D’habitude si frileux, le journal « La Provence » tir à vue sur cet OM sans coeur, sans vie, sans rien et avec beaucoup trop d’Anigo. Et ça, Omlive aime !
En cette période encore propice aux vœux, on ne peut déjà plus rien souhaiter à l’OM, assuré depuis mardi soir de rendre, pour la seconde fois d’affilée, une copie blanche, c’est-à-dire une saison sans le moindre titre, sans le moindre trophée, sans la moindre babiole qui fait plaisir et vous garnit le palmarès.
Et ce qui fait le plus mal, c’est de constater que cet OM est meurtri à tous les étages : un vestiaire littéralement balkanisé, où les tensions entre clans divers et variés feraient passer le Sarajevo des années 90 pour le Club Med ; un staff pas même digne d’une CFA 2 (on l’a vu mardi) et dont l’amateurisme est l’apanage ; un directeur de communication en guise de « Président », plus prompt à gérer la chèvre et le chou qu’à taper du poing sur la table ; une actionnaire aux abonnés absents, pour qui l’OM semble être la cinquième roue du carrosse et qui le laisse mourir à petit feu ; des groupe de supporters bien soucieux de défendre leurs intérêts financiers, à défaut de défendre l’honneur du Club et donc de la Ville et toute une Région.
Or, seuls les médias, y compris les plus mous du genou, semblent aujourd’hui, au vu de leurs différents articles, avoir vraiment pris conscience de la situation et du mal profond qui gangrène notre Club. Le grand quotidien local a d’ailleurs sorti l’artillerie lourde dans un article qui dresse un bilan plutôt cinglant sur le système mis en place par l’actuel directeur sportif, José Anigo.
Lequel, après avoir remplacé Elie Baup début décembre, prônait l’union sacrée dans le vestiaire et au sein du club. Là aussi, un peu comme au début de la saison, on allait voir ce qu’on allait voir. Et, comme lors de la première partie de saison, on voit…
On a notamment vu que le soir même après la nomination d’Anigo au poste d’entraîneur, les joueurs se permettent d’aller faire la fiesta dans une célèbre boîte de nuit aixoise.
On a aussi vu que certains joueurs ne sont que l’ombre d’eux-mêmes, d’autres ne sont plus concernés et semblent déjà ailleurs.
On a aussi vu une défense hyper friable, contrairement à la période Baup, même si l’on voit plus de buts marqués. Mais dans ce cas, autant abandonner le foot et se mettre au handball…
On voit surtout que l’homme à la double casquette est victime de ce que furent victimes, par ses manigances, certains de ses prédécesseurs. A savoir des joueurs qui, notamment, « s’économisent » en vue de la compétition internationale approchant. L’arroseur arrosé, en quelque sorte…
On voit également des joueurs qui n’adhèrent peut-être tout simplement pas au discours de José Anigo, sous différentes formes que ce soit (inhibition, envies de départ), discours teinté parfois de mises au point si musclées qu’elles peuvent être assimilées à de l’intimidation. Il n’est d’ailleurs pas étonnant de voir se délier certaines langues, notamment de la part de personnes ayant quitté le club. Quel meneur d’hommes !
On voit aussi le coach olympien effectuer une valse-hésitation entre plusieurs tactiques, sans en avoir défini une bien précise depuis bientôt deux mois. Et ne pas avoir tranché, pour tous les postes de champ, d’un titulaire indiscutable. Même en défense centrale, qui pourrait dire qui de Nkoulou, Diawara ou Mendes est vraiment le numéro trois, c’est-à-dire le remplaçant ? Quel tacticien !
On voit enfin et surtout les limites de la « méthode Anigo », lesquelles montrent de manière flagrante que le « marseillanisme » et l’esprit de « guerriers » ne résolvent pas tout, loin s’en faut. Car la quintessence de certains joueurs (Thauvin, Lemina, Imbula, voire Payet) n’est pas tirée au maximum. Quel technicien !
Pour en revenir aux médias, il est réconfortant de voir qu’ils se font enfin les porte-parole d’une majorité à la fois silencieuse et désabusée (voire dégoûtée) et qu’ils ne pratiquent plus cette si pesante politique de l’omerta. Le grand quotidien local, détenu par un ancien et glorieux Président de notre Club, en vient même à souhaiter ce que bon nombre d’entre nous souhaitons, à savoir que l’OM termine 10e, comme en 2012. On en reviendrait alors à l’arroseur arrosé. Sauf qu’en 2012, comme le souligne également le quotidien, Deschamps, en grand entraîneur, a tout de même arraché un trophée, la Coupe de la Ligue, et contre un Lyon pas encore moribond comme aujourd’hui. Et ce, dans la période de difficulté et de planche savonnée qu’il a connu ! C’est là qu’on voit, décidément, les Grands.
On souhaite quand même à notre OM, qui n’appartient en effet nullement à une poignée d’individus pourris jusqu’à la moelle contrairement à ce que ces derniers pourraient croire, les meilleures choses qui soient, pour cette année 2014 qui s’amorce. C’est-à-dire un changement radical, du sol au plafond, y compris peut-être jusqu’aux fondations. Autant jeter une bouteille à la mer. Vide, de préférence. Il ne faudrait pas attirer Passi et Spinosi…