 30 ans, et qu’en France, à cet âge, un footballeur est considéré bon pour la maison de retraite ou le Qatar(ni l’un ni l’autre ne font référence au PSG).
– parce que le dernier mec de 30 ans que Deschamps voulait c’est Fabiano, et on a vu ce qu’il a donné dans son club finalement…

Deschamps a fait des pieds et des mains pour l’avoir. Maintenant, Alou doit nous prouver qu’il ne vient pas juste pour toucher un salaire plus gros qu’à Bordeaux. Nous pourrons alors espérer qu’il nous permette de retrouver une imperméabilité défensive pour renouer avec le titre dès cette année.

 
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Article lu 1124 fois, écrit le par bibpanda Cet article a été posté dans Mercato. Sauvegarder le lien.

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